sam42 a écrit : ↑26 oct. 2020, 22:02
Je connais bien plus le milieu de l'éducation nationale que tu ne le penses et oui dans l'article, on voit bien que certains profs ont peur.
Il y a tout à fait de quoi avoir peur.
La situation type d'enseignement : 30 personnes enfermées dans une salle, est la situation qui permet le mieux l'infection.
Elle a été étudiée dans le lycée Jean Monnet de Crepy en Valois au début de l'épidémie. Les premiers cas étaient localement apparu début mars, l'étude a été menée fin mars : 38% des lycéens ont été infectés, 43% des enseignants et 59% du personnel, soit au total 41% des personnes fréquentant l'établissement, au bout d'1 mois.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 19890.html
Quelles différences avec la situation actuelle ?
1) il n'y avait pas de mesures barrières : facteur favorisant l'infection par rapport à maintenant
2) l'épidémie était à son début : alors que maintenant, il y a pléthore de porteurs dans la population : facteur rendant la situation actuelle potentiellement plus contaminante.
Deux facteurs qui peuvent plus ou moins se compenser, au pifomètre.
Comme l'article de Lehman le montre, l'application des mesures barrière en milieu scolaire n'est pas toujours facile, et même souvent carrément désastreuse généralement.
La première partie de l'année était favorable : il était possible d'ouvrir les fenêtres, les élèves sortaient volontiers dehors aux poses, les porteurs de virus rares et exempt d'autres maladies.
On va rentrer à la Toussaint avec de nombreuses personnes contaminées, des personnes porteuses d'autres maladies, le froid et la pluie incitant à rester enfermés.
Les risques de d'être contaminés sont donc très importants, de façon incontestable. Il pourrait être très limité si tout était organisé (petits effectifs par exemple demi classe, les autres restant chez eux et alternance chaque semaine), nettoyage effectués, obligation stricte du respect des gestes barrière,... mais ce n'est pas le cas. Donc on ne devrait pas être loin des conditions du lycée Jean Monnet en mars : au bout d'un mois, plus d'1/3 du personnel devrait être touché.
De nombreux médecins suggèrent de ne pas reprendre en lycée.