(HS) La Bibliothèque Verte

Discussion générale sur l'ASSE

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buddenbrook
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par buddenbrook »

"J'ai lu Battling le ténébreux et c'est plutôt bien d'après mes souvenirs: vite lu, collection en rouge (payot?) l'auteur est bien un camarade de Sartre qui a versé comme lui dans un stalinisme de mauvais aloi et donc pour les mêmes raisons m'est antipathique..."

Pour répondre à Bab trot quant au soi-disant passé trostsko communiste de Vialatte, je ne suis pas certain de celà. Il a certes eu des sympathies socialistes dans les années 30 mais je crois qu'il a par la suite beaucoup évolué pour devenir plus ou moins anarcho de droite.
Battling le ténébreux que je suis en train de lire sera apprécié par tous ceux qui aiment les ambiances désuetes IIIème République, rural. Celle de l'ambiance d'une petite ville de province qui ressemblait à la campagne, ou l'odeur du potager se mêle à la confiture familial.
Les premiers émois amoureux, les espiegleries de 3 gamins attachants dans un style unique font de ce court roman de Vialatte un des romans majeurs de la littérature francaise de la première partie du XXème siècle.
Vialatte est à recommander.
Pour Vertigogo qui apprécie Kafka, Vialatte est le premier à l'avoir traduit en francais.

Par ailleurs deux questions plus dont la première est plusludique.
Quels livres emporterez cet été en vacances?
Que pourriez vous me conseiller comme polars( anglais et us)

Bonne soirée de lecture
José
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par José »

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L’Amérique se remet difficilement des soubresauts de la Première Guerre mondiale. De retour d’Europe, les soldats entendent retrouver leurs emplois souvent occupés par des Noirs en leur absence. L’économie est ébranlée, le pays s’est endetté et l’inflation fait des ravages. La vie devient de plus en plus difficile pour les classes pauvres, en particulier dans les villes. C’est sur ce terreau que fleurissent les luttes syndicales, que prospèrent les groupes anarchistes et bolcheviques, et aussi les premiers mouvements de défense de la cause noire.

En 1918, Luther Laurence, jeune ouvrier noir de l’Ohio, est amené par un étonnant concours de circonstances à disputer une partie de base-ball face à Babe Ruth, étoile montante de ce sport. Une expérience amère qu’il n’oubliera jamais.

Au même moment, l’agent Danny Coughlin, issu d’une famille irlandaise et fils aîné d’un légendaire capitaine de la police de Boston, pratique la boxe avec talent. Il est également chargé d’une mission spéciale par son parrain, le retors lieutenant McKenna, qui l’infiltre dans les milieux syndicaux et anarchistes pour repérer les "fauteurs de troubles" puis les expulser du territoire américain.

A priori Luther et Danny n’ont rien en commun. Le destin va pourtant les réunir à Boston en 1919, l’année de tous les dangers. Tandis que Luther fuit son passé, Danny cherche désespérément le sens de sa vie présente, en rupture avec le clan familial. Dans uen ville marquée par une série de traumatismes, une ville où gronde la révolte, la grève des forces de police va mettre le feu aux poudres...

Après la série Kenzie-Gennaro, Mystic River et Shutter Island, Dennis Lehane s’attaque au défi de raconter la naissance de l’Amérique moderne sous la forme d’une flamboyante épopée. Noir et social, lyrique et intimiste, Un pays à l’aube démontre que Lehane est l’une des voix majeures du roman américain contemporain.
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion" (Saint-Augustin)
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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, vendredi 12/06/09. Saint-Guy.


DICTION DU JOUR :

A la Saint Guy, le Mercato s'agite et les supporters dansent...


LIVRE DU JOUR :

MEMOIRE
John McGAHERN Irlande
Traduction de l'anglais par Françoise Cartano.
Albin Michel.

