La ligue 2... Mais au fait, c'est quoi, la Ligue 2 ?
Publié : 16 déc. 2017, 10:42
18 ans. A moins d’avoir des souvenirs de toute petite enfance :
Tu fêteras tes 18 ans cette année et n’auras jamais vraiment connu ton club de cœur en ligue 2.
Tu fêteras tes 18 ans cette année, et vois sans doute la Ligue 1 comme la norme, pour ton club.
Pour mes 18 ans, en mai 2004 : j’avais surtout connu l’ASSE en ligue 2. Avant 1997, pas trop de souvenir. Et la brêve appartition en 1999 et 2000 ne fut qu'une seule belle saison, finalement.
La norme, c’était un stade plus petit que maintenant déjà aux deux tiers vides et une galère : suivre les matchs. Si la ligue 1 offrait déjà des multiplexes, la ligue 2 ne vous offrait que Rodolphe Montagnier et Jean-Pierre Chapuis sur Radio Scoop. Et bien avant ça, les multiplexes d’Europe 1, RTL ou que sais-je… Avec l’espoir d’entendre un peu parler de votre équipe. Entre un « penalty, penalty à Louhan-Cuiseaux » et « Carton Rouge à Wasquehal »… Essayer de capter, un but salvateur de Didier Timothée.
La ligue 2, la D2… C’est aussi mon premier match dans le chaudron. Un 3-2 emporté à l’arraché contre une équipe de Nice déjà insupportable. Une tribune Henry Point en travaux, et encore deux grands pilonnes en guise d’éclairage.
Le froid, le vide, le spectacle. Et quel spectacle… Des bûcherons venus des 4 coins du pays avec l’envie de faire un coup dans un stade où il faut absolument gagner. Si Cavani et Neymar sont totalement indifférents quant au stade Geoffroy Guichard : pour chaque joueur de ligue 2, c’est un pèlerinage qui les fait se transcender… Dans les genoux de nos de attaquants.
La Ligue 2, ce sont des soirées interminables contre Metz, Guingamps, Nice, Lille, Amiens… Ah non, du coup. Non rien. Enfin, c’était, quoi… Ceux qui ont eu 18 ans l’année où je suis né, 1986, aurait pu y ajouter « Lyon ».
18 ans. Toi qui aura 18 ans en 2018. Toi qui est né quand Alex dynamitait les défenses, toi qui a prononcé tes premiers mots l’année où Solère balançait des secrets d’état dans un avion, toi qui a fait tes premiers pas quand Cyril Pouget et Ted Agasson signaient à l’ASSE, toi qui est entrée à la crèche quand Alain Michel fut limogé, toi qui est entrée à l’école maternelle quand Patrice Carteron sonnait la révolte dans un chaudron vide… Console toi : l’équipe de France ne remporte une compétition que quand l’ASSE est en ligue 2. Hein, tu supportes l’Italie ? Mon pauvre. Quelle année horrible. Peut-être, te diras-tu que ce n’est que l’affaire d’une année.
Mais, nous, on le sait : la ligue 2 est un bourbier dont on ne sort qu’avec un maximum d’expérience, de patience. d’Envie. Le pognon compte, mais moins qu’en ligue 1. La ligue 2, ce sont des champs de patates, des stades de campagne, et pour les supporters le plus assidus : des déplacements dans des endroits improbables pour voir un spectacle indigent dont on se console en pensant au prix du billet.
La ligue 2, c'est aussi et surtout un traumatisme. La correction, la sanction, le coup de fouet après une année ratée. L’anéantissement de plusieurs années de travail, de construction. On repart à zéro. Aucun droit à l’erreur, aucune pitié. L'étage inférieur. La galère, le supplice, a survivre parmi des clubs dont la ligue 2 n'est pas un marche pied, mais juste leur championnat. Le leur. Pas le notre. Tout va trop vite. A toi, qui fêtera tes 18 ans cette années. Quand tu es né, Alex mettait les sardines à genou. A peine un an et demi plus tard, même le GF38 était un adversaire bien trop coriace. et le National se rapprochait.
Alors, Roro, Nanard… Ramener le club en ligue 2, c’est bien plus que l’enterrer une nouvelle fois : vous montreriez à ce gosse de 18 ans qu’en dehors de Neymar et Cavani, il n’y a rien. Qu’en dehors d’Aulas, des Sardines et du prince : il n’y a rien. Vous confirmeriez que 2013 et la coupe de la ligue ne furent qu'une anomalie. Vous ferriez de la ligue 2 la norme pour une prochaine génération de supporters.
A toi n'a connu ni Jacques Chirac, ni le service Militaire, ni O-Zone, ni l'internet à 56k, ni les multiplexes d'Europe 1, ni la ligue 2: Je ne te souhaite rien de tout ça.
