La ville de Saint-Etienne

Discussion générale sur l'ASSE

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Danish
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Danish »

Et dis toi qu'il n'y a toujours pas Starbuck :mrgreen:
baggio42
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par baggio42 »

Toulousain a écrit : 02 déc. 2020, 11:56
baggio42 a écrit : 01 déc. 2020, 21:17
Toulousain a écrit : 01 déc. 2020, 12:03
merlin a écrit : 30 nov. 2020, 18:53

Plus bas de gamme que çà , c'est pas possible ...
Effectivement ... mais penses-tu qu'une boutique Hermès tienne 15 jours à sainté ?
mais il ets vria que je préfère me balader rue Croix Baragnon à Toulouse ou Rue de la Grande Chaussée à lille que dans la Rue St Rome à Toulouse...
Primark à centre -deux ne me paraît déconnant vu ma vision de la population de Sainté
Entre tes deux exemples il y a quelques possibilités.
Le peu de connaissance que j'ai encore de la population stéphanoise me paraît être pile poil être la cible de Primark ... je suis d'accord que ce ne sont généralement pas des fringues "bio-éthqiues-vegan-made in France" ...
cela me semble une bonne nouvelle pour le site de Centre Deux (une grande surface conçue pour recevoir ce type de magasins ) et pour les emplois qui vont en découler logiquement.
Mon approche est la suivante.
Le Parisien va à Londres.
Le lyonnais à Paris.
Le stéphanois à Lyon.
Mais pas que....
Rue Michel Rondet, à l'arrêt de bus 10 Cotonne, pour les anciens, tu as une institution costard, Larbi, de père en fils depuis
Des décennies... Mais tu peux acheter chez Don Juan, place Dorian. Ou bien rue Michelet, dans des magasins qui n'ont
Pas à rougir de Lyon... Par contre si tu m'argumentes Rue Montaigne, Paname, je m'incline :amen:
Dr.Makaveli
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Dr.Makaveli »

Ecoutez SLY Webradio les Potos !
Locale et en devenir ! Du potentiel !
Mic-Mic
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Mic-Mic »

Je remonte ce post pour une bonne action :

Les Foyer L'Olivier, situé au Chambon-Feugerolles (à côté de Sainté) participe à un concours afin de gagner un système qui permet à ses résidants (handicapés cérébraux et moteurs) de jouer et d'interagir entre eux, grâce à une sorte de réalité virtuelle.
Le gagnant du concours sera celui qui obtiendra le plus de voix sur l'ensemble des réseaux Facebook, Instagram et et LinkedIn.

Si vous voulez soutenir cet établissement local et permettre à ses résidents d'améliorer leur quotidien, il suffit de liker ici :
https://www.facebook.com/MJINNOV/photos ... 8421688856
https://www.instagram.com/p/CJnsnv5DBmJ/
https://www.linkedin.com/signup/cold-jo ... MmxLQHpzB0

Merci pour eux
Ulysse42
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Ulysse42 »

Mic-Mic a écrit : 04 janv. 2021, 19:36 Je remonte ce post pour une bonne action :

Les Foyer L'Olivier, situé au Chambon-Feugerolles (à côté de Sainté) participe à un concours afin de gagner un système qui permet à ses résidants (handicapés cérébraux et moteurs) de jouer et d'interagir entre eux, grâce à une sorte de réalité virtuelle.
Le gagnant du concours sera celui qui obtiendra le plus de voix sur l'ensemble des réseaux Facebook, Instagram et et LinkedIn.

Si vous voulez soutenir cet établissement local et permettre à ses résidents d'améliorer leur quotidien, il suffit de liker ici :
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Merci pour eux
:super:
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. Heureux qui comme Ulysse a vu 100 paysages, et puis a retrouvé, après maintes traversées, le pays des vertes années. Par un petit matin d'été, quand le soleil vous chante au cœur qu'elle est belle la liberté
inconnuvert
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par inconnuvert »

Mic-Mic a écrit : 04 janv. 2021, 19:36 Je remonte ce post pour une bonne action :

Les Foyer L'Olivier, situé au Chambon-Feugerolles (à côté de Sainté) participe à un concours afin de gagner un système qui permet à ses résidants (handicapés cérébraux et moteurs) de jouer et d'interagir entre eux, grâce à une sorte de réalité virtuelle.
Le gagnant du concours sera celui qui obtiendra le plus de voix sur l'ensemble des réseaux Facebook, Instagram et et LinkedIn.

