(HS) La Bibliothèque Verte

Discussion générale sur l'ASSE

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

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Sur Dostoïevski, il paraît qu'il faut faire gaffe aux traductions françaises, assez inégales. Je ne sais pas par contre, quelles sont les meilleures, sauf que les Folio ne sont dans l'ensemble pas terribles. Peut-être essayer chez Babel ?
rising 42
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Message par rising 42 »

vertigogo a écrit :Sur Dostoïevski, il paraît qu'il faut faire gaffe aux traductions françaises, assez inégales. Je ne sais pas par contre, quelles sont les meilleures, sauf que les Folio ne sont dans l'ensemble pas terribles. Peut-être essayer chez Babel ?
C'est tout à fait exact que de dire que la traduction de Dostoïevski par Gallimard, donc celle que l'on retrouve en Folio ou en Pléïade, est très éloignée de la vérité. Gallimard avait d'ailleurs pris l'habitude de françiser les textes étrangers. Dosto en est l'exemple le plus net, comme plus tard Jack London (avec l'aide du catastrophique Robert Laffont).

Il faut déjà savoir que dans les librairies ou bibliothèques russes Dostoïevski n'est pas rangé en littérature mais en philosophie. Il est avant tout l'écrivain de l'âme. On peut voir dans "Crime et châtiment" ou "Les Frères Karamazov" entre autres des romans policiers, alors qu'il s'agit là d'une analyse très fouillée de l'âme humaine. Cet écrivain n'attachait donc pas trop d'importance au style. Il usait de répétitions, de phrases longues comportant souvent plusieurs développements d'idées, comme des errances de l'esprit de ses personnages torturés. Et il est certain qu'au début du 20e siècle, les Français n'aimaient pas trop ce genre d'écriture. Donc l'éditeur se pliait aux goûts des lecteurs. Dostoïevski fut donc totalement dénaturé par Gallimard.

Jusque dans les années 90 où apparut un traducteur d'origine russe, André Markowicz qui, très agacé par ce travail bâclé, voire même saboté, entreprit de retraduire tout Dostoïevski. Des plus grands romans jusqu'au plus petites nouvelles. Il fit donc ce qu'il sied à cet auteur pour lui rendre sa nature : une traduction littérale. Laissant les nombreuses répétitions et toutes les fautes volontaires de style. C'est ainsi que l'on découvrit un géant de la littérature en étant littéralement enivré par le flot de ses mots remis dans un désordre qui en fait était très bien calculé pour rendre la folie d'un personnage, le remord d'un criminel, les pensées d'un manipulateur, les idées bousculées d'un ivrogne qui, contrairement à Gallimard, ne causait plus au plus-que-parfait du subjonctif avec style et grâce, mais comme le vulgaire personnage que son état avait créé. Et pour avoir comparé le texte russe avec cette traduction, je peux dire que tout est parfait, tout est respecté, jusqu'à la moindre virgule.

Deux exemples parmi des dizaines :

1. La fameuse formule publicitaire : "Pourquoi buvez-vous ? Pour oublier. Pour oublier quoi ? Pour oublier que je bois" est une phrase prononcé dans "Crime et châtiment" par Marmeladov (le Romeyer des lieux) ivre mort, au tout début du livre. Une formule qui explique toute la suite et qui a été éliminée purement et simplement par Gallimard.

2. Au milieu du livre, Raskolnikov, le criminel, qui erre dans une cour d'immeuble de Saint Petersbourg, voit une inscription sur un mur sale. Gallimard la traduit ainsi : "Interdit d'afficher", ce qui entre nous est idiot dans une cour d'immeuble. Markowicz respecte le texte d'origine en traduisant : "Défense de pisser", ce qui aurait, paraît-il, choquer les lecteurs du moment. Bien que cet épisode n'influe en rien sur la suite du livre, c'est pour le moins pénible.
Etc... Etc...Etc...

Pour conclure sur ce sujet, voici quelques extraits d'une interview d'André Markowicz au sujet de la traduction de Dostoïevski.

HISTOIRE D’UNE TRADUCTION.