Publié quelques mois avant la mort de John McGahern, ce livre bien fait figure d’œuvre testamentaire. Le grand romancier irlandais y évoque pour la première fois de manière directement autobiographique les éléments fondateurs de son œuvre. À commencer par son enfance, marquée par la violence de son père gendarme et la douceur de sa mère, une institutrice d’une rare indépendance. La tragédie de sa mort, alors que John, aîné de sept enfants, n’avait que neuf ans, constitue le centre émotionnel du livre. Lumineux et émouvant hommage d’un fils aimant à une mère trop tôt disparue, l'ouvrage offre aussi un remarquable portrait de l’Irlande des années quarante et cinquante, apparemment sans avenir, sous la coupe d’une Eglise autoritaire et toute-puissante qui fera interdire, en 1965, le deuxième roman de McGahern, L’Obscur, pour « obscénité ». Saga familiale, ode à un peuple, une langue et un paysage qui furent « sa respiration », ces mémoires nourries de poésie, de tendresse, mais aussi d’humour, sont un pur chef d’œuvre.

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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, samedi 13 juin 2009.
Saint Hervald.

CITATION DU JOUR :

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
Honoré de Balzac.


LIVRE DU JOUR :

A LA CADENCE DE L'HERBE
Thomas McGUANE USA
Bourgois poche.
Traduction de l'américain par Marc Amfreville.

Un peu plus de dix ans après avoir écrit Rien que du ciel bleu, Thomas McGuane publia avec un livre fort et généreux : A la Cadence de l'herbe. Allusion voilée à son processus de maturation, le titre renvoie surtout au lent passage de l'hiver au printemps, à ce Montana prisonnier de la glace et de la neige qui se réveille au rythme de la nature… et des désirs enfouis venant crever la surface des consciences endormies.
Ce roman est avant tout l'histoire d'une famille : Sunny Jim, le patriarche qui a tenu les siens d'une main de fer et qui, par delà sa mort, trouve le moyen de les contraindre encore à lui obéir ; Alice, sa femme, moins soumise et fade qu'on pourrait le croire et qui cache, même à ses enfants, de lourds secrets ; leurs deux filles, Evelyn et Natalie, farouches et exaltées chacune à sa manière, marquées par les non-dits de l'enfance et l'échec de leurs mariages ; les deux beaux-fils enfin : Paul, un sulfureux malfrat bourré de charme et Stuart, un petit homme ordinaire n'aspirant qu'à la paix.
C'est aussi l'histoire de diverses successions : matérielles, bien sûr, mais aussi affectives. Paul réussira-t-il à reprendre et à tenir les rênes de l'entreprise familiale ? Quels couples se déferont ou se reformeront au cours de l'intrigue ? Qui est donc ce mystérieux Bengali, exécuteur testamentaire de Sunny Jim, aux activités louches et sans doute illégales ?
Mais avant tout, c'est l'histoire de Bill Champion : caracolant dans un ranch digne de la conquête de l'Ouest, tout proche géographiquement mais si éloigné de la ville, de ses valeurs factices et de ses embrouilles financières, le cow-boy d'un autre âge observe en silence les déchirements d'une famille qu'il a toutes les raisons d'aimer clandestinement. C'est lui sans doute le véritable héros d'un roman où le comique de farce le dispute au macabre et à l'élégie d'un monde qui disparaît et qui pourtant renaît… à la cadence de l'herbe.

Thomas McGuane est l'héritier d'une famille irlandaise établie dans le Michigan où il est né en 1939. Après des études à l'université, il publie son premier roman, Le Club de chasse, en 1969, au ton plutôt caustique. Succès immédiat. Aussitôt, il signe plusieurs scénarios de films, essentiellement des westerns et des thrillers, dont Missouri Breaks d'Arthur Penn. Quittant ensuite la vie tumultueuse du milieu du cinéma, il part habiter dans le Montana, où, entre rodéo et pêche sportive, il continue d'écrire. Proche de Richard Brautigan et de Jim Harrison, McGuane s'est imposé comme l'un des plus grands écrivains de l'Amérique sauvage, dans la lignée de Thoreau et de Hawthorne.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, diméanche 14 juin 2009. Saint Elisée.


CITATION DU JOUR :

Trente moines et leur abbé ne peuvent faire braire un âne contre sa volonté.
Miguel de CERVANTES


LIVRE DU JOUR :

LA VIE DE LISZT EST UN ROMAN
Zsolt HARSANYI Hongrie
Actes Sud Babel.
Traduit du hongrois par Françoise Gal.