Si vous voulez soutenir cet établissement local et permettre à ses résidents d'améliorer leur quotidien, il suffit de liker ici :
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Merci pour eux
Quelqu'un de ma famille a fait un séjour là bas. Les salariés des gens formidables.
Poteau gauche
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Poteau gauche »

Intéressante interview de Pierre Gagnaire dans la dernière édition du Monde :
https://www.lemonde.fr/m-gastronomie/ar ... 97540.html

Extraits pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas abonnés à ce quotidien.

"Mon père a ouvert un restaurant, Le Clos Fleuri, à côté de Saint-Etienne. Ma mère était vacharde, mon père colérique, ce n’était pas simple. Il n’était pas épanoui, il avait des comptes à régler. Le restaurant marchait bien, mais il n’a pas su trouver sa place dans la société. Il fuyait tout le temps, il n’était jamais là. Il ne rentrait que pour dormir et quand il ne dormait pas, il partait voir sa mère ou se promener dans les bois.

Mes parents ont eu quatre enfants, trois garçons et une fille. J’étais l’aîné. Mon parcours est typique de cette époque. Le monde de la restauration était alors calqué sur celui des fermes. L’aîné devait se sacrifier pour aider la famille et était chargé de reprendre le flambeau, avec tout ce que cela comporte d’arrière-pensées et de jalousies pour les frères et sœurs qui se sentent lésés et ont l’impression qu’on leur prend le magot. En fait, ce genre de situation ne satisfait personne. Je n’ai jamais eu mon mot à dire. Il existe une photo de moi enfant où je suis vêtu d’un petit costume de cuisinier. J’ai 5 ans, mon sort est déjà scellé.

Nous ne sommes pas des ouvriers, dans la cuisine, c’est autre chose, ça s’apparente davantage au compagnonnage. C’est un milieu très fermé, sans horaires. Ce confinement m’a fait d’ailleurs découvrir avec délice les fins de journée. Même si je termine à 22 heures, la journée est terminée. Quand on travaille en cuisine, on ne finit jamais et on est un peu lobotomisé : pas de sortie le soir, pas de café avec les copains, pas de week-end. On est décalé par rapport aux gens de notre génération, un peu comme les sportifs de haut niveau.

La restauration est une bulle : le matin on commence tôt, l’après-midi on a une coupure d’une heure et demie et on zone un peu et après on repart au boulot. On ressort à 1 heure du matin, soit on va faire le con, boire des bières et le lendemain on est à la ramasse et on explose en vol, soit on se tient à carreau. Moi j’étais le bon sujet, jamais de problème avec mes supérieurs, très « oui, chef », pas très doué, mais par contre avec une bonne mentalité, à l’écoute, avec l’envie de faire plaisir. J’étais très docile. Je viens d’une famille aux ailes coupées. J’ai accepté le destin qui m’a été assigné et je me suis débrouillé avec ça. Ça a été l’une des clés de mes échecs comme de mes succès.

J’ai pris le relais du restaurant de mon père en 1977, sans avoir le choix. J’étais gérant de l’entreprise, mais c’était l’affaire de mes parents, ils étaient les maîtres de leur système, je n’avais pas mon mot à dire. J’avais des idées de développement, des projets de travaux, mais comme chez moi on ne parlait pas, tout était bloqué. La famille, ça peut être formidable, chez moi, c’était l’horreur. Mes parents étaient butés, comme beaucoup de gens de leur génération. J’ai eu beau avoir une étoile Michelin à 26 ans, des critiques formidables, je n’ai pas trouvé ma place. Alors j’ai fait péter l’histoire. Ça s’est passé un 1er novembre 1980.