La difficulté de faire passer Dostoïevski en français vient d’une double contradiction entre, d’une part, une apparente soumission aux règles du roman réaliste et une transgression permanente des règles, et, d’autre part entre cette transgression ( touchant aussi bien à la vraisemblance qu’à l’ordre et au style du récit ) et le respect de règles précises, dictées par des exigences déroutantes. Comment concilier cette négligence et ce raffinement, ce style bâclé, ces répétitions et cette extrême précision ? On serait tenté de dire que ce qui compte, c’est l’impulsion première qui saisit le lecteur et l’emportement qui le mène de la première page à la dernière sans qu’il se pose de question sur le style, la vraisemblance ou la qualité de la traduction.
Cela reviendrait à constater que la traduction n’a guère d’importance elle non plus en regard de cette impulsion et que, si lointaines, sans doute, qu’aient pu être les précédentes traductions françaises, ce sont elles qui ont assuré la diffusion de l’œuvre de Dostoïevski, qui a été, dès le début du siècle, l’un des auteurs russes les plus connus en France. Le retraduire peut paraître inutile et la tentative de transmettre ce qu’un lecteur russe éprouve à lire ces phrases dictées dans la hâte risquait de ne servir qu’à décontenancer le lecteur français, préférant, tant qu’à faire, un Dostoïevski amélioré à cet auteur brouillon et mal fagoté. Néanmoins, dans la mesure où ce style brutal est inséparable de la signification de l’ensemble et où la manière de bousculer la syntaxe est indissolublement liée à la puissance du texte, il était tentant de se lancer dans une expérience qui amenait à rompre avec des normes si prégnantes en français.[…]
Le refus de faire du style, de polir ses phrases, de corriger les répétitions ou les impropriétés qui fourmillent dans ses romans n’est pas, pour Dostoïevski, le résultat de conditions de travail subies malgré soi. Peut-être ces conditions ont-elles été une force libératrice autant qu’un fardeau. On peut dire que Le Joueur est à cet égard une sorte de manifeste : Dostoïevski écrit « mal », considérant que l’élégance littéraire, le plaisir de la belle phrase et du « bien écrire » sont des préoccupations de petit marquis français. La beauté pour lui est toujours convulsive, à l’image de l’épilepsie dans L’Idiot.
La violence est inséparable d’une autre caractéristique essentielle, qui tient au fait que la narration, prise en charge par une personne singulière, est à la fois partiale, chargée d’émotion, convaincante et suspecte : l’oralité, le doute jeté sur la parole dans le moment où elle se révèle le plus éloquente ont évidemment partie liée avec le brouillage syntaxique et le refus de fournir une narration maîtrisée ; les zones d’incohérence et les lacunes disent parfois autant que les commentaires les plus emportés.

André Markowicz. Editions Actes Sud. QL STE.

Donc en résumé, s'il faut lire le plus grand écrivain que le monde ait produit, à mon avis, il faut bien sûr le lire, impérativement même, chez Actes Sud Babel.

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"LA FILLE DU FOSSOYEUR"
Joyce Carol OATES USA
Editions Philippe Rey

PRESENTATION EDITEUR

En 1936, une famille d'émigrants fuyant désespérément l'Allemagne nazie, les Schwart, échoue dans une petite ville du nord de l'état de NY où le père, un ex-professeur de lycée ne se voit offrir qu'un seul job : celui de fossoyeur-gardien de cimetière. Humiliation, pauvreté, frustrations quotidiennes portent en elles les germes de l'épouvantable tragédie dont Rebecca la benjamine des trois enfants sera le témoin. Prémices de l'étonnante aventure à multiples rebonds que va devenir très vite la vie de Rebecca, contrainte à une fuite en avant pour échapper entre autres à un mari abusif et dangereux, et protéger son petit garçon ; mais une fuite qui est aussi une quête émouvante née du désir profond, quoique inconscient chez la jeune femme, de retrouver une sorte d'appartenance à ce même cruel passé, de se rattacher en fin de compte à sa véritable identité. Ce que le destin ne lui permettra qu'au terme d'une existence d'intranquillité. L'apprentissage des hommes, du mariage, de la maternité, le combat d'une femme pour son indépendance dans la société américaine de l'après-guerre font de ce livre le plus magnifique des hymnes à la survie et à la résilience humaine. Peut-être l'inspiration exceptionnelle qui anime ces pages est-elle due en partie à Blanche Morgensten, la grand-mère de l'auteur, qui a servi au départ de modèle à l'héroïne. Comme Rebecca en effet, Blanche était la fille d'un immigrant juif allemand devenu fossoyeur qui, un beau jour, attaqua brutalement sa femme avant de se tirer une balle dans la tête. Et comme Rebecca, Blanche mariée en premières noces à un ivrogne qui la battait, s'était retrouvée seule à élever son fils, le père de JCO. Le reste de cet extraordinaire roman n'étant plus alors que (superbe) littérature...

