Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Publié : 23 juin 2020, 18:27
Sinon, je viens vous déranger au milieu de vos débats de société pour un de mes pavés chiffrés purement politiques dont vous avez l'habitude
En l'occurrence, cela porte sur les municipales. J'ai tenté une analyse des candidatures dans les villes de plus de 100 000 habitants au premier tour. Je conçois qu'elle puisse être lacunaire, je me suis principalement basé sur Wikipédia, même si j'ai aussi apporté quelques modifications quand j'ai trouvé des infos complémentaires. Au total, j'ai trouvé 51 partis nationaux ayant participé à au moins une liste dans une des 40 villes concernées (soit 15% de la population métropolitaine) :
- La République en Marche, présente dans 40 villes. malgré les cries d'orfraies après la fusion de la liste de Collomb avec celle de la droite à Lyon, dès le premier tour, de nombreuses alliances avec la droite dès le premier tour (10 avec LR, 15 avec l'UDI, notamment). Pas mal de têtes de liste mais peu avec une chance de l'emporter (Philippe au Havre, Fontanel à Strasbourg, et c'est à peu près tout).
- Le Parti Socialiste, présent dans 40 villes. Très rarement parti seul, très souvent allié au PCF et à Génération.s qui ont été, de toute façon, des partenaires importants pour à peu près toute la gauche. Malgré l'affaiblissement sur le plan national, le PS devrait conserver 10 de ses 11 villes et peut-être récupérer Nancy. On notera deux alliances hors gauche, avec LREM, le MoDem et Agir à Mulhouse et avec le MoDem et le MR à Dijon.
- Europe Écologie Les Verts, présent dans 40 villes. Parti seul à plusieurs reprises, les alliances (majoritaires avec le PCF et G.s) lui ont plutôt réussi. A noter deux types d'alliance distincts, d'une part l'union de la gauche, le plus souvent, d'autre part, des alliances des tous les partis écolos, y compris avec ceux de droite (l'exemple le plus notable étant à Nice). En plus de Grenoble, qui devrait être conservé, Lyon, Toulouse, Strasbourg et Besançon, voire Tours pourraient tomber dans leur escarcelle (ce sera plus compliqué à Lille ou Bordeaux, notamment).
- Le Parti Communiste Français, présent dans 39 villes. A la particularité de n'être jamais parti en solitaire, s'est donc affirmé comme un partenaire crédible pour la plupart des partis de gauche (PS, G.s, EELV, LFI). Ce qui ne l'a pas empêché de présenter des têtes de liste, dont le maire déjà réélu de Montreuil et 3 candidats en ballottage au second tour (Saint-Denis, Le Havre, Nîmes)
- Les Républicains, présents dans 38 villes. Reste, malgré une baisse nette sur le plan nationale, la grande force de droite à l'échelle des territoires. Devrait sortir grand gagnant de ces municipales, notamment en ayant satellisé LREM sur cet échelle de compétence. C'est, à mon sens, un point de marqué dans le bras de fer de la droite qui se profile : LR a l'ancrage local que n'a pas LREM. 4 villes gagnées dès le premier tour. Bien parti pour en gagner 11 autres. Pour autant, ses deux plus grandes villes, Marseille et Toulouse, sont en danger. Et on notera la catastrophe lilloise de ne même pas passer le premier tour.
- Génération.s, présent dans 37 villes. Malgré une présence souvent anecdotique (2 têtes de liste seulement, une maire d'arrondissement sortante à Paris, en passe d'être réelue et l'ancien maire de Toulouse éliminé dès le premier tour), le parti de Benoît Hamon a au moins réussi, comme le PCF, à se positionner comme une force autour de laquelle s'articule la gauche.
- Lutte Ouvrière, présent dans 37 villes. Ne dépassant jamais les 2%, LO réussit quand même le tour de force d'être un des partis les plus présents lors de ces municipales urbaines. Et même le plus présent en termes de têtes de liste. C'est assez impressionnant pour un parti de cette taille et de ce poids politique de présenter des listes de plus de 50 noms dans autant de villes (quand même le RN ou DLF ont dû renoncer faute de monde à certains endroits).
- La France Insoumise, présente dans 36 villes. A présenté deux stratégies bien différentes selon les villes. D'une part des alliances assez nombreuses avec le PCF et G.s, de l'autre des listes seuls. La première stratégie a mieux fonctionné que la seconde, au point que seules deux villes étaient en mesure d'avoir une candidature LFI distincte du reste de la gauche au second tour (Clermont et Saint-Denis, ou LFI s'est retiré + des arrondissements de Marseille, Lyon et Paris). Reste Amiens où la tête de liste ayant beau être étiqueté "société civile", la maire serait LFI en cas de victoire de l'union de la gauche (ballottage toutefois défavorable, pour le moment). L'autre mairie qui pourrait être gagné est celle du 1er secteur de Marseille, par une candidate dissidente au premier tour, avant d'être finalement soutenue par la FI.