Comme toutes les grandes décisions de ma vie, je l’ai prise en quelques secondes. Ce jour-là, dans le restaurant, il y avait deux couples qui déjeunaient à des tables différentes. En partant, les deux me disent à un quart d’heure d’intervalle : « Pierre, tu n’as pas l’air en forme, il faut que tu fasses quelque chose. » Ça a été un déclic. Je me suis isolé, j’ai fait un tour dans le jardin tout seul et j’ai dit à mon épouse d’alors : « On s’en va, on se casse. » Le lendemain, j’ai appelé un copain pour qu’il m’aide à trouver un lieu à moi. J’avais 30 ans et déjà mes deux enfants. En mars 1981, j’ai annoncé à mes parents : « Le 13 juillet au soir, je serai parti. »

Personne ne me croyait, ils me riaient au nez, ils me pensaient incapable de partir, y compris mes frères et sœur. Le 13 juillet, on a fait le service avec ma femme, j’ai fermé la caisse, on a quitté le restaurant avec les gamins, j’ai mis les clés dans la boîte aux lettres. Je ne suis jamais revenu. Ça a été l’horreur, mes parents m’en ont voulu à mort, la brouille a duré jusqu’à la fin de leur vie, il y a une dizaine d’années. On s’est revus par la suite, mais le fil était cassé.

Avec mon premier restaurant stéphanois, j’ai acquis ma deuxième étoile Michelin et la reconnaissance des critiques, mais je voyais plus grand. J’ai mis la main sur une magnifique maison des années 1930. Ce deuxième établissement à Saint-Etienne où je m’installe en 1992 a cartonné immédiatement, mais a très vite trouvé ses limites. Les critiques étaient dithyrambiques, c’est à ce moment que j’ai décroché les trois étoiles, que j’ai découvert aussi que le cuisinier est à la fois l’acteur principal, l’éclairagiste, le mec qui s’occupe du chauffage, de la billetterie. Il est le metteur en scène de son destin, c’est passionnant et dangereux en même temps.

J’avais beaucoup investi, c’était un lieu extraordinaire mais disproportionné pour la ville. Quelques jours avant l’ouverture, j’ai fait un malaise, on a dû me faire des piqûres. J’étais épuisé et rien n’allait : il n’y avait pas la clientèle pour ma cuisine un peu délirante dans cette ville en déclin. J’avais de plus en plus de dettes. Un jour, j’appelle le Michelin et je leur dis : « Ne me mettez pas sur le guide cette année, au mois de mars je serai mort. » A 46 ans, j’étais acculé, j’ai tout perdu car j’étais en liquidation personnelle, je n’avais même plus de Carte bleue, je devais repartir de zéro. Ça a été une énorme humiliation, mais j’ai aussi ressenti le même souffle porteur qui m’a propulsé lors du départ du restaurant familial.

J’ai décidé de venir à Paris et j’ai eu beaucoup de chance. J’ai reçu plusieurs propositions, notamment du groupe Accor, mais je voulais mon lieu à moi. Je rencontre alors un financier, l’ancien patron de Carrefour, qui se prend d’affection pour moi et qui accepte de me prêter de l’argent. L’aventure du Balzac commence. Je ferme Saint-Etienne le 12 juin 1996, je crée ma société et j’ouvre Le Balzac le 23 novembre, c’est allé très vite. Huit jours avant l’ouverture, le standard téléphonique explosait. Pendant quinze ans, on a refusé quotidiennement des centaines de couverts. J’ai eu le sentiment que j’écrivais enfin une nouvelle page blanche après dix-huit ans de brouillons."
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baggio42
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par baggio42 »

Poteau gauche a écrit : 10 janv. 2021, 11:41 Intéressante interview de Pierre Gagnaire dans la dernière édition du Monde :
https://www.lemonde.fr/m-gastronomie/ar ... 97540.html

Extraits pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas abonnés à ce quotidien.

"Mon père a ouvert un restaurant, Le Clos Fleuri, à côté de Saint-Etienne. Ma mère était vacharde, mon père colérique, ce n’était pas simple. Il n’était pas épanoui, il avait des comptes à régler. Le restaurant marchait bien, mais il n’a pas su trouver sa place dans la société. Il fuyait tout le temps, il n’était jamais là. Il ne rentrait que pour dormir et quand il ne dormait pas, il partait voir sa mère ou se promener dans les bois.

Mes parents ont eu quatre enfants, trois garçons et une fille. J’étais l’aîné. Mon parcours est typique de cette époque. Le monde de la restauration était alors calqué sur celui des fermes. L’aîné devait se sacrifier pour aider la famille et était chargé de reprendre le flambeau, avec tout ce que cela comporte d’arrière-pensées et de jalousies pour les frères et sœurs qui se sentent lésés et ont l’impression qu’on leur prend le magot. En fait, ce genre de situation ne satisfait personne. Je n’ai jamais eu mon mot à dire. Il existe une photo de moi enfant où je suis vêtu d’un petit costume de cuisinier. J’ai 5 ans, mon sort est déjà scellé.