" Il donnait ses leçons pour vivre et parfois, lorsque ses doigts ne supportaient plus les efforts violents et cruels, il lisait pour se reposer. Tout, à tort et à travers. De nouveau il avait cessé de fréquenter la société, il rencontrait à peine ses amis. Balzac lui aussi était très occupé. Victor Hugo travaillait à un grand roman qui avait pour cadre l'église Notre-Dame. Berlioz n'était pas à Paris, Musset courait constamment le jupon. Et lui, il restait assis pendant des heures interminables au piano et luttait avec lui comme avec un démon. Ce fut un combat effroyable. " L'itinéraire du jeune Liszt est ici restitué par un biographe attentif et complice qui, de Hongrie où naquit le virtuose en 1811, à Vienne où il fit ses classes, en passant par l'Allemagne et Paris où il vint parfaire son éducation musicale et devint le familier du cercle romantique, le suit pour l'accompagner ensuite, compositeur au faite de sa gloire, à Weimar, Dresde, Budapest, Rome ou Leipzig puis à Bayreuth où il mourut en 1866.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonjour !
Aujourd'hui, LUNDI 15 juin 2009
Saint Germain et Sainte Germaine.


CITATION DU JOUR :

De tous les hommes que je déteste, c'est mon mari que je préfère.

Germaine de STAËL... que l'on appelait Madame, parce que Germaine ça faisait un peu tâche, même si ça lui allait fort bien, puisque c'en était une.


LIVRE DU JOUR :

MOSCOU ET LES MOSCOVITES
Vladimir GUILIAROVSKI Russie.
Traduction du russe par Julie Bouvard.
Ed. Verdier.

Originaire de la région de Vologda, Vladimir Guiliarovski (1853-1935) baguenaudera pendant dix ans à travers la Russie, s'improvisant successivement haleur sur la Volga, bouvier, pompier, ouvrier, acteur de province... Insatiable touche-à-tout, il s'ancrera enfin à Moscou en 1881, où il embrassera la carrière de journaliste. Moscovite non pas de souche mais de conviction, Guiliarovski devient, selon l'expression de Tchékhov, " le roi des reporters " de sa ville d'adoption, côtoyant les célébrités des Arts et des Lettres comme les pires représentants de la pègre. Aussi, au début des années vingt, lorsque, suite aux expériences d'urbanisme entreprises par le nouveau régime, la ville change radicalement de visage, Guiliarovski se lance-t-il un défi monumental: faire revivre les lieux, les gens et les savoureux parlers d'une Moscou disparue. Il en résultera le présent ouvrage, guide mythique de la mère des villes russes, qu'il mettra près de vingt ans à rédiger. Tout au long de ces chapitres, le lecteur parcourt les lieux légendaires de la capitale russe, ses halles, ses bains, ses palais et ses cours des miracles. Il rencontre les grands acteurs de son histoire, mais aussi de mémorables anonymes (cuisiniers, cochers, archidiacres, aigrefins, limiers...) qui, marquant le chroniqueur, ont intégré le patrimoine moscovite. Moscou n'a pas été ingrate envers son fidèle admirateur: en 1966, la Deuxième rue des Bourgeois est rebaptisée rue Guiliarovski, incluant cet éloquent enthousiaste dans sa toponymie et le rangeant parmi les classiques de sa littérature.

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Dernière modification par rising 42 le 15 juin 2009, 21:46, modifié 2 fois.
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valie
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par valie »

rising 42 a écrit :Amis lecteurs, bonjour !
Aujourd'hui, Mardi 15 juin 2009
Saint Germain et Sainte Germaine.


CITATION DU JOUR :

De tous les hommes que je déteste, c'est mon mari que je préfère.

Germaine de STAËL... que l'on appelait Madame, parce que Germaine ça faisait un peu tâche, même si ça lui allait fort bien, puisque s'en était une.


LIVRE DU JOUR :

MOSCOU ET LES MOSCOVITES
Vladimir GUILIAROVSKI Russie.
Traduction du russe par Julie Bouvard.
Ed. Verdier.

