Extraits d'un édito du Point (pour info, je ne connais absolument pas le mec qui signe cet article et oui, je sais, c'est le point, journal de droite, et probablement supposé complaisant avec le FN).
Quand j'ai parlé, dans un édito récent, des "barbares de Grigny", j'ai eu droit à des réactions assez violentes. On m'a accusé de "faire le jeu du Front national", une expression qui va finir par entrer dans le dictionnaire, voire d'en adopter carrément le discours. Mais on ne m'a pas dit que ce que je disais n'était pas vrai. Comme le souligne si justement Alain Finkielkraut, "les porteurs de mauvaises nouvelles, celles qui ne sont pas conformes à l'esprit du temps, s'exposent à de très dures représailles". Il y a une certaine gauche, aujourd'hui, qui est tellement atteinte idéologiquement (atteinte, oui, car l'idéologie est un mal, c'est la négation du doute) qu'elle sombre dans le négationnisme.
Quand quelque chose ne correspond pas à sa grille de lecture du monde, elle affirme que ça n'existe pas et lapide en place publique quiconque oserait dissiper le rideau de fumée qu'elle s'époumone à dresser.
Avant 2012, l'opposition et le système médiatique se chargeaient de nous empêcher de voir ce qu'on voyait. Maintenant que France Inter dirige la France, les ressemblances avec l'ère soviétique se font troublantes, et les ministères font directement oeuvre de propagande. On nous a menti, voilà.
Le naufrage social-démocrate est tel que quand ses conséquences apparaissent trop graves, ses auteurs choisissent délibérément d'occulter la vérité (mais cela faisait un moment déjà que la gauche et le réel avaient divorcé).
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