Nous ne sommes pas des ouvriers, dans la cuisine, c’est autre chose, ça s’apparente davantage au compagnonnage. C’est un milieu très fermé, sans horaires. Ce confinement m’a fait d’ailleurs découvrir avec délice les fins de journée. Même si je termine à 22 heures, la journée est terminée. Quand on travaille en cuisine, on ne finit jamais et on est un peu lobotomisé : pas de sortie le soir, pas de café avec les copains, pas de week-end. On est décalé par rapport aux gens de notre génération, un peu comme les sportifs de haut niveau.

La restauration est une bulle : le matin on commence tôt, l’après-midi on a une coupure d’une heure et demie et on zone un peu et après on repart au boulot. On ressort à 1 heure du matin, soit on va faire le con, boire des bières et le lendemain on est à la ramasse et on explose en vol, soit on se tient à carreau. Moi j’étais le bon sujet, jamais de problème avec mes supérieurs, très « oui, chef », pas très doué, mais par contre avec une bonne mentalité, à l’écoute, avec l’envie de faire plaisir. J’étais très docile. Je viens d’une famille aux ailes coupées. J’ai accepté le destin qui m’a été assigné et je me suis débrouillé avec ça. Ça a été l’une des clés de mes échecs comme de mes succès.

J’ai pris le relais du restaurant de mon père en 1977, sans avoir le choix. J’étais gérant de l’entreprise, mais c’était l’affaire de mes parents, ils étaient les maîtres de leur système, je n’avais pas mon mot à dire. J’avais des idées de développement, des projets de travaux, mais comme chez moi on ne parlait pas, tout était bloqué. La famille, ça peut être formidable, chez moi, c’était l’horreur. Mes parents étaient butés, comme beaucoup de gens de leur génération. J’ai eu beau avoir une étoile Michelin à 26 ans, des critiques formidables, je n’ai pas trouvé ma place. Alors j’ai fait péter l’histoire. Ça s’est passé un 1er novembre 1980.

Comme toutes les grandes décisions de ma vie, je l’ai prise en quelques secondes. Ce jour-là, dans le restaurant, il y avait deux couples qui déjeunaient à des tables différentes. En partant, les deux me disent à un quart d’heure d’intervalle : « Pierre, tu n’as pas l’air en forme, il faut que tu fasses quelque chose. » Ça a été un déclic. Je me suis isolé, j’ai fait un tour dans le jardin tout seul et j’ai dit à mon épouse d’alors : « On s’en va, on se casse. » Le lendemain, j’ai appelé un copain pour qu’il m’aide à trouver un lieu à moi. J’avais 30 ans et déjà mes deux enfants. En mars 1981, j’ai annoncé à mes parents : « Le 13 juillet au soir, je serai parti. »

Personne ne me croyait, ils me riaient au nez, ils me pensaient incapable de partir, y compris mes frères et sœur. Le 13 juillet, on a fait le service avec ma femme, j’ai fermé la caisse, on a quitté le restaurant avec les gamins, j’ai mis les clés dans la boîte aux lettres. Je ne suis jamais revenu. Ça a été l’horreur, mes parents m’en ont voulu à mort, la brouille a duré jusqu’à la fin de leur vie, il y a une dizaine d’années. On s’est revus par la suite, mais le fil était cassé.

Avec mon premier restaurant stéphanois, j’ai acquis ma deuxième étoile Michelin et la reconnaissance des critiques, mais je voyais plus grand. J’ai mis la main sur une magnifique maison des années 1930. Ce deuxième établissement à Saint-Etienne où je m’installe en 1992 a cartonné immédiatement, mais a très vite trouvé ses limites. Les critiques étaient dithyrambiques, c’est à ce moment que j’ai décroché les trois étoiles, que j’ai découvert aussi que le cuisinier est à la fois l’acteur principal, l’éclairagiste, le mec qui s’occupe du chauffage, de la billetterie. Il est le metteur en scène de son destin, c’est passionnant et dangereux en même temps.

J’avais beaucoup investi, c’était un lieu extraordinaire mais disproportionné pour la ville. Quelques jours avant l’ouverture, j’ai fait un malaise, on a dû me faire des piqûres. J’étais épuisé et rien n’allait : il n’y avait pas la clientèle pour ma cuisine un peu délirante dans cette ville en déclin. J’avais de plus en plus de dettes. Un jour, j’appelle le Michelin et je leur dis : « Ne me mettez pas sur le guide cette année, au mois de mars je serai mort. » A 46 ans, j’étais acculé, j’ai tout perdu car j’étais en liquidation personnelle, je n’avais même plus de Carte bleue, je devais repartir de zéro. Ça a été une énorme humiliation, mais j’ai aussi ressenti le même souffle porteur qui m’a propulsé lors du départ du restaurant familial.

J’ai décidé de venir à Paris et j’ai eu beaucoup de chance. J’ai reçu plusieurs propositions, notamment du groupe Accor, mais je voulais mon lieu à moi. Je rencontre alors un financier, l’ancien patron de Carrefour, qui se prend d’affection pour moi et qui accepte de me prêter de l’argent. L’aventure du Balzac commence. Je ferme Saint-Etienne le 12 juin 1996, je crée ma société et j’ouvre Le Balzac le 23 novembre, c’est allé très vite. Huit jours avant l’ouverture, le standard téléphonique explosait. Pendant quinze ans, on a refusé quotidiennement des centaines de couverts. J’ai eu le sentiment que j’écrivais enfin une nouvelle page blanche après dix-huit ans de brouillons."
Merci !
Superbe histoire.
J'ai eu la chance de déjeuner rue Georges Teissier en 1988. La profusion des desserts m'avait marqué !
La salle était majestueuse pour l'epoque.
Il a vu trop grand pour notre ville.
Le restaurant n'avait pas de parkings.
Aucun hôtel de standing aux alentours.
Michel-Ange
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Michel-Ange »

Quand il parle de surdimension, je pense qu'il évoque le restaurant de la Richelandière, qui était vraiment too much, celui de la rue Georges Teissier restait relativement modeste.

Mais l'interview est intéressante. Gagnaire est vraiment un fort caractère et quasi imbuvable quand il était plus jeune. Il s'était mis un peu toute la ville à dos. Avec l'âge il semble avoir gagné un peu en sagesse.
Wert
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Wert »

Belle entretien en tout cas, et bravo à lui pour son parcours.
Romeyer ferme ta braguette et dégage
Couramiaud Poitevin
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Couramiaud Poitevin »

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Parasar
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Parasar »

Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
I'm waiting for my club...
It's never early, it's always late,
First thing you learn is that you always got to wait...
la buse
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par la buse »

Parasar a écrit : 10 janv. 2021, 23:17 Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
En gros il voulait que la ville lui finance son resto.
Excellent cuisto c'est sûr mais gestionnaire cata.
Quatar, Romeyer, Le Graet, Caiazzo, Aulas...
Boycott des nuisibles.
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par pitchdobrasil »

Couramiaud Poitevin a écrit : 10 janv. 2021, 23:06 Image
Mauvais topic. :mrgreen:

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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Poteau gauche »

la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:22
Parasar a écrit : 10 janv. 2021, 23:17 Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
En gros il voulait que la ville lui finance son resto.
Excellent cuisto c'est sûr mais gestionnaire cata.
Un gestionnaire cata aujourd'hui à la tête de trois restaurants à Paris dont Le Balzac (trois étoiles Michelin), qui supervise également les Fouquet’s du groupe Barrière et signe de nombreuses cartes à l’étranger, de Tokyo à Dubaï, en passant par Séoul et Londres.
http://www.poteaux-carres.com/
la buse
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par la buse »

Poteau gauche a écrit : 10 janv. 2021, 23:27
la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:22
Parasar a écrit : 10 janv. 2021, 23:17 Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
En gros il voulait que la ville lui finance son resto.
Excellent cuisto c'est sûr mais gestionnaire cata.
Un gestionnaire cata aujourd'hui à la tête de trois restaurants à Paris dont Le Balzac (trois étoiles Michelin), qui supervise également les Fouquet’s du groupe Barrière et signe de nombreuses cartes à l’étranger, de Tokyo à Dubaï, en passant par Séoul et Londres.
Il doit se faire un peu aider à mon avis. :mrgreen:
Quatar, Romeyer, Le Graet, Caiazzo, Aulas...
Boycott des nuisibles.
Poteau gauche
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Poteau gauche »

la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:35
Poteau gauche a écrit : 10 janv. 2021, 23:27
la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:22
Parasar a écrit : 10 janv. 2021, 23:17 Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
En gros il voulait que la ville lui finance son resto.
Excellent cuisto c'est sûr mais gestionnaire cata.
Un gestionnaire cata aujourd'hui à la tête de trois restaurants à Paris dont Le Balzac (trois étoiles Michelin), qui supervise également les Fouquet’s du groupe Barrière et signe de nombreuses cartes à l’étranger, de Tokyo à Dubaï, en passant par Séoul et Londres.
Il doit se faire un peu aider à mon avis. :mrgreen:
Il a su s'entourer et apprendre de ses échecs. On aime ou on n'aime pas le personnage mais c'est devenu un des chefs les plus réputés à l'international. OK il a quitté Sainté mais bon, c'était l'année ou est descendu en D2.
http://www.poteaux-carres.com/
Michel-Ange
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Michel-Ange »

Poteau gauche a écrit : 10 janv. 2021, 23:38
la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:35
Poteau gauche a écrit : 10 janv. 2021, 23:27
la buse a écrit : 10 janv. 2021, 23:22
Parasar a écrit : 10 janv. 2021, 23:17 Moi je lui en veux à gagnaire d'avoir quitté Sainté.
Il nous explique qu'il allait dans le mur à Sainté ?
Il pense que roanne ou saint bonnet le froid c'est plus propice à la réussite d'un 3 étoiles ?
En gros il voulait que la ville lui finance son resto.
Excellent cuisto c'est sûr mais gestionnaire cata.
Un gestionnaire cata aujourd'hui à la tête de trois restaurants à Paris dont Le Balzac (trois étoiles Michelin), qui supervise également les Fouquet’s du groupe Barrière et signe de nombreuses cartes à l’étranger, de Tokyo à Dubaï, en passant par Séoul et Londres.
Il doit se faire un peu aider à mon avis. :mrgreen:
Il a su s'entourer et apprendre de ses échecs. On aime ou on n'aime pas le personnage mais c'est devenu un des chefs les plus réputés à l'international. OK il a quitté Sainté mais bon, c'était l'année ou est descendu en D2.
Le fait qu'il ne soit pas lui-même un très bon gestionnaire et qu'il faisait un peu tout tout seul à son époque stéphanoise explique en grande partie son échec. Son restaurant de la Villa Hatier était un peu un délire mégalomaniaque avec des charges monstrueuses et donc une rentabilité inatteignable.
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par ___ »

A propos de Primark : continuer d'installer (et de promouvoir) des boîtes qui vendent du textile de mauvaise qualité produit dans des conditions dantesques voire inhumaines en Asie du Sud-Est... C'est quand même toujours assez triste de voir qu'on est incapables, depuis un demi-siècle, de corriger des comportements débiles pourtant suffisamment documentés. La chanson a bien raison : le temps ne fait rien à l'affaire.

Bon bref, on va sortir du cadre de ce post, j'arrête là.
Abruti (selon Romeyer) et terroriste (selon Darmanin)
Couramiaud Poitevin
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Couramiaud Poitevin »

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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par espacevert »

Couramiaud Poitevin a écrit : 11 janv. 2021, 19:10 Image
C'est un jeu, on doit deviner ou c'est ?
Bon, là c'est facile, Bergson, a côté du supermarché Casino
.
Tryphôn
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Tryphôn »

Marrant l'imbrication des discussions sur Gagnaire et sur Primark.
Un abruti.
Couramiaud Poitevin
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Couramiaud Poitevin »

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Jelp
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Jelp »

Michon
Couramiaud Poitevin
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Re: La ville de Saint-Etienne

Message par Couramiaud Poitevin »

espacevert a écrit : 11 janv. 2021, 23:21 C'est un jeu, on doit deviner ou c'est ?
Bon, là c'est facile, Bergson, a côté du supermarché Casino
.
Oui, c'est un jeu, en quelques sorte. Ce sont des photos d'artiste toutes situées dans le Forez. Pour gagner, il faut que la réponse soit assez précise pour qu'une puisse retrouver le lieux sur google street view, et le top, c'est si vous pouvez rajouter une anecdote en rapport avec le lieu.
Ça me permet de voyager, de retourner chez moi, en quelques sorte.

La première photo, la maison du pont, c'est à Saint Chamond, mais si quelqu'un pouvait indiquer le nom de la rue...
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