C'est pas parce que Macron lance la reconstruction n'importe comment qu'il faut suivre dans le délire. Le patrimoine, ça ne se gère pas n'importe comment. Il y a des règles, il y a des personnes compétentes qui y réfléchissent depuis toute une vie, alors prenons le temps d'y réfléchir aussi.Olaf a écrit : ↑18 avr. 2019, 19:51Attention à ce que le "geste" architectural n'aboutisse à une horreur... Un toit en verre, j'imagine pas l'effet de serre en plein août...sans compter le fait que l’atmosphère d'une cathédrale gothique, c'est aussi ce subtil jeu de clair-obscur et les variations avec la luminosité extérieure, ainsi que les reflets multicolores et changeants des vitraux sur les pierres ( ) qui disparaîtraient totalement avec un tel projet.Junito a écrit : ↑18 avr. 2019, 18:16 Un cabinet d'architecture propose un toit "moderne" tout en verre. Intéressant. Plus je ça va, plus je me dis que ça apparaît bien inutile de vouloir recréer un toit dans les conditions du XIIème siècle qui ne serait qu'un pastiche alors que nos techniques d'aujourd'hui nous permettent tant d'autres choses ?
Pas de pastiche, pourquoi pas ; mais attention à la fausse bonne idée !
Par exemple, voici des éléments de réflexion :
https://www.latribunedelart.com/emmanue ... une-anerie
Citation :
"Or, rappelons-le encore une fois, la charte de Venise, qui définit les principes de la restauration et que la France a ratifiée (ce qui l’engage), impose certaines contraintes. D’abord, « les apports valables de toutes les époques à l’édification d’un monument doivent être respectés, l’unité de style n’étant pas un but à atteindre au cours d’une restauration ». Viollet-le-Duc constitue, ô combien, un apport valable à Notre-Dame-de-Paris, et ses adjonctions sont d’ailleurs classées au même titre que le reste du monument. On peut aussi y lire que la restauration « a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse » Et, pour la flèche de Viollet-le-Duc, élément constitutif de la cathédrale depuis plus d’un siècle, les documents authentiques sont légion (on conserve tous les plans de l’architecte), tandis que sa structure et sa forme sont parfaitement connues grâce aux photographies et aux relevés modernes. Il n’y a donc aucune hypothèse à ce sujet. Puisqu’il ne s’agit pas d’une « reconstitution conjecturale » (terme employé dans la charte), il n’y a aucune raison d’envisager pour elle qu’elle « porte la marque de notre temps » (ce qu’impose la charte dans ce cas), et encore moins, comme le veut Emmanuel Macron, qu’il s’agisse d’« un geste architectural contemporain ».