- Le MoDem, présent dans 35 villes. Bien que cette large présence soit à noter, c'est toujours en tant que force d'appoint de LREM ou, moins souvent, de LR. Le parti de François Bayrou n'a présenté que 3 têtes de listes, pour un échec dans le 13ème arrondissement de Paris (malgré un second tour, mais débuté en 3ème position) et deux branlées mémorables à Toulouse et, pire encore à Aix, contre LR et LREM, il faut avouer, malgré la candidature d'un député.
- Le Rassemblement National, présent dans 32 villes. A réussi à réunir quelques petits partis derrière lui, mais est tout de même parti isolé la plupart du temps. Pour des résultats assez mauvais, ne parvenant au second tour que dans 6 villes. Avec toutefois la possibilité de sauver ces élections ratées en remportant Perpignan malgré un duel avec LR après les retraits de LREM (et quelques soutiens de colistiers vers Aliot...) et EELV. Le septième secteur de Marseille pourrait être sauvé également, cela dépendra de l'efficacité du retrait des deux listes de gauche.
- L'Union des Démocrates Indépendants (UDI) (avouez que vous n'aviez jamais lu le nom complet), présent dans 29 villes. Avant tout une force d'appoint pour la droite, équivalent du MoDem avec une proximité plus marquée pour LR que pour LREM. Quelques têtes de liste, toutefois, avant tout pour des sortant·e·s (Amiens et Annecy) mis en ballottage légèrement favorable mais également dans le 14ème à Paris (avec aucune chance de victoire).
- Agir, présent dans 22 villes. La scission de LR partie servir d'appoint parlementaire à LREM a multiplié les alliances à droite, plus avec LREM que LR. Peu de têtes de liste (Paris 18ème, Marseille 2ème secteur, Dijon) et peu de chances de victoire (à Dijon, même 2ème, Agir a 18% de retard sur Rebsamen après le premier tour). On notera une candidature isolée, ponctué d'un échec mais moins retentissant que celui du député MoDem à AIx.
- Le Parti Radical de Gauche, présent dans 21 villes. Tout juste refondé après le départ de la fusion avec le Parti Radical, les alliances ont plutôt été vers la gauche même si le principal partenaire est resté le PS. On notera tout de même une alliance avec une liste LREM dissidente, en l'occurrence celle de Villani à Paris. Et une situation que vous allez peut-être m'expliquer à Saint-Etienne avec, d'après ce que j'ai trouvé, à la fois une alliance avec l'union de la gauche et une liste en solitaire qui n'a même pas atteint les 2%.
- Le Mouvement Radical, présent dans 20 villes. Fruit de la fusion éphémère entre tous les radicaux, le MR a confirmé son ancrage auprès de LREM et du MoDem (c'est ce qui avait valu la rapide faillite de la fusion). Et a conservé des liens importants avec LR et l'UDI. Très peu de têtes de liste (Marseille 2ème secteur, Limoges) en dehors des sortants (Nancy et Tours) en ballottage défavorable.
- Place Publique, présent dans 20 villes. Pourtant étiqueté sur la droite du PS (d'ailleurs, son seul député siège dans un groupe tendant plutôt vers le centre-droit), PP a parfois abandonné ses habituelles alliances avec le PS pour des listes aux côtés du PCF et/ou de la FI. N'a présenté qu'une seule tête de liste, sèchement battue dans le 7ème arrondissement de Paris.
- Ensemble !, présent dans 15 villes. Allié habituel de la FI, il n'a pas dérogé à son principe, dans la majeure partie des cas. N'a présenté qu'une seule tête de liste, seulement septième à Argenteuil.
- Le Parti Animaliste, présent dans 15 villes. C'est le parti ne comptant ni parlementaire, ni ministre ou ancien ministre, ni ancien candidat à la présidentielle qui a le plus été présent. Notamment avec 7 listes indépendantes pour des résultats plutôt faibles (entre 0.95% et 2.29%) mais supérieurs à LO ou à l'UPR. Pour ce qui est des alliances, le PA a penché légèrement plus à gauche avec des alliances avec le PS, EELV et LFI, mais a aussi été présent sur 2 listes de droite (Mulhouse et Boulogne-Billancourt).
- Nouvelle Donne, présent dans 14 villes. Principalement une force d'appoint pour le PS. N'a présenté aucune tête de liste.
- Génération Écologie, présent dans 13 villes. L'ancien parti proche du PRG et désormais dirigé par Delphine Batho a été quasiment toujours derrière EELV. S'est toutefois présenté en solitaire à Aix, sans grand succès (environ 5%).
- Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), présent dans 13 villes. Majoritairement parti seul pour des résultats sans exploit (le plus souvent autour de 1%, une fois à 3.41%), il a aussi choisi des alliances avec la FI, des dissidents LFI et le PCF. Dont une avec une tête de liste, présente au second tour, Poutou, à Bordeaux.
- Les Centristes, présents dans 11 villes. Le parti d'Hervé Morin a perdu beaucoup de monde resté à l'UDI lorsqu'il s'en est séparé. Et est donc désormais très faible politiquement. Au point de n'avoir vécu quasiment que d'alliances avec LR. Reste une candidature en solitaire à Lyon qui a récolté un peu plus de 4% sur l'ensemble de la ville et s'est hissé au deuxième tour dans le 2ème arrondissement (mais a finalement fusionné derrière la candidature LR). Et deux têtes de liste, une à Paris 9ème, en ballottage défavorable et une sur la liste dissidente de Bruno Gilles dans le 6ème secteur de Marseille, en ballottage également défavorable.
