Pour l'Euro 2016, Dijon veut remplacer Nancy
François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat et maire de Dijon (Côte d'Or), va proposer à Michel Platini, président de l'UEFA, la candidature de sa ville à l'organisation de l'Euro 2016 de football.
La sélection des villes organisatrices de l'Euro 2016 de football, annoncée en grande pompe au printemps dernier, a déjà fait long feu... Nancy, pourtant soutenue avec ferveur par le président de l'UEFA, Michel Platini, a jeté l'éponge début décembre. En cause : le coût des travaux d'extension et de modernisation du stade Marcel-Picot (32.000 places contre 20.087 aujourd'hui). L'enveloppe était estimée à 63 millions d'euros.
Soumis à la pression des marchés et des agences de notation, l'Etat et les collectivités locales peinent à débloquer ces sommes pharaoniques, surtout en temps de crise. D'autres projets (les rénovations du Parc des Princes à Paris et du Stade de France à Saint-Denis, la construction des nouveaux stades à Bordeaux et à Nice...) sont d'ailleurs au point mort, laissant planer le doute sur la carte exacte des sites hôtes de l'Euro 2016, en théorie réduits aujourd'hui à dix (*).
Dijon a la 6ème affluence de L1
Certaines villes toquent pourtant à la porte. Ainsi Dijon, qui vient d'accéder pour la première fois de son histoire à la Ligue 1. « Je vais appeler Michel Platini », confie son maire (PS) François Rebsamen à FranceSoir.fr. « On peut peut-être récupérer la place de Nancy, d'autant qu'il n'y a plus aucune ville du nord-est de la France pour accueillir l'événement! ». Et l'élu de mettre en avant « le carrefour stratégique » de Dijon, « proche de Besançon, de Troyes, d'Auxerre, toutes des villes de foot ».
La préfecture de Côte d'Or n'a certes pas l'histoire ni la culture footballistiques de Lens, Saint- Etienne ou Marseille, mais le ballon rond lui fait déjà tourner la tête. Pour preuve : ils sont 13.574 spectateurs (en moyenne) à se bousculer, tous les quinze jours, à Gaston-Girard. Une fréquentation de « haut de tableau » : si, sportivement, le club pointe à la 13e place de la Ligue 1, il figure à la 6e place en termes d'affluence, avec un taux de remplissage de 84,3 %. « J'en suis le premier surpris, sourit Rebsamen. Si nous avions 20.000 à 22.000 places assises, ce serait plein tout le temps. Samedi dernier, le thermomètre affichait moins 4°C. Eh bien, le froid n'a pas rebuté les 12.600 spectateurs venus soutenir Dijon face à Evian ! »
Président du groupe PS au Sénat, ce proche de Hollande dit ne « pas comprendre ce drôle de pays où l'on n'est pas fichu de construire un stade aujourd'hui ». « Surtout qu'on n'a évidemment pas l'intention d'édifier à Dijon un Maracana ou un Camp Nou (stades mythiques de Rio de Janeiro et de Barcelone. NDLR) ! Notre ville, c'est l'équivalent de Mayence en Allemagne. Eh bien, là-bas, ils ont construit un stade de 35.000 habitants en accédant à la première division... » De quoi faire rêver aussi Platini ?
(*) Les dix villes sélectionnées : Lille, Lens, Paris, Saint-Denis, Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Saint-Etienne et Toulouse.
Par Gaëtane Morin
http://www.francesoir.fr" onclick="window.open(this.href);return false;
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion" (Saint-Augustin)
"Allez les Verts !" (Saint-Etienne)
bon ok je rêve mais ça fait du bien...
)