Assurément, l'un des tous meilleurs livres de l'année. A ne pas oublier pour passer le temps entre Saint Etienne (ou ailleurs sur la planète verte) et Brême.
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"Nous étions les Mulvaney"
Joyce Carol OATES
Stock

A Mont-Ephraim, petite ville des États-Unis située dans l’État de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Judd le cadet, Marianne jeune fille belle et modeste, Mike sportif et fonceur, Patrick le scientifique pragmatique, et leurs parents, Corinne et Michael, aussi aimants qu’extravagants.
Au milieu des animaux – chevaux, chiens, chats – et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme respirant le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l’image d’une famille parfaite, comme chacun rêverait d’en avoir.
Jusqu’à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar… Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial.
En dressant le portrait de la dissolution d’une famille idéale, Joyce Carol Oates épingle l’hypocrisie d’une société où le paraître règne en maître et érige en roi les princes biens-pensants ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux, où il faut se taire, au risque de briser l’éclat du rêve américain.

Eternelle favorite du Prix Nobel de littérature, Joyce Carol Oates va-t-elle finir par l'obtenir un jour ? Ce serait amplement mérité. Mais il faut compter avec les erreurs d'arbitrages. Comme quoi, il n'y a pas qu'en sport que...
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Message par Parasar »

Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:
I'm waiting for my club...
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Parasar a écrit :Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:

Bon, alors tout spécialement pour Parasar qui semble sur la voie de la sainteté...

"La Légende dorée" de Jacques de Voragine. En gros, c'est la vie de Saints divers et variés. Certes très chiant.
La meilleure, quand même et de loin, c'est la vie de Saint Etienne... :mrgreen:

Et très bientôt, la nouvelle édition augmentée de la vie de Parasar, qui entre nous joue en rouge, ce qui ne fait pas très sérieux. Mais, bon, ce que j'en dis !

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Sorbiers
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Message par Sorbiers »

Parasar a écrit :Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:
Bah... moi je suis sur le même bouquin depuis l'été dernier donc tu vois... :gene2:
"Les succès ne justifient pas la philosophie de l’équipe... Le hasard joue un rôle immense. L'important ce ne sont pas les résultats mais le procédé et c'est sur ce procédé qu'il faut juger le travail d'un entraineur" Juanma Lillo
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Message par TitusPullo77 »

Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par Parasar »

Sôrbiers a écrit :
Parasar a écrit :Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:
Bah... moi je suis sur le même bouquin depuis l'été dernier donc tu vois... :gene2:
Je dois avoir 10 livres sur ma table de nuit, dont 4 entamés et 6 pas dépoussiérés. :rouge:
Derniere tentative en date, le rapport de brodeck offert par ma mère, pourtant je suis bien rentré dedans, mais 3 semaines fatidiques de pause, j'ai perdu le fil, faudrait que je le reprenne à zéro.

Et entre la Pravda et le Monde que je récupère au taf, ben forcément j'ai pas en plus le temps de finir un livre.
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Message par ......... »

Dachado77 a écrit :Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
Côté SF (moderne), j'ai bien aimé le début du cycle d'Hyperion de Dan Simmons. En plus "ancien", j'ai un ami fan de Pierre Boulle, et c'est vrai que c'est pas mal !
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par ......... »

rising 42 a écrit :
Parasar a écrit :Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:

Bon, alors tout spécialement pour Parasar qui semble sur la voie de la sainteté...

"La Légende dorée" de Jacques de Voragine. En gros, c'est la vie de Saints divers et variés. Certes très chiant.
La meilleure, quand même et de loin, c'est la vie de Saint Etienne... :mrgreen:

Et très bientôt, la nouvelle édition augmentée de la vie de Parasar, qui entre nous joue en rouge, ce qui ne fait pas très sérieux. Mais, bon, ce que j'en dis !
Pour nos amis pieux, il y a également notre ami Christian Bobin, qui écrit pas mal sur les saints, Le Très Bas, notamment.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par TitusPullo77 »

vertigogo a écrit :
Dachado77 a écrit :Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
Côté SF (moderne), j'ai bien aimé le début du cycle d'Hyperion de Dan Simmons. En plus "ancien", j'ai un ami fan de Pierre Boulle, et c'est vrai que c'est pas mal !
Moi j'en suis resté au cycle des "fondation".
Je rêve que ça fasse l'objet d'une saga à la star wars mais je n'y crois pas :triste1:
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par titigreenfan »

Dachado77 a écrit :
vertigogo a écrit :
Dachado77 a écrit :Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
Côté SF (moderne), j'ai bien aimé le début du cycle d'Hyperion de Dan Simmons. En plus "ancien", j'ai un ami fan de Pierre Boulle, et c'est vrai que c'est pas mal !
Moi j'en suis resté au cycle des "fondation".
Je rêve que ça fasse l'objet d'une saga à la star wars mais je n'y crois pas :triste1:
perso, j'ai toujours été fan des FN anticipation, j et d lemay (l'etoile regatonne) maurice limat, jan de fast et surtout gilles thomas que j'ai lu et relu
sire ! si j'étais nous j'vous écouterais parce qu'on en a gros (les supps verts à roro)
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Message par Couramiaud »

vertigogo a écrit :
Dachado77 a écrit :Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
Côté SF (moderne), j'ai bien aimé le début du cycle d'Hyperion de Dan Simmons. En plus "ancien", j'ai un ami fan de Pierre Boulle, et c'est vrai que c'est pas mal !
En ce qui concerne Dan Simmons, l'une de ses plus grandes oeuvres demeure à mon goût L'échiquier du mal. Une saga monumentale, dans un style plus fantastique que SF.
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Message par rising 42 »

12 mars. Sainte Justine.
Proverbe du jour :
Réveil la Sainte Justine, Lyon prend de l'aspirine.

Livres du jour :
EXCEPTIONNELLEMENT deux livres aujourd'hui


"Les Rues de Barcelone"
Francisco Gonzales LEDESMA.


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Et si l'un des plus grands écrivains espagnol était un auteur de romans, très très noirs, un écrivain auteur d'une tétralogie qui atteint parfois la veine de Proust, et de bien d'autres merveilles, scénariste de BD, metteur en scène de théâtre ?... Francisco Gonzales LEDESMA est bien cet homme-là. En plus, il est Catalan et Barcelonais, et je ne sais pas pourquoi, ce matin, j'adore les Barcelonais !... Bizarre.

Présentation de l'éditeur :

Francisco Gonzalez Ledesma est né à Barcelone en 1927 dans un de ces quartiers populaires qu'il affectionne tant, une de ces rues grouillantes de vie qu'il a su si bien faire vivre dans toute son œuvre. Manifestant tout jeune un talent de conteur, il est venu très tôt à l'écriture. Malgré les difficultés économiques de sa famille et la dureté des temps (dictature, autarcie franquiste de l'après-guerre), il a pu faire des études de droit, mais, rapidement déçu par ce que lui offrait le métier d'avocat, il a voulu réaliser un vieux rêve d'enfance en devenant journaliste. Le démon de l'écriture ne l'a jamais quitté mais l'interdiction de son premier roman, bien que récompensé par un prix prestigieux, a retardé jusqu'en 1977 ses vrais débuts littéraires avec Los Napoleones. Entre-temps il a cultivé, tant par goût de l'écriture que par nécessité économique, le genre populaire (pulps d'aventures de cow-boys) sous le nom de Silver Kane (cinq cents titres publiés et constamment réédités) ; il a été également le scénariste d'une BD mettant en scène un inspecteur de police. C'est dans Le Dossier Barcelone que son personnage le plus célèbre, l'inspecteur de police Ricardo Méndez, fait sa première apparition. Ce policier hors normes, attachant et déroutant, est à ce jour le héros de plusieurs romans dont Chronique sentimentale en rouge (prix Planeta 1984) et La Dame de Cachemire (prix Mystère du meilleur roman étranger). Les romans de Francisco Gonzalez Ledesma, dont Soldados, Les Rues de Barcelone et Los Simbolos, ne sont pas à proprement parler des romans policiers mais des romans d'une écriture « noire », qui fouillent l'Histoire - les histoires -, la mémoire de tout un peuple, de toute une ville : Barcelone. Et cette plongée dans un passé que beaucoup voudraient occulter éclaire sous un jour très cru un présent loin d'être conforme à celui pour lequel bon nombre de gens - dont les héros de Francisco Gonzalez Ledesma - ont lutté et se sont sacrifiés.

LE PREMIER LIVRE

L’assassinat d’une secrétaire de direction dévorée d’ambition provoque bien des remous.
Trois hommes vont entreprendre d’en élucider le mystère : un avocat, un journaliste et le vieil inspecteur Mendez.
Rares sont, dans la littérature policière, les personnages de son acabit : malpropre, disgracieux, vulgaire, toujours prompt au sarcasme, il incarne pourtant aussi l’âme de la vieille cité. Celle dont le romancier ne cesse d’interroger la mémoire, en une quête qu’il prolonge de livre en livre.
Car l’intrigue, conduite par ailleurs de main de maître, est encore prétexte à découvrir l’envers de cette ville aux plaies mal refermées. Oui, Barcelone est ici l’héroïne véritable ; protéiforme, elle tisse sa toile vénéneuse où viennent s’engluer des êtres en transit.
Et cette ballade féroce et drôle pour une ville d’exception figure au rang des chefs-d’œuvre du roman noir espagnol.