- La Gauche Républicaine et Socialiste, présente dans 10 villes. La fusion entre la scission d'une partie des frondeurs de la précédente majorité PS, de Lienemann et Maurel et ce qu'il reste du MRC (la faction Laurent-Faudot-Vuillemot) a, elle aussi, avant tout fait office de force d'appoint, principalement pour le PS, le PCF et la FI. Également une candidature en solitaire, à Reims, qui dépasse à peine 2% mais qui talonne LFI.
- Le Parti Ouvrier Indépendant Démocratique (POID), présent dans 10 villes. Le parti des anciens candidats à la présidentielle Gluckstein et Schivardi s'est présenté une fois aux côtés de la FI mais a surtout réussi l'exploit de présenter des listes indépendantes dans 9 villes. Avec des scores oscillant entre 0.12% et 0.70% (sauf à Montreuil avec un peu plus de 1%).
- Cap21, présent dans 8 villes. Partenaire privilégié d'EELV, y compris dans des unions avec des partis de gauche. Également une participation à une liste de droite, à Limoges.
- Le Parti-Chrétien Démocrate (PCD), présent dans 8 villes. Le parti de Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson continue son rapprochement avec l'extrême-droite. La moitié de ses apparitions se fait au côté du RN. Pour le reste, c'est avant tout l'union avec DLF et le CNIP qui prime, avec une tête de liste à Limoge. Plus une candidature en solitaire à Argenteuil. Les deux têtes de liste du parti ont flirté avec les 4%.
- L'Union Populaire Républicaine (UPR), présente dans 8 villes. A chaque fois, le parti d'Asselineau ne s'est présenté que sur des listes indépendantes. Pour des scores médiocres oscillant entre 0.5 et 1% (sauf à Montreuil avec plus de 1.5%).
- Soyons Libres, présent dans 7 villes. La scission de LR menée par Pécresse n'a pas su se démarquer de LR dans les grandes villes, parti avec lequel elle est systématiquement partie... sauf dans 3 arrondissements de Paris, sans obtenir des scores probants puisque ne dépassant pas 4%.
- Allons Enfants, présent dans 7 villes. Autre parti catégoriel et petit parti sans grande référence électorale précédente, après le Parti Animaliste, il n'a, pour sa part, jamais su faire campagne isolément. Difficile de trouver sa proximité politique pour autant, probablement assez centriste puisque allié 4 fois à LREM ou des dissidents LREM et 3 fois au PS.
- Debout La France, présent dans 6 villes. Le parti de Dupont-Aignan a eu des difficultés à présenter des listes, et a continué son glissement vers l'extrême-droite avec plusieurs alliance avec le RN. Rappelons le rapprochement déjà évoqué plus haut avec le PCD et le CNIP. Deux têtes de liste, l'une avec le RN à Paris 18ème et l'autre avec PCD-CNIP à Nancy, sans dépasser les 2%. La seule élection disputée en solitaire, à Toulouse, n'aura pas été plus un succès avec moins de 1%.
- Le Mouvement Écologiste Indépendant, présent dans 5 villes. Le parti de Yoann Wachter penche à droite (3 alliances) mais s'est aussi allié avec EELV à Aix. Et a soutenu, sans succès (4%), une liste indépendante à Limoges.
- Les Radicaux De Gauche, présents dans 5 villes. Le parti issu du refus de la fusion du PRG avec les radicaux de droite ne pèse pas grand chose, a été peu présent et toujours en appoint de listes d'union à gauche.
- L'Union des Démocrates et Écologistes, présente dans 5 villes. Mouvement associé nationalement à LREM après une crise interne, il semble autant allié au PS qu'à LREM sur ces municipales. On peut supposer que ses alliances présumées à gauche sont avant tout le fruit d'une erreur des médias utilisés comme référence ne prenant pas en compte le nouveau parti fondé par l'ancien UDE-Bresson, plus proche du PS.
- L'Alliance Écologiste Indépendante, présente dans 5 villes. Parti moins à gauche que EELV (et mis en lumière par Francis Lalanne), il ne s'est pourtant allié qu'avec ce dernier et ses autres alliés. Avec même une tête de liste à Nice, son leader Jean-Marc Governatori qui est présent au second tour (sans la moindre chance de l'emporter). A noter une candidature en solitaire à Toulon, qui n'a pas atteint 4%.
- Le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP), présent dans 5 villes. Moins allié avec le RN que ses partis amis (PCD et DLF), le CNIP a même encore eu une candidature commune avec LR, à Paris. Une tête de liste à Nice (allié avec DLF), qui atteint presque les 8%, mine de rien.
- Le Parti Pirate, présent dans 4 villes. Pas en mesure de présenter des têtes de liste, mais quelques alliances avec EELV et la gauche en général.
- Le Parti De la France, présent dans 4 villes. Le parti de Carl Lang, partisan d'une ligne dur, a retrouvé un RN à qui parler dans 3 villes. Ajoutons à cela le soutien à un candidat exclu par le RN durant la campagne et se présentant donc uniquement sous l'étiquette PDF à Montpellier, pour un score de presque 5%.
- Urgence Écologie, présent dans 3 villes. J'avoue que je ne sais pas à quoi cela correspond, c'était, aux Européennes, le nom de l'alliance entre MEI, UDE-Bresson, GE et Mouvement des Progressistes. En tout cas, tout le temps allié à EELV sur les quelques villes où le mouvement était présent.
- Le Mouvement Hommes, Animaux, Nature, présent dans 3 villes. Plutôt de droite, allié 2 fois avec des dissidents LR, participe aussi à l'union des écolos à Nice, avec notamment EELV.
- La Gauche Démocratique et Sociale, présente dans 2 villes. Le parti de Gérard Filoche a accompagné le PCF et Génération.s (et leurs alliés) dans deux campagnes. Peut-être présent à Toulouse également au sein de la liste EELV-FI, difficile à bien savoir.
- L'Alliance Centriste, présente dans 2 villes. Petit parti associé à LREM depuis son départ de l'UDI, n'a été présent que dans le cadre d'alliance avec LREM, justement.
- Le Rassemblement des Écologistes pour le Vivant, présent dans 2 villes. Toujours en alliance avec la FI, le parti d'Aymeric Caron a même eu droit à une tête de liste à Paris 14ème, à moins de 4%.
- Volt Europa, présent dans 2 villes. Jeune parti paneuropéen, le seul à avoir réussi à se présenter dans une des 40 villes de plus de 100 000 habitants, a été en association avec la gauche pro-UE une fois (à Lille) et s'est même lancé seul à Paris 9ème, pour 0.52% des voix.
- Objectif France, présent dans 2 villes. Allié à chaque fois à LR, OF a même eu une tête de liste à Paris Centre, Aurélien Véron, anciennement président du Parti Libéral-Démocrate qui s'est dissous dans Objectif France, en ballottage défavorable au second tour.
- Souveraineté, Identité Et Libertés (SIEL), présent dans 2 villes. Le parti dont fait partie Renaud Camus, inventeur du concept de "grand remplacement" était visiblement impliqué dans la campagne parisienne aux côtés de son ancien allié du RN. Il a aussi fait cavalier seul dans le 7ème secteur de Marseille, mais avec un score ridicule de 0.18%.
- Résistons !, présent dans 1 ville. Le parti de Jean Lassalle a, semble-t-il, du mal à prendre en dehors du Béarn de son fondateur. Reste une candidature à Argenteuil au sein, étonnamment, d'une liste de gauche avec Ensemble !, Génération.s et des dissidents EELV et LFI.
- Le Parti Ecologiste, présent dans 1 ville. Scission d'EELV, le parti de Pompili et de Rugy a du mal à être autre chose qu'une plate-forme pour élus, d'autant plus depuis sa quasi-absorption par LREM. La seule présence détectée est sur une liste LREM, justement, à Nantes.
- Le Parti Pour La Décroissance, présent dans 1 ville. La seule présence à noter est au Havre, sur la liste de gauche radicale menée par le PCF.
- Liberté Écologie Fraternité, présent dans 1 ville. Nouveau nom de l'UDE-Bresson, on peut supposer qu'il a été présent ailleurs encore compté comme l'UDE dans les alliances de gauche/centre-gauche, voire sous l'appellation Urgence Ecologie. Mais sa seule présence connue est sur la liste menée par le PS à Orléans.
- L'Union des Démocrates Musulmans de France, présent dans 1 ville. C'est un petit événement que de voir ce parti présenter une liste dans une ville de plus de 100 000 habitants. Mais que les inquiets se rassurent, la liste n'a fait que 0.13% à Toulouse.
- Les Patriotes, présent dans 1 ville. Niveau bérézina, on est pas mal. Le parti de Philippot n'a réussi à être présent qu'à Grenoble, isolé, et n'y a fait que 2%.
- Le Trèfle, présent dans 1 ville. Parti écolo de droite, généralement proche du MHAN et du MEI, il était encore allié à ces deux partis sur la liste LR dissidente de Bruno Gilles à Marseille.
Parmi les grands absents, on notera le Mouvement des Citoyens, scission du MRC menée par Hutin, présente surtout dans le Nord-Pas-de-Calais et au second tour à Dunkerque (87 000 habitants), Territoires en Mouvement qui, malgré la volonté de créer des plate-formes électorales présentant des candidats tout autour de la France, reste polarisée sur son président, Jean-Christophe Fromantin, réélu dès le premier tour maire de Neuilly-sur-Seine (60 000 habitants), Le Mouvement de la ruralité, anciennement CPNT, de Frédéric Nihous et Jean Saint-Josse, parti associé de LR, Solidarité et Progrès, le parti de Jacques Cheminade qui, c'est mon pronostic, ne devrait pas survivre à la retraite politique de son leader, le Mouvement national républicain de Bruno Mégret, désormais très faible et absent de quasiment toutes les élections, les Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen, qui obtiennent des élus notamment à Taverny (26 000 habitants) malgré les seulement 5.65% de leur alliance avec le PDF. Voire le Mouvement des Progressistes de Robert Hue qui est peut-être compté dans Urgence Ecologie, sans qu'on ne le sache vraiment.