Originaire de la région de Vologda, Vladimir Guiliarovski (1853-1935) baguenaudera pendant dix ans à travers la Russie, s'improvisant successivement haleur sur la Volga, bouvier, pompier, ouvrier, acteur de province... Insatiable touche-à-tout, il s'ancrera enfin à Moscou en 1881, où il embrassera la carrière de journaliste. Moscovite non pas de souche mais de conviction, Guiliarovski devient, selon l'expression de Tchékhov, " le roi des reporters " de sa ville d'adoption, côtoyant les célébrités des Arts et des Lettres comme les pires représentants de la pègre. Aussi, au début des années vingt, lorsque, suite aux expériences d'urbanisme entreprises par le nouveau régime, la ville change radicalement de visage, Guiliarovski se lance-t-il un défi monumental: faire revivre les lieux, les gens et les savoureux parlers d'une Moscou disparue. Il en résultera le présent ouvrage, guide mythique de la mère des villes russes, qu'il mettra près de vingt ans à rédiger. Tout au long de ces chapitres, le lecteur parcourt les lieux légendaires de la capitale russe, ses halles, ses bains, ses palais et ses cours des miracles. Il rencontre les grands acteurs de son histoire, mais aussi de mémorables anonymes (cuisiniers, cochers, archidiacres, aigrefins, limiers...) qui, marquant le chroniqueur, ont intégré le patrimoine moscovite. Moscou n'a pas été ingrate envers son fidèle admirateur: en 1966, la Deuxième rue des Bourgeois est rebaptisée rue Guiliarovski, incluant cet éloquent enthousiaste dans sa toponymie et le rangeant parmi les classiques de sa littérature.

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y a comme qui dirait un tit problème !! :hello: :langue2:
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Ben quoi, si on n'a même plus le droit de se projeter dans le futur !!! :P
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, mardi 16 JUIN 2009

Saint Aurélien.


CITATION DU JOUR :

Qui a le goût de l’absolu renonce par là au bonheur.
Aurélien, Louis Aragon.


LIVRE DU JOUR :

AURELIEN
Louis ARAGON
Folio Gallimard.

Dans cette chronique parisienne de l'entre-deux guerres, Aragon décrit la toute nouvelle société surréaliste. Aurélien, jeune homme sensible et oisif, fréquente les salons parisiens d'avant-garde, y côtoie les poètes, les actrices, les peintres qui ne sont autres que Picabia ou Cocteau. Au sein de ce microcosme insouciant et sans entraves, un amour irrésistible mais inavoué naît entre Aurélien et Bérénice, une jeune provinciale venue à Paris pour quelques jours. Malgré la séparation, leur passion ne se démentira pas malgré le temps et la distance qui les auront transformés tous deux.

La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans l'obligation d'avoir du goût. [...] La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (es) des livres, Bonjour !

Aujourd'hui, mercredi 17 juin 2009. Veille de la pelle.

Saint Hervé.


CITATION DU JOUR :

Les gens qui obéissent ressemblent généralement trait pour trait à ceux qui commandent.
Robert WALSER. Institut Benjamenta.


LIVRE DU JOUR :

LE MARIN DE DUBLIN
Hugo HAMILTON Irlande
Ed. Phébus
Traduction par Katia Holmes.

A la fin des années 60, alors que Dublin résonne des sanglants conflits en Irlande du Nord, le héros de Sang impur, en grandissant, doit lui aussi affronter ses multiples démons : son père. le nationaliste autocrate qui interdit que l'on parle chez lui une autre langue que le gaélique, et sa mère, dont les origines allemandes le font traiter de " nazi " à l'école, et alourdissent encore le sentiment d'exclusion de l'adolescent. Chargé contre son gré du poids des souvenirs et des héritages parentaux, sommé de " choisir " entre John Lennon et Elisabeth Schwarzkopf, le jeune Hugo ne peut que se débattre, et ses déchirements font écho 'à ceux qui agitent le monde autour de lui. Car même dans. ce port où il se réfugie pour trouver dans la nature et la pêche un apaisement à ses questions, la violence et la peur le rattrapent... Cet été-là le verra partir pour l'Europe, avant de s'installer et travailler en Allemagne... Car l'adolescence n'est-elle rien d'autre que cela, le passage obligé par le reniement de ses origines pour en revenir à l'acceptation de sa propre histoire ?