ET PUIS, LE SECOND LIVRE, LE TOUT DERNIER LIVRE DE LEDESMA, très certainement l'un des plus aboutis, un hymne à sa ville :

"LA VILLE INTEMPORELLE, ou le vampire de Barcelone"

Je viens d'années sans frontières, de villes ensevelies, de cimetières qui me parlent, de chants dont nul n'a souvenir. Je viens d'un temps lointain. Quand je suis né, la grande plaine barcelonaise qui s'étendait au-delà des murailles gothiques était dévolue au vice. On. y trouvait des lupanars bon marché qui n'avaient pas été admis dans la ville close et décente, des bateleurs, toutes sortes de saltimbanques affamés, des mendiants et des hors-la-loi. Ma mère était une esclave. Il ne faut pas s'en étonner. Que quelqu'un ait cherché à nous tuer tous les deux n'a rien d'étonnant là encore. Ce quelqu'un, c'était l'Autre. Je tairai son nom car il m'arrive souvent de le croiser.

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BONNES LECTURES !

Pour finir, la cerise sur le gâteau :
Un petit poème catalan, d'un auteur dont je ne connais pas le nom, certes pas un grand texte par le style, mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, le style était hier sur un rectangle vert.

Tot el camp
És un clam
Som la gent blaugrana
Tant se val d'on venim
Si del sud o del nord
Ara estem d'acord
Estem d'acord
Una bandera ens agermana

Blaugrana al vent
Un crit valent
Tenim un nom que el sap tothom
BARÇA BARÇA BARÇA !!!

Jugadors
Seguidors
Tots units fem força
Són molts anys plens d'afanys
Són molts gols que hem cridat
I s'ha demostrat s'ha demostrat
Que mai ningú no ens podrà tòrcer

Blaugrana al vent
Un crit valent
Tenim un nom que el sap tothom
BARÇA BARÇA BARÇA !!!

ALLEZ LES VERTS
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par TitusPullo77 »

titigreenfan a écrit :
Dachado77 a écrit :
vertigogo a écrit :
Dachado77 a écrit :Perso, je suis plutôt amateur de livres (de poche) de SF (surtout anciens, ie des années 60-70).
J'en suis à plus de 250 pour l'instant.
Côté SF (moderne), j'ai bien aimé le début du cycle d'Hyperion de Dan Simmons. En plus "ancien", j'ai un ami fan de Pierre Boulle, et c'est vrai que c'est pas mal !
Moi j'en suis resté au cycle des "fondation".
Je rêve que ça fasse l'objet d'une saga à la star wars mais je n'y crois pas :triste1:
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Par contre, un qui me gave, c'est Jimmy Guieu et ses tendances sectaires :rougefaché:
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par SiempreVerde »

Pour rebondir sur l'actu barcelonaise :mrgreen: , je vous recommande plus que chaudement le livre de Carlos Ruiz Zafon, "l'ombre du vent".
J'en avais déjà parlé dans le précédent du forum "ancien design", mais c'est l'occasion d'en reparler car c'est pour moi un vrai chef d'œuvre.
Un intrigue prenante, un voyage dans le temps, une découverte de Barcelone et une vraie dimension poétique, bref un livre à dévorer de toute urgence. ;)

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"En 1945, un libraire de Barcelone initie son fils au cimetière des livres oubliés, une bibliothèque très spéciale où chaque nouveau membre doit adopter un ouvrage et s’engager à le défendre toute sa vie. Daniel choisit L’Ombre du vent d’un certain Julian Carax. Prenant à coeur sa mission, il découvre qu’un autre lecteur tente de faire disparaître l’oeuvre de Carax. Un roman gigogne qui symbolise les multiples portes du savoir, vu comme une chambre aux échos. Prix Planeta 2004. "
" L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve c'est que ça le fatigue "
Sur Twitter : @rvstephanois
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Aujourd'hui : Saint Rodrigue.

Proverbe du jour :
Giboulées à la Saint Rodrigue, Lyon fait un chèque à la Ligue.

Le livre du jour

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"L'Ange exilé"
Thomas Wolfe
L'Âge d'homme

Je dis bien Thomas Wolfe et non Tom Wolfe.

Certes, il s'agit là d'un livre publié par les Editions de l'Âge d'homme, qui sont récidivistes quant aux fautes d'orthographes, de frappes, de traduction... etc... Mais ce chef-d'oeuvre de nihilisme, de vie inutile qui va inéluctablement vers le gouffre, comme Gomis va vers le but, ce chef-d'oeuvre n'étant pas publié ailleurs, il faut se faire une raison et l'acheter avec un Petit Robert... d'où l'intêret économique du libraire de le conseiller...

Mais revenons au livre.

L'auteur avait au départ écrit un manuscrit de plus de 4 000 pages. Lorsqu'il l'amena chez son éditeur américain, il fallu réanimer le lecteur qui, une fois remis de son émotion, lui dit que c'était très bien mais qu'il fallait condenser.
Thomas, même pas fâché, condensa donc. Il revint ainsi avec 3 000 pages pour essuyer un refus et le front en sueur de l'éditeur. Le cinéma dura jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un petit millier de pages. Le chef-d'oeuvre d'aujourd'hui.
C'est un livre sans intrigue qui se confond avec les vingt premières années de l'auteur. Un roman autobiographique durant lequel il ne se passe pas grand chose, si ce n'est le temps qui s'écoule et qui hante Wolfe qui le voit défiler sans pouvoir en tirer autre chose que des souvenirs, bons ou mauvais.
Ce qui est étonnant, c'est qu'au début de la lecture, on pose le livre très vite, puis il nous attire et on y reviens, puis on le repose, puis on y reviens... etc... jusqu'à ne plus jamais le lâcher. On s'y emmerde, comme avec les Verts, mais on y reviens car on est envoûté par l'ambiance.

Et après sa lecture, notre mémoire reste imprégnée par cette "vie ensevelie".

Bonne lecture, et...
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

14 MARS 2009

Image

"PARIS-BREST"
Tanguy VIEL
Editions de Minuit.

Et si la famille était, non pas le lieu de l'amour le plus virginal mais, à l'inverse, celui où l'on se hait le plus cordialement, où l'on s'écorche vif ? Le siège de toutes les trahisons, le foyer aussi de tous les refoulements ? L'hypocentre d'une affection sévère ? Une cellule souche dont le noyau serait, par nature, infecté ?
A l'évidence, et sa bibliographie l'atteste, Tanguy Viel s'est toujours intéressé à ce groupuscule domestique. Mais pour la première fois, dans Paris-Brest, il le traite sur un mode "réaliste" alors que, dans ses romans précédents, il était "vitrifié", "déplacé" par les codes liés au cinéma (L'Absolue Perfection du crime, 2001) ou au polar (Insoupçonnable, 2006). Ici, en somme, il resserre l'étau des relations archaïques qu'on peut entretenir en premier lieu avec son père et sa mère - c'est-à-dire avec le passé, la mémoire, la nostalgie -, puis avec sa fratrie - donc avec le présent. Une fratrie avec laquelle on entretient, mêlées, des relations d'égalité et de concurrence. Bref, la famille qu'il "déplore", même si l'utopie couve dans ce roman drôlement cruel, est un "lieu de densité des questions humaines". Une microsociété enragée, dont il s'agit, par tous les moyens, de se libérer, si l'on en croit Louis, le narrateur, qui va écrire son "roman familial" pour se construire une identité.
Louis est une cause et un effet de l'intrigue de Paris-Brest. Car c'est en cambriolant, à Brest où il est né, l'appartement de sa grand-mère devenue riche sur le tard - 18 millions d'actif -, qu'il trouvera les ressources pour partir à Paris ; ce cambriolage est à l'origine du retour, dans le Finistère, de ses parents ruinés - 14 millions de passif -, lesquels étaient partis fuir leur réputation à Palavas-les-Flots. L'ascension sociale de la grand-mère de Louis est proportionnelle à la "descente" de ses parents. L'argent est le moteur de l'action, et "c'est un moteur ouvert car on peut vouloir de l'argent pour toutes les raisons : ça ne hiérarchise pas le désir des gens, ça les met en marche".

Alors Tanguy Viel les observe et les croque. Ses personnages se dessinent lentement au fur et à mesure de l'écriture : "Au départ, ils peuvent n'avoir qu'une fonction : être père, mère. Puis, à l'intérieur même de l'écriture, ils deviennent bientôt des embrayeurs de la fiction ; alors je vais les charger, c'est-à-dire augmenter leurs caractéristiques. C'est une manière de nuancer, de préciser. Par exemple, au début du roman, la mère de Louis est simplement une Mère fouettarde, puis elle fait des crises de spasmophilie, elle devient plus folle. Je tente de fabriquer des petites bombes alors je les charge."