En l'occurrence, cela porte sur les municipales. J'ai tenté une analyse des candidatures dans les villes de plus de 100 000 habitants au premier tour. Je conçois qu'elle puisse être lacunaire, je me suis principalement basé sur Wikipédia, même si j'ai aussi apporté quelques modifications quand j'ai trouvé des infos complémentaires. Au total, j'ai trouvé 51 partis nationaux ayant participé à au moins une liste dans une des 40 villes concernées (soit 15% de la population métropolitaine) :
- La République en Marche, présente dans 40 villes. malgré les cries d'orfraies après la fusion de la liste de Collomb avec celle de la droite à Lyon, dès le premier tour, de nombreuses alliances avec la droite dès le premier tour (10 avec LR, 15 avec l'UDI, notamment). Pas mal de têtes de liste mais peu avec une chance de l'emporter (Philippe au Havre, Fontanel à Strasbourg, et c'est à peu près tout).
- Le Parti Socialiste, présent dans 40 villes. Très rarement parti seul, très souvent allié au PCF et à Génération.s qui ont été, de toute façon, des partenaires importants pour à peu près toute la gauche. Malgré l'affaiblissement sur le plan national, le PS devrait conserver 10 de ses 11 villes et peut-être récupérer Nancy. On notera deux alliances hors gauche, avec LREM, le MoDem et Agir à Mulhouse et avec le MoDem et le MR à Dijon.
- Europe Écologie Les Verts, présent dans 40 villes. Parti seul à plusieurs reprises, les alliances (majoritaires avec le PCF et G.s) lui ont plutôt réussi. A noter deux types d'alliance distincts, d'une part l'union de la gauche, le plus souvent, d'autre part, des alliances des tous les partis écolos, y compris avec ceux de droite (l'exemple le plus notable étant à Nice). En plus de Grenoble, qui devrait être conservé, Lyon, Toulouse, Strasbourg et Besançon, voire Tours pourraient tomber dans leur escarcelle (ce sera plus compliqué à Lille ou Bordeaux, notamment).
- Le Parti Communiste Français, présent dans 39 villes. A la particularité de n'être jamais parti en solitaire, s'est donc affirmé comme un partenaire crédible pour la plupart des partis de gauche (PS, G.s, EELV, LFI). Ce qui ne l'a pas empêché de présenter des têtes de liste, dont le maire déjà réélu de Montreuil et 3 candidats en ballottage au second tour (Saint-Denis, Le Havre, Nîmes)
- Les Républicains, présents dans 38 villes. Reste, malgré une baisse nette sur le plan nationale, la grande force de droite à l'échelle des territoires. Devrait sortir grand gagnant de ces municipales, notamment en ayant satellisé LREM sur cet échelle de compétence. C'est, à mon sens, un point de marqué dans le bras de fer de la droite qui se profile : LR a l'ancrage local que n'a pas LREM. 4 villes gagnées dès le premier tour. Bien parti pour en gagner 11 autres. Pour autant, ses deux plus grandes villes, Marseille et Toulouse, sont en danger. Et on notera la catastrophe lilloise de ne même pas passer le premier tour.
- Génération.s, présent dans 37 villes. Malgré une présence souvent anecdotique (2 têtes de liste seulement, une maire d'arrondissement sortante à Paris, en passe d'être réelue et l'ancien maire de Toulouse éliminé dès le premier tour), le parti de Benoît Hamon a au moins réussi, comme le PCF, à se positionner comme une force autour de laquelle s'articule la gauche.
- Lutte Ouvrière, présent dans 37 villes. Ne dépassant jamais les 2%, LO réussit quand même le tour de force d'être un des partis les plus présents lors de ces municipales urbaines. Et même le plus présent en termes de têtes de liste. C'est assez impressionnant pour un parti de cette taille et de ce poids politique de présenter des listes de plus de 50 noms dans autant de villes (quand même le RN ou DLF ont dû renoncer faute de monde à certains endroits).
- La France Insoumise, présente dans 36 villes. A présenté deux stratégies bien différentes selon les villes. D'une part des alliances assez nombreuses avec le PCF et G.s, de l'autre des listes seuls. La première stratégie a mieux fonctionné que la seconde, au point que seules deux villes étaient en mesure d'avoir une candidature LFI distincte du reste de la gauche au second tour (Clermont et Saint-Denis, ou LFI s'est retiré + des arrondissements de Marseille, Lyon et Paris). Reste Amiens où la tête de liste ayant beau être étiqueté "société civile", la maire serait LFI en cas de victoire de l'union de la gauche (ballottage toutefois défavorable, pour le moment). L'autre mairie qui pourrait être gagné est celle du 1er secteur de Marseille, par une candidate dissidente au premier tour, avant d'être finalement soutenue par la FI.
- Le MoDem, présent dans 35 villes. Bien que cette large présence soit à noter, c'est toujours en tant que force d'appoint de LREM ou, moins souvent, de LR. Le parti de François Bayrou n'a présenté que 3 têtes de listes, pour un échec dans le 13ème arrondissement de Paris (malgré un second tour, mais débuté en 3ème position) et deux branlées mémorables à Toulouse et, pire encore à Aix, contre LR et LREM, il faut avouer, malgré la candidature d'un député.