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Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur, il convient peut-être de commencer par lire l'ouvrage précédent qui met en scène le jeune héros :

SANG IMPUR
Mêmes éditeur et traductrice. Ou bien en livre de poche Points Seuil.

Roman autobiographique ou autobiographie en forme de roman, Sang impur évoque l'enfance de l'auteur dans le Dublin pauvre des années 50 et 60, entre une mère allemande que les braves gens du coin traitent de nazie - alors qu'elle est issue d'une famille où l'on détestait Hitler - et un père. délirant engagé dans le combat nationaliste irlandais pur et dur, qui exige qu'aucun mot d'anglais ne soit prononcé sous son toit. Pour les gamins de cette drôle de famille, la violence est partout : à l'école où on les traite en parias, dans la rue où les graffitis en forme de croix gammée fleurissent sur leur passage, et jusqu'à la maison par la main du père frappeur, pitoyable et risible tout ensemble, qui impose ses lubies à coups de taloches, mais échoue lamentablement dans toutes les entreprises de la vie.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (es) des livres, bonjour !

Aujourd'hui jeudi 18 juin 2009. Sainte Léonce.


CITATION DU JOUR :

Toute personne capable d'écrire une page de prose ajoute quelque chose à nos vies.
Raymond CHANDLER


LIVRE DU JOUR :

JOHN FRANKLIN , L'HOMME QUI MANGEA SES BOTTES.
Anne PONS
Fayard.

Alors que le réchauffement climatique provoque aujourd'hui la fonte de la banquise arctique, peut-on imaginer que tant d'hommes, tant de marins se soient jadis acharnés, au prix de mille souffrances, à trouver ce mythique passage du Nord -Ouest qui devait permettre d'aller directement de l'Atlantique au Pacifique et ouvrir un raccourci vers les richesses de l'Orient ? Ce livre est l'histoire de l'un d'entre eux, l'Anglais John Franklin, ancien de Trafalgar, dont les expéditions successives tinrent en haleine, dans la première moitié du XIXe siècle, la Grande-Bretagne, l'Europe et l'Amérique. Lui et ses hommes arpentèrent des terres inconnues, endurant les rigueurs des hautes latitudes, s'obstinant à forcer le barrage des glaces, découvrant les Indiens et les Esquimaux qu'ils rencontraient pour la première fois, et allant jusqu'à dévorer le cuir de leurs chaussures pour survivre. On ne peut rien comprendre à leur odyssée héroïque sans dénoncer les orgueilleuses traditions de l'Amirauté britannique qui les retenaient d'adopter les vêtements, la nourriture et les coutumes leur permettant d'échapper à la famine et au froid. Drame trop prévisible, la disparition de Franklin en 1845 avec les 129 hommes de l'Erebus et du Terror déclencha une cinquantaine d'expéditions lancées à leur recherche pendant plus de dix ans, grâce au soutien inconditionnel de sa romanesque épouse, lady fane, qui refusa jusqu'au bout de croire à sa mort. Quelques corps ont été retrouvés, il y a seulement une trentaine d'années.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) lecteurs (lectrices), bonjour !!!

Aujourd'hui, 19 JUIN 2009. Saint Romuald.


CITATION DU JOUR :

Le philosophe babille le bec en l'air.
PLATON


DICTION DU JOUR :
Sans aucune certitude à la Saint Romuald, Bafétimbi Gomis retourne chez McDonald.


LIVRE DU JOUR :

UN BALCON EN FORÊT et non un sale con en forêt, qui n'a rien à voir.
Julien Gracq.
Ed. José Corti.

1939, ce sont les premiers mois de ce que l’on appellera la drôle de guerre. Période de suspens, d’attente particulièrement dans les Ardennes où l’aspirant Grange a pour mission d’arrêter les blindés allemands si une attaque se produisait. A la fois île déserte et avant-poste sur le front de la Meuse où montent des signes inquiétants.