Le romancier exagère des situations "superlatives" pour en pointer le ridicule : "Je me force à hypertrophier ma fiction. Du coup, j'emploie une langue de répétition pour arriver à m'autoconvaincre de la vertu romanesque de ce que j'écris. Il y a des moments (et j'aime bien les intégrer au dispositif de l'écriture), qui sont presque des résumés de ce qui s'est produit. Je pourrais les garder dans un carnet de notes. Mais comme j'essaie de faire en sorte que le narrateur soit en train d'écrire, ou du moins qu'il donne l'impression d'écrire au présent pour que le lecteur soit dans cette énergie, je reprends les morceaux de résumé et je les réintègre. C'est l'idée selon laquelle le lecteur participe à l'aventure de l'écriture, que le narrateur n'a pas d'avance sur lui du point de vue de l'intrigue."

C'est en agrégeant des scènes ou des débuts d'actions qui sont, en fait, autant de fragments indépendants écrits parfois à des années d'intervalle, que Tanguy Viel a composé Paris-Brest. Le travail est de ramener ces "blocs" épars dans le même champ, de les organiser : au début, ils sont très étanches, il faut donc créer des porosités afin de trouver une homogénéité : "Je veux lier ce qui ne l'était pas dans mon cerveau au départ. J'écris pour trouver du sens. Jusqu'à la fin du livre, tout peut bouger. Les blocs sont écrits assez rapidement. Ce qui compte, et c'est le plus long, c'est la transition. C'est du montage. Je travaille à différentes versions, à différents montages donc. Et puis j'adapte. Ce qui me captive, c'est de coller ensemble des choses qui ne viennent pas de la même zone du cerveau. Mon livre est la synthèse de plusieurs humeurs contradictoires. C'est moi, au fond, que je recompose en écrivant. Ecrire, c'est recoller les morceaux, me composer une identité. Je suis comme le narrateur de Paris-Brest."

LE MONDE

Et il y a même un personnage qui aurait été président du club de foot de Brest et aurait voulu en faire un grand d'Europe avant de partir avec la caisse.
Tiens, ça me rappelle quelque chose cette histoire. Pas vous ?

BONNE LECTURE !

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Almanzor
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par Almanzor »

Parasar a écrit :
Sôrbiers a écrit :
Parasar a écrit :Moi qui enquille les livres entamés mais jamais finis comme nos Verts alignent les matchs bien démarrés mais mal conclus, j'apprécie beaucoup ces conseils ;)
Un jour, j'arrêterai de m'endormir sur la pravda pour lui préférer un bon bouquin :ange:
Bah... moi je suis sur le même bouquin depuis l'été dernier donc tu vois... :gene2:
Je dois avoir 10 livres sur ma table de nuit, dont 4 entamés et 6 pas dépoussiérés. :rouge:
Derniere tentative en date, le rapport de brodeck offert par ma mère, pourtant je suis bien rentré dedans, mais 3 semaines fatidiques de pause, j'ai perdu le fil, faudrait que je le reprenne à zéro.

Et entre la Pravda et le Monde que je récupère au taf, ben forcément j'ai pas en plus le temps de finir un livre.
Pareil ! plein de bouquins achetés et offerts et cruel manque de temps ! Je n'arrive même plus à lire Le pravda magazine !
Sinon, Jim Harisson, Marc Dugain , Fantômette (je sais bibliothèque rose...) : des valeurs sûrs !
"Aucun joueur n'est aussi bon que tous ensemble" Alfredo Di Stefano
rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

15 MARS 2009

SAINTE LOUISE

Proverbe du jour :

A la Sainte Louise, Grenoble est dans la mouise.

Le livre du jour :

Image

UNE ODYSSEE AMERICAINE
Jim Harrison
Editions Flammarion.

Eh oui, les habitués de Jim Harrison seront surpris de voir que le dernier titre de l'auteur n'est pas publié chez Bourgois.
Christian Bourgois, l'un des éditeurs les plus courageux pour avoir tenu à bout de bras sa maison d'édition qui ne se complaisait pas dans la dentelle, et qui avait fait découvrir en France, et contribué à leur gloire dans leurs propres pays, des auteurs tels Harrison, Lobo Antunes, Bolano, Fante, Burrough... etc, Christian Bourgois donc est décédé voici deux années environ. Et il doit se retourner sur son nuage de voir son Jim Harrison d'ami fidèle profiter de son absence pour être transféré chez Flammarion pour 600 000 euros...
Il n'y a pas qu'en football que... Bref on m'aura compris.