- Le Rassemblement National, présent dans 32 villes. A réussi à réunir quelques petits partis derrière lui, mais est tout de même parti isolé la plupart du temps. Pour des résultats assez mauvais, ne parvenant au second tour que dans 6 villes. Avec toutefois la possibilité de sauver ces élections ratées en remportant Perpignan malgré un duel avec LR après les retraits de LREM (et quelques soutiens de colistiers vers Aliot...) et EELV. Le septième secteur de Marseille pourrait être sauvé également, cela dépendra de l'efficacité du retrait des deux listes de gauche.
- L'Union des Démocrates Indépendants (UDI) (avouez que vous n'aviez jamais lu le nom complet), présent dans 29 villes. Avant tout une force d'appoint pour la droite, équivalent du MoDem avec une proximité plus marquée pour LR que pour LREM. Quelques têtes de liste, toutefois, avant tout pour des sortant·e·s (Amiens et Annecy) mis en ballottage légèrement favorable mais également dans le 14ème à Paris (avec aucune chance de victoire).
- Agir, présent dans 22 villes. La scission de LR partie servir d'appoint parlementaire à LREM a multiplié les alliances à droite, plus avec LREM que LR. Peu de têtes de liste (Paris 18ème, Marseille 2ème secteur, Dijon) et peu de chances de victoire (à Dijon, même 2ème, Agir a 18% de retard sur Rebsamen après le premier tour). On notera une candidature isolée, ponctué d'un échec mais moins retentissant que celui du député MoDem à AIx.
- Le Parti Radical de Gauche, présent dans 21 villes. Tout juste refondé après le départ de la fusion avec le Parti Radical, les alliances ont plutôt été vers la gauche même si le principal partenaire est resté le PS. On notera tout de même une alliance avec une liste LREM dissidente, en l'occurrence celle de Villani à Paris. Et une situation que vous allez peut-être m'expliquer à Saint-Etienne avec, d'après ce que j'ai trouvé, à la fois une alliance avec l'union de la gauche et une liste en solitaire qui n'a même pas atteint les 2%.
- Le Mouvement Radical, présent dans 20 villes. Fruit de la fusion éphémère entre tous les radicaux, le MR a confirmé son ancrage auprès de LREM et du MoDem (c'est ce qui avait valu la rapide faillite de la fusion). Et a conservé des liens importants avec LR et l'UDI. Très peu de têtes de liste (Marseille 2ème secteur, Limoges) en dehors des sortants (Nancy et Tours) en ballottage défavorable.
- Place Publique, présent dans 20 villes. Pourtant étiqueté sur la droite du PS (d'ailleurs, son seul député siège dans un groupe tendant plutôt vers le centre-droit), PP a parfois abandonné ses habituelles alliances avec le PS pour des listes aux côtés du PCF et/ou de la FI. N'a présenté qu'une seule tête de liste, sèchement battue dans le 7ème arrondissement de Paris.
- Ensemble !, présent dans 15 villes. Allié habituel de la FI, il n'a pas dérogé à son principe, dans la majeure partie des cas. N'a présenté qu'une seule tête de liste, seulement septième à Argenteuil.
- Le Parti Animaliste, présent dans 15 villes. C'est le parti ne comptant ni parlementaire, ni ministre ou ancien ministre, ni ancien candidat à la présidentielle qui a le plus été présent. Notamment avec 7 listes indépendantes pour des résultats plutôt faibles (entre 0.95% et 2.29%) mais supérieurs à LO ou à l'UPR. Pour ce qui est des alliances, le PA a penché légèrement plus à gauche avec des alliances avec le PS, EELV et LFI, mais a aussi été présent sur 2 listes de droite (Mulhouse et Boulogne-Billancourt).
- Nouvelle Donne, présent dans 14 villes. Principalement une force d'appoint pour le PS. N'a présenté aucune tête de liste.
- Génération Écologie, présent dans 13 villes. L'ancien parti proche du PRG et désormais dirigé par Delphine Batho a été quasiment toujours derrière EELV. S'est toutefois présenté en solitaire à Aix, sans grand succès (environ 5%).
- Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), présent dans 13 villes. Majoritairement parti seul pour des résultats sans exploit (le plus souvent autour de 1%, une fois à 3.41%), il a aussi choisi des alliances avec la FI, des dissidents LFI et le PCF. Dont une avec une tête de liste, présente au second tour, Poutou, à Bordeaux.
- Les Centristes, présents dans 11 villes. Le parti d'Hervé Morin a perdu beaucoup de monde resté à l'UDI lorsqu'il s'en est séparé. Et est donc désormais très faible politiquement. Au point de n'avoir vécu quasiment que d'alliances avec LR. Reste une candidature en solitaire à Lyon qui a récolté un peu plus de 4% sur l'ensemble de la ville et s'est hissé au deuxième tour dans le 2ème arrondissement (mais a finalement fusionné derrière la candidature LR). Et deux têtes de liste, une à Paris 9ème, en ballottage défavorable et une sur la liste dissidente de Bruno Gilles dans le 6ème secteur de Marseille, en ballottage également défavorable.