Extrait :
Ce fut vers la fin de décembre que la première neige tomba sur l’Ardenne. Quand Grange se réveilla, un jour blanc et sans âge qui suintait de la terre cotonnait sur le plafond l’ombre des croisées ; mais sa première impression fut moins celle de l’éclairage insolite que d’un suspens anormal du temps : il crut d’abord que son réveil s’était arrêté ; la chambre, la maison entière semblaient planer sur une longue glissade de silence – un silence douillet et sapide de cloître, qui ne s’arrêtait plus Il se leva, vit par la fenêtre la forêt blanche à perte de vue, et se recoucha dans la chambre quiète avec un contentement qui lui faisait cligner les yeux. Le silence respirait autour de lui plus subtil sous cette lumière luxueuse. Le temps faisait halte : pour les habitants du Toit, cette neige un peu fée qui allait fermer les routes ouvrait le temps des grandes vacances.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par buddenbrook »

Cela fait plaisir ce commentaire sur Gracq, écrivain publié à la Pléiade de son vivant (le seul je crois avec Marguerite DURAS) me semble t'il et dont j'ai surtout la chance d'avoir l'intégralité de l'oeuvre entièrement dédicacée lors d'une rencontre à St Florent le Vieil chez lui avec un ami qui le connaissait très bien.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) Lecteurs (Lectrices), bonjour !

Aujourd'hui 20 juin 2009.
Saint Silvère. Tiens un Vert !!!


CITATION DU JOUR :

Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
-Au Cabaret-Vert: je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.

Arthur Rimbaud.


LIVRE DU JOUR :

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HADRIEN, L'EMPEREUR VIRTUOSE
Yves ROMAN
Payot Lausanne.

Personnalité flamboyante, protéiforme et donc difficilement et saisissable, l'empereur Hadrien (117-138 ap. J.-C) a toujours intimidé les historiens, au point que rares sont ceux qui ont osé affronter sa démesure. Il est vrai que l'homme a de quoi impressionner : bâtisseur génial, astrologue convaincu, mathématicien exceptionnel, Hadrien a la curiosité insatiable du surdoué. Par touches, à la manière des impressionnistes, l'auteur parvient pourtant à trouver la clef de ce personnage hors du commun. Derrière son goût pour les voyages et la chasse, ses talents bien connus d'architecte (Panthéon, villa Adriana) et son obsession pour l'astrologie, transparaît surtout une quête désespérée pour prolonger son existence, à travers des rites magiques qui l'amenèrent peut-être à accepter le sacrifice de son amant Antinoüs. Est-ce pour cette raison qu'Hadrien, par ailleurs arrogant et autoritaire, fut souvent mal compris, voire haï de ses contemporains ? Son œuvre au service de l'Empire est pourtant immense : elle passe par un rêve, accompli, de voir Rome étendre sa domination sur le monde, dans un réel rapprochement entre culture hellénistique et tradition romaine. Un monde qu'il parcourut en tous sens sa vie entière, de la Maurétanie à l'Asie Mineure, de l'Hispanie à la Gaule, de la Grèce à l'Egypte, pour mieux l'unifier et en borner les contours. Abandonnant la politique expansionniste de son père adoptif Trajan, le prince des Romains préféra en effet maîtriser son empire, qu'il dota partout de frontières fortifiées, à l'instar du fameux mur de Bretagne qui porte son nom, et de monuments admirables comme autant de sentinelles. Une biographie ambitieuse et stimulante qui constitue le pendant historique des Mémoires d'Hadrien inventés avec brio par Marguerite Yourcenar.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) lecteurs (lectrices) bonsoir !

Aujourd'hui 21 juin 2009, Saint Rodolphe.


CITATION DU JOUR :

Le diable est optimiste s'il pense pouvoir rendre les hommes pires qu'ils ne sont.
Karl KRAUS


LIVRE DU JOUR :

UN ENFANT
Thomas BERNHARD Autriche.
Gallimard. Folio.
Traduction de l'allemand par Albert Kohn.

Né discrètement en Hollande où sa mère va cacher un accouchