LE MARQUIS a écrit : ↑09 nov. 2020, 20:30
2016 Kevin Rowland [/video]
1999 [/video]
Cette vieille canaille
Comme les militaires qui se flatteraient d'avoir fait le Vietnam, un musicos pourrait dire j'ai fait les Dexys ou les Fall pour d'autres, oui ce sont de bonnes écoles de formation
Le suicide commercial de la pochette de Beauty à l'époque, cela aurait été cool période Glam rock avec la folie transformiste à la Ziggy Stardust, d'ailleurs ils étaient en première partie de Bowie et s'était fait virer parce que Kevin brocardait Bowie, il faut être allumé quand même
M'enfin cela revient top tendance et on voit l'album qui avait fait un naufrage commercial ressortir et se retrouver top modernité
Vous voyez le Marquis se pointer devant la mignonne caissière avec l'album en 99, moi je me souviens d'un jour de l'achat d'un livre du Marquis de Sade et la jeune coquine de la caisse de laisser traîner ses doigts caressant pour me remettre la monnaie, mais il y avait ma copine avec moi, c'était discret et elle n'a rien vu mais je me suis dit merdoum quel manque de pot
D'ailleurs cet album était une suite de reprises réarrangées et il projetait Thunder Road de Bruce Springsteen mais comme il changeait certaines paroles des titres, il devait obtenir autorisation et cela ne s'est pas fait à l'époque, dommage vraiment sympa il est doué
Ils relancent complètement la machine, l'album s'offre une seconde chance
"J’ai eu 16 entreprises dans ma vie" Roland Romeyer
VerttreV a écrit : ↑10 nov. 2020, 01:02
Je ne connais pas beaucoup le répertoire de Tom Waits.
Je crois que j'ai tenté plusieurs fois, mais j'ai été effrayé par sa grosse voix très éraillée et ses productions très particulières quand même.
Sur le lot de 3, je trouve bien le long way home surtout et ça me donne envie de gratter un peu de ce côté.
Je connais assez bien et même mes parents car j'attaquais au réveil avec Tom Waits encore au collège. J'avais une grande bibliothèque vitrée et à fond les ballons tout vibrait et mon père de me demander, c'est qui ce russe ?
C'était le plus souvent I'll be gone pour le chant du coq
La discographie de Tom Waits est souvent scindée en trois parties, correspondant à des évolutions artistiques en même temps que de changements de labels. La première est la période Asylum de 1973 au début des années 80. Tom Waits a de nombreuses influences du folk au blues du jazz au rock, et vocalement bien entendu Howlin' Wolf et Captain Beefheart. C'est la période la plus facile d'accès, une écoute en terrain connu.
Si je dois alors te conseiller sur des albums ce serait :
Small Change de 1976
Blue Valentine 1978 En priorité, il coule comme une évidence, un disque qu'on peut offrir sans grand risque, facile d'accès mais indémodable. On y revient toujours une valeur sûre.
Ensuite un intermède avec une Bo pour le film de Coppola "Coup de coeur" très beau disque à réserver pour un repas nocturne aux chandelles avec sa moitié, éviter le hamburger plutôt un mets fin histoire d'utiliser des couverts
C'est sur le tournage du film qu'il rencontre Kathleen Brennan qui deviendra son épouse et une grande source d'inspiration collaborant à l'écriture de nombreux titres par la suite.
Survient la signature chez Island et une trilogie d'albums qui fera la légende de Tom Waits pour ses ultras fans et décontenancera les mastres. L'accueil commercial sera plutôt froid. Le gaillard avait un peu fait le tour et était frustré de la palette instrumentale classique d'accompagnement. Il crée son orchestre fanfare exotique et éclectique, les critiques avaient donné une appellation à cela, je ne m'en souviens plus. Au lieu des habituels très bons musiciens de studio, il s'adjoint des musiciens plus typés artistiquement comme l'extraordinaire Marc Ribot à la guitare. On ne roule plus en gros v8 au couple sur une large route américaine mais sur du sinueux avec une bombinette véloce qui peut te tuer à chaque virage, l'album mythique survient. Sworfishtrombones 1983
Marc Ribot c'est cela ce style inimitable d'urgence de dissonances et de légèreté, j'écoute par curiosité de très bons guitaristes reprenant ce titre et ils sont peut-être même techniquement meilleurs, mais ils ajoutent de la graisse de la virtuosité et c'est plus pareil, c'est le style dégingandé de génie qui fait le charme associé à Tom Waits chancelant, tout le charme est là, tu ne convoques pas la technique tu bois un bourbon
Les racines sont là :
Et dans ce même album quand il ne reste plus rien :
Cet album n'est pas une succession de hits, c'est un tout cohérent et il y aura des passages moins faciles, cela ne s'écoute pas en faisant autre chose, mais si tu l'apprivoises, tu le considéreras comme un grand album. Dans le style du Berlin de Lou Reed, par exemple. Il ne s'offre pas, il faut la persévérance de plusieurs écoutes. L'ambiance est singulière. C'est un peu comme Nebraska de Bruce Springsteen, pas le plus caressant dans le sens du poil mais sans les enluminures, ça grince, les fantômes sont là. Et j'ai un faible pour ce type d'albums.
Puis dans la trilogie Island, Rain dogs 1985 et Franck's wild years 1987, le premier étant un disque très reconnu, le second plus sous estimé par rapport aux deux autres mais pour autant à mon sens la plus grande démonstration vocale de Tom Waits et à l'inverse de Swordfishtrombones chaque titre pourrait avoir l'existence d'un hit en solo. Je peux le mettre en voiture en famille, swordfish c'est en solitaire.
Blow wind Blow, le clochard céleste, l'orchestration vacillante, un charlot avec toute l'émotion que lui insufflait Charlie Chaplin :
Enfin la période contemporaine dans laquelle il pousse tout souvent plus loin dans l'expérimentation quitte à parfois trop en faire, mais il y a de très bonnes choses alors pour ressortir un album je propose Bone Machine 1992 et ses percussions incroyables
Très bon album, des intonations qui font penser à Leonard Cohen sur ce titre :
Enfin pour résumer, commencer dans un entre deux, Blue Valentine sera mon conseil. Après familiarisation, attaquer la trilogie Island par Rain dogs, et terminer le cours accéléré par Bone Machine
Merci beaucoup Kishizo pour ce petit développement et tes conseils.
Je suis donc désormais armé pour retenter ma chance auprès de Tom
Et mon disque préféré du gars, tu le situes où dans ton "classement" ?
La référence à Nebraska me parle forcément (bien joué)
Il fait partie du haut du panier de la discographie du boss pour moi.
Nous serons champions de France car nous sommes les premiers, nous serons champions de France car nous sommes les Stéphanois
Closing time est son premier album et cela se ressent. Plutôt que s'interroger sur ses propres qualités, il regarde ailleurs. Ce qui est un peu normal, tu ne sais jamais après tout s'il y aura un après et le côté aventureux est très limité. Et puis, avant de se trouver, il faut se chercher. On ne peut pas dire que c'est un mauvais album, mais il est plus scolaire qu'inspiré. A titre d'exemple, le deuxième titre I Hope That I Don't Fall In Love With You sur lequel on sent qu'ils font le job dans une structure corsetée au possible couplet refrain couplet refrain, il pourrait quasi déclencher le pilotage automatique. Virginia Avenue est alors d'une toute autre qualité, très bon mais j'ai l'impression que Tom a écouté le "Morrison Hotel" des Doors comme moi. (ne cherchez pas à me piéger j'ai vérifié le Waits 73, le Doors 70)
Le titre de l'album sur lequel il me semble le plus se libérer et se retrouver tout seul qui est donc mon préféré serait Lonely
C'est peut-être son petit moment de plaisir récréatif placé au centre de l'album et c'est pour moi son sommet.
De cette période par exemple tout en étant d'une forme instrumentale classique mais où tu ne le confonds déjà plus avec personne :
Invitation to the blues extrait de Small Change de 1976
On the Nickel extrait de "heatattack and wine" 1980 (ne pas pleurer ne pas pleurer )
"J’ai eu 16 entreprises dans ma vie" Roland Romeyer
Kishizo2 a écrit : ↑13 nov. 2020, 17:53
Vous voyez le Marquis se pointer devant la mignonne caissière avec l'album en 99,
Je ne sais pas si il l'a acheté à l'époque, car cet album fut un bide monumental, la légende dit qu'il s'en est vendu 500... Allan Mc Gee dément dans cet interview, et indique qu'il s'en est vendu 20.000, dont 8000 en Suede, (et sans doute pas plus d'une poignée en France) https://www.theguardian.com/music/2010/ ... on-records
En tous les cas, moi, je l'ai acheté à l'époque (je l'avais commandé spécialement chez le disquaire de le Rue Nationale à Cahors, parce qu'ils ne risquaient pas de l'avoir en stock).
Et je le prouve :
Kishizo2 a écrit : ↑13 nov. 2020, 17:53
Vous voyez le Marquis se pointer devant la mignonne caissière avec l'album en 99,
Je ne sais pas si il l'a acheté à l'époque, car cet album fut un bide monumental, la légende dit qu'il s'en est vendu 500... Allan Mc Gee dément dans cet interview, et indique qu'il s'en est vendu 20.000, dont 8000 en Suede, (et sans doute pas plus d'une poignée en France) https://www.theguardian.com/music/2010/ ... on-records
En tous les cas, moi, je l'ai acheté à l'époque (je l'avais commandé spécialement chez le disquaire de le Rue Nationale à Cahors, parce qu'ils ne risquaient pas de l'avoir en stock).
Et je le prouve :
Tiens tiens qui voilà . Evite désormais de me citer. Que Kishizo me taquine c'est sympa mais toi qui m'a insulté il y a trois semaines ..... Sur ce topic on est pèpère depuis plusieurs années avec VerttreV , Kishizo et quelques autres En espérant que cela le reste
Petite pépite laissée de côté lors de la sortie de born in the usa.
Erreur lamentable, peut-être rattrapée un jour prochain, lors d'un tracks 2 ou d'une ressortie anniversaire de born in the usa, agrémentée de divers bonus, comme le furent en leurs temps born to run, darkness on the edge of town ou the river.
Qui sait ?
Nous serons champions de France car nous sommes les premiers, nous serons champions de France car nous sommes les Stéphanois
En espérant que cela le reste