- La Gauche Républicaine et Socialiste, présente dans 10 villes. La fusion entre la scission d'une partie des frondeurs de la précédente majorité PS, de Lienemann et Maurel et ce qu'il reste du MRC (la faction Laurent-Faudot-Vuillemot) a, elle aussi, avant tout fait office de force d'appoint, principalement pour le PS, le PCF et la FI. Également une candidature en solitaire, à Reims, qui dépasse à peine 2% mais qui talonne LFI.
- Le Parti Ouvrier Indépendant Démocratique (POID), présent dans 10 villes. Le parti des anciens candidats à la présidentielle Gluckstein et Schivardi s'est présenté une fois aux côtés de la FI mais a surtout réussi l'exploit de présenter des listes indépendantes dans 9 villes. Avec des scores oscillant entre 0.12% et 0.70% (sauf à Montreuil avec un peu plus de 1%).
- Cap21, présent dans 8 villes. Partenaire privilégié d'EELV, y compris dans des unions avec des partis de gauche. Également une participation à une liste de droite, à Limoges.
- Le Parti-Chrétien Démocrate (PCD), présent dans 8 villes. Le parti de Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson continue son rapprochement avec l'extrême-droite. La moitié de ses apparitions se fait au côté du RN. Pour le reste, c'est avant tout l'union avec DLF et le CNIP qui prime, avec une tête de liste à Limoge. Plus une candidature en solitaire à Argenteuil. Les deux têtes de liste du parti ont flirté avec les 4%.
- L'Union Populaire Républicaine (UPR), présente dans 8 villes. A chaque fois, le parti d'Asselineau ne s'est présenté que sur des listes indépendantes. Pour des scores médiocres oscillant entre 0.5 et 1% (sauf à Montreuil avec plus de 1.5%).
- Soyons Libres, présent dans 7 villes. La scission de LR menée par Pécresse n'a pas su se démarquer de LR dans les grandes villes, parti avec lequel elle est systématiquement partie... sauf dans 3 arrondissements de Paris, sans obtenir des scores probants puisque ne dépassant pas 4%.
- Allons Enfants, présent dans 7 villes. Autre parti catégoriel et petit parti sans grande référence électorale précédente, après le Parti Animaliste, il n'a, pour sa part, jamais su faire campagne isolément. Difficile de trouver sa proximité politique pour autant, probablement assez centriste puisque allié 4 fois à LREM ou des dissidents LREM et 3 fois au PS.
- Debout La France, présent dans 6 villes. Le parti de Dupont-Aignan a eu des difficultés à présenter des listes, et a continué son glissement vers l'extrême-droite avec plusieurs alliance avec le RN. Rappelons le rapprochement déjà évoqué plus haut avec le PCD et le CNIP. Deux têtes de liste, l'une avec le RN à Paris 18ème et l'autre avec PCD-CNIP à Nancy, sans dépasser les 2%. La seule élection disputée en solitaire, à Toulouse, n'aura pas été plus un succès avec moins de 1%.
- Le Mouvement Écologiste Indépendant, présent dans 5 villes. Le parti de Yoann Wachter penche à droite (3 alliances) mais s'est aussi allié avec EELV à Aix. Et a soutenu, sans succès (4%), une liste indépendante à Limoges.
- Les Radicaux De Gauche, présents dans 5 villes. Le parti issu du refus de la fusion du PRG avec les radicaux de droite ne pèse pas grand chose, a été peu présent et toujours en appoint de listes d'union à gauche.
- L'Union des Démocrates et Écologistes, présente dans 5 villes. Mouvement associé nationalement à LREM après une crise interne, il semble autant allié au PS qu'à LREM sur ces municipales. On peut supposer que ses alliances présumées à gauche sont avant tout le fruit d'une erreur des médias utilisés comme référence ne prenant pas en compte le nouveau parti fondé par l'ancien UDE-Bresson, plus proche du PS.
- L'Alliance Écologiste Indépendante, présente dans 5 villes. Parti moins à gauche que EELV (et mis en lumière par Francis Lalanne), il ne s'est pourtant allié qu'avec ce dernier et ses autres alliés. Avec même une tête de liste à Nice, son leader Jean-Marc Governatori qui est présent au second tour (sans la moindre chance de l'emporter). A noter une candidature en solitaire à Toulon, qui n'a pas atteint 4%.
- Le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP), présent dans 5 villes. Moins allié avec le RN que ses partis amis (PCD et DLF), le CNIP a même encore eu une candidature commune avec LR, à Paris. Une tête de liste à Nice (allié avec DLF), qui atteint presque les 8%, mine de rien.
- Le Parti Pirate, présent dans 4 villes. Pas en mesure de présenter des têtes de liste, mais quelques alliances avec EELV et la gauche en général.
- Le Parti De la France, présent dans 4 villes. Le parti de Carl Lang, partisan d'une ligne dur, a retrouvé un RN à qui parler dans 3 villes. Ajoutons à cela le soutien à un candidat exclu par le RN durant la campagne et se présentant donc uniquement sous l'étiquette PDF à Montpellier, pour un score de presque 5%.