Tu fêteras tes 18 ans cette année et n’auras jamais vraiment connu ton club de cœur en ligue 2.
Tu fêteras tes 18 ans cette année, et vois sans doute la Ligue 1 comme la norme, pour ton club.
Pour mes 18 ans, en mai 2004 : j’avais surtout connu l’ASSE en ligue 2. Avant 1997, pas trop de souvenir. Et la brêve appartition en 1999 et 2000 ne fut qu'une seule belle saison, finalement.
La norme, c’était un stade plus petit que maintenant déjà aux deux tiers vides et une galère : suivre les matchs. Si la ligue 1 offrait déjà des multiplexes, la ligue 2 ne vous offrait que Rodolphe Montagnier et Jean-Pierre Chapuis sur Radio Scoop. Et bien avant ça, les multiplexes d’Europe 1, RTL ou que sais-je… Avec l’espoir d’entendre un peu parler de votre équipe. Entre un « penalty, penalty à Louhan-Cuiseaux » et « Carton Rouge à Wasquehal »… Essayer de capter, un but salvateur de Didier Timothée.
La ligue 2, la D2… C’est aussi mon premier match dans le chaudron. Un 3-2 emporté à l’arraché contre une équipe de Nice déjà insupportable. Une tribune Henry Point en travaux, et encore deux grands pilonnes en guise d’éclairage.
Le froid, le vide, le spectacle. Et quel spectacle… Des bûcherons venus des 4 coins du pays avec l’envie de faire un coup dans un stade où il faut absolument gagner. Si Cavani et Neymar sont totalement indifférents quant au stade Geoffroy Guichard : pour chaque joueur de ligue 2, c’est un pèlerinage qui les fait se transcender… Dans les genoux de nos de attaquants.
La Ligue 2, ce sont des soirées interminables contre Metz, Guingamps, Nice, Lille, Amiens… Ah non, du coup. Non rien. Enfin, c’était, quoi… Ceux qui ont eu 18 ans l’année où je suis né, 1986, aurait pu y ajouter « Lyon ».
18 ans. Toi qui aura 18 ans en 2018. Toi qui est né quand Alex dynamitait les défenses, toi qui a prononcé tes premiers mots l’année où Solère balançait des secrets d’état dans un avion, toi qui a fait tes premiers pas quand Cyril Pouget et Ted Agasson signaient à l’ASSE, toi qui est entrée à la crèche quand Alain Michel fut limogé, toi qui est entrée à l’école maternelle quand Patrice Carteron sonnait la révolte dans un chaudron vide… Console toi : l’équipe de France ne remporte une compétition que quand l’ASSE est en ligue 2. Hein, tu supportes l’Italie ? Mon pauvre. Quelle année horrible. Peut-être, te diras-tu que ce n’est que l’affaire d’une année.
Mais, nous, on le sait : la ligue 2 est un bourbier dont on ne sort qu’avec un maximum d’expérience, de patience. d’Envie. Le pognon compte, mais moins qu’en ligue 1. La ligue 2, ce sont des champs de patates, des stades de campagne, et pour les supporters le plus assidus : des déplacements dans des endroits improbables pour voir un spectacle indigent dont on se console en pensant au prix du billet.
La ligue 2, c'est aussi et surtout un traumatisme. La correction, la sanction, le coup de fouet après une année ratée. L’anéantissement de plusieurs années de travail, de construction. On repart à zéro. Aucun droit à l’erreur, aucune pitié. L'étage inférieur. La galère, le supplice, a survivre parmi des clubs dont la ligue 2 n'est pas un marche pied, mais juste leur championnat. Le leur. Pas le notre. Tout va trop vite. A toi, qui fêtera tes 18 ans cette années. Quand tu es né, Alex mettait les sardines à genou. A peine un an et demi plus tard, même le GF38 était un adversaire bien trop coriace. et le National se rapprochait.
Alors, Roro, Nanard… Ramener le club en ligue 2, c’est bien plus que l’enterrer une nouvelle fois : vous montreriez à ce gosse de 18 ans qu’en dehors de Neymar et Cavani, il n’y a rien. Qu’en dehors d’Aulas, des Sardines et du prince : il n’y a rien. Vous confirmeriez que 2013 et la coupe de la ligue ne furent qu'une anomalie. Vous ferriez de la ligue 2 la norme pour une prochaine génération de supporters.
A toi n'a connu ni Jacques Chirac, ni le service Militaire, ni O-Zone, ni l'internet à 56k, ni les multiplexes d'Europe 1, ni la ligue 2: Je ne te souhaite rien de tout ça.