Nouveauté oblige, il a bien fallu lire cette odyssée américaine. Finalement, ce fut agréable et une très bonne surprise. Un des bons livres de ce début d'année. Sans choléstérol, du moins pas trop, mais avec beaucoup de boissons et de désirs, surtout que l'auteur sent qu'avec l'âge déclinant, le festin touche à sa fin.

Le héros, un dénommé Cliff, la soixante, décide de tout plaquer. Sa femme l'a quitté, et, surtout, son chien est mort. Plus personne ne le retient dans une vie casannière. Il tombe sur un puzzle multicolore qui représente une petite carte des USA, et décide de partir en déconstruisant le puzzle, état par état.
Il sera très vite rejoint par Marybelle, une étudiante avec qui il vit une liaison enflammée. C'est le moins que l'on puisse dire quand on connaît la plume lubrique de l'auteur.

Cliff traverse le pays de long en large, tout en attribuant à chaque Etat le nom d'une tribu indienne, au gré de rencontres émouvantes, extravangantes, farfelues, et en nous donnant une peinture des Etats-Unis, qui, sans nul doute, ne ravira pas la société puritaine et bien pensante...

A lire d'urgence à la place de le Pravda ou autres torche-cul. A ce propos, si quelqu'un peut m'indiquer le pluriel de ce mot composé, ce serait fort civil.

BONNE LECTURE !!!

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Dernière modification par rising 42 le 15 mars 2009, 14:09, modifié 1 fois.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par Couramiaud »

rising 42 a écrit :15 MARS 2009

SAINTE LOUISE

Proverbe du jour :

A la Sainte Louise, Grenoble est dans la mouise.

Le livre du jour :

Image

UNE ODYSSEE AMERICAINE
Jim Harrison
Editions Flammarion.

Eh oui, les habitués de Jim Harrison seront surpris de voir que l'éditeur du dernier titre de l'auteur n'est pas publié chez Bourgois.
Christian Bourgois, l'un des éditeurs les plus courageux pour avoir tenu à bout de bras sa maison d'édition qui ne se complaisait pas dans la dentelle, et qui avait fait découvrir en France, et contribué à leur gloire dans leurs propres pays, des auteurs tels Harrison, Lobo Antunes, Bolano, Fante, Burrough... etc, Christian Bourgois donc est décédé voici deux années environ. Et il doit se retourner sur son nuage de voir son Jim Harrison d'ami fidèle profiter de son absence pour être transféré chez Flammarion pour 600 000 euros...
Il n'y a pas qu'en football que... Bref on m'aura compris.

Nouveauté oblige, il a bien fallu lire cette odyssée américaine. Finalement, ce fut agréable et une très bonne surprise. Un des bons livres de ce début d'année. Sans choléstérol, du moins pas trop, mais avec beaucoup de boissons et de désirs, surtout que l'auteur sent qu'avec l'âge déclinant, le festin touche à sa fin.

Le héros, un dénommé Cliff, la soixante, décide de tout plaquer. Sa femme l'a quitté, et, surtout, son chien est mort. Plus personne ne le retient dans une vie casannière. Il tombe sur un puzzle multicolore qui représente une petite carte des USA, et décide de partir en déconstruisant le puzzle, état par état.
Il sera très vite rejoint par Marybelle, une étudiante avec qui il vit une liaison enflammée. C'est le moins que l'on puisse dire quand on connaît la plume lubrique de l'auteur.

Cliff traverse le pays de long en large, tout en attribuant à chaque Etat le nom d'une tribu indienne, au gré de rencontres émouvantes, extravangantes, farfelues, et en nous donnant une peinture des Etats-Unis, qui, sans nul doute, ne ravira pas la société puritaine et bien pensante...

A lire d'urgence à la place de le Pravda ou autres torche-cul. A ce propos, si quelqu'un peut m'indiquer le pluriel de ce mot composé, ce serait fort civil.

BONNE LECTURE !!!

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Ne faudrait-il pas ajouter un s au nom. torche culs?
...
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par ... »

Des torches-cul dans le parler nantais :) .


Pour le reste, wikipédia confirme des torche-culs:

http://fr.wiktionary.org/wiki/torche-cul" onclick="window.open(this.href);return false;
rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

castorp a écrit :Des torches-cul dans le parler nantais :) .


Pour le reste, wikipédia confirme des torche-culs:

http://fr.wiktionary.org/wiki/torche-cul" onclick="window.open(this.href);return false;

Cette version n'est pas très hygiènique, puisque la une de la Pravda pourrait ainsi torcher plusieurs culs. Ou alors j'ai pas bien saisi. J'ai vraiment des problèmes avec la grammaire, comme certains avec les viennoiseries de l'Etrat.
Merci pour les réponses.
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