- Urgence Écologie, présent dans 3 villes. J'avoue que je ne sais pas à quoi cela correspond, c'était, aux Européennes, le nom de l'alliance entre MEI, UDE-Bresson, GE et Mouvement des Progressistes. En tout cas, tout le temps allié à EELV sur les quelques villes où le mouvement était présent.
- Le Mouvement Hommes, Animaux, Nature, présent dans 3 villes. Plutôt de droite, allié 2 fois avec des dissidents LR, participe aussi à l'union des écolos à Nice, avec notamment EELV.
- La Gauche Démocratique et Sociale, présente dans 2 villes. Le parti de Gérard Filoche a accompagné le PCF et Génération.s (et leurs alliés) dans deux campagnes. Peut-être présent à Toulouse également au sein de la liste EELV-FI, difficile à bien savoir.
- L'Alliance Centriste, présente dans 2 villes. Petit parti associé à LREM depuis son départ de l'UDI, n'a été présent que dans le cadre d'alliance avec LREM, justement.
- Le Rassemblement des Écologistes pour le Vivant, présent dans 2 villes. Toujours en alliance avec la FI, le parti d'Aymeric Caron a même eu droit à une tête de liste à Paris 14ème, à moins de 4%.
- Volt Europa, présent dans 2 villes. Jeune parti paneuropéen, le seul à avoir réussi à se présenter dans une des 40 villes de plus de 100 000 habitants, a été en association avec la gauche pro-UE une fois (à Lille) et s'est même lancé seul à Paris 9ème, pour 0.52% des voix.
- Objectif France, présent dans 2 villes. Allié à chaque fois à LR, OF a même eu une tête de liste à Paris Centre, Aurélien Véron, anciennement président du Parti Libéral-Démocrate qui s'est dissous dans Objectif France, en ballottage défavorable au second tour.
- Souveraineté, Identité Et Libertés (SIEL), présent dans 2 villes. Le parti dont fait partie Renaud Camus, inventeur du concept de "grand remplacement" était visiblement impliqué dans la campagne parisienne aux côtés de son ancien allié du RN. Il a aussi fait cavalier seul dans le 7ème secteur de Marseille, mais avec un score ridicule de 0.18%.
- Résistons !, présent dans 1 ville. Le parti de Jean Lassalle a, semble-t-il, du mal à prendre en dehors du Béarn de son fondateur. Reste une candidature à Argenteuil au sein, étonnamment, d'une liste de gauche avec Ensemble !, Génération.s et des dissidents EELV et LFI.
- Le Parti Ecologiste, présent dans 1 ville. Scission d'EELV, le parti de Pompili et de Rugy a du mal à être autre chose qu'une plate-forme pour élus, d'autant plus depuis sa quasi-absorption par LREM. La seule présence détectée est sur une liste LREM, justement, à Nantes.
- Le Parti Pour La Décroissance, présent dans 1 ville. La seule présence à noter est au Havre, sur la liste de gauche radicale menée par le PCF.
- Liberté Écologie Fraternité, présent dans 1 ville. Nouveau nom de l'UDE-Bresson, on peut supposer qu'il a été présent ailleurs encore compté comme l'UDE dans les alliances de gauche/centre-gauche, voire sous l'appellation Urgence Ecologie. Mais sa seule présence connue est sur la liste menée par le PS à Orléans.
- L'Union des Démocrates Musulmans de France, présent dans 1 ville. C'est un petit événement que de voir ce parti présenter une liste dans une ville de plus de 100 000 habitants. Mais que les inquiets se rassurent, la liste n'a fait que 0.13% à Toulouse.
- Les Patriotes, présent dans 1 ville. Niveau bérézina, on est pas mal. Le parti de Philippot n'a réussi à être présent qu'à Grenoble, isolé, et n'y a fait que 2%.
- Le Trèfle, présent dans 1 ville. Parti écolo de droite, généralement proche du MHAN et du MEI, il était encore allié à ces deux partis sur la liste LR dissidente de Bruno Gilles à Marseille.
Parmi les grands absents, on notera le Mouvement des Citoyens, scission du MRC menée par Hutin, présente surtout dans le Nord-Pas-de-Calais et au second tour à Dunkerque (87 000 habitants), Territoires en Mouvement qui, malgré la volonté de créer des plate-formes électorales présentant des candidats tout autour de la France, reste polarisée sur son président, Jean-Christophe Fromantin, réélu dès le premier tour maire de Neuilly-sur-Seine (60 000 habitants), Le Mouvement de la ruralité, anciennement CPNT, de Frédéric Nihous et Jean Saint-Josse, parti associé de LR, Solidarité et Progrès, le parti de Jacques Cheminade qui, c'est mon pronostic, ne devrait pas survivre à la retraite politique de son leader, le Mouvement national républicain de Bruno Mégret, désormais très faible et absent de quasiment toutes les élections, les Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen, qui obtiennent des élus notamment à Taverny (26 000 habitants) malgré les seulement 5.65% de leur alliance avec le PDF. Voire le Mouvement des Progressistes de Robert Hue qui est peut-être compté dans Urgence Ecologie, sans qu'on ne le sache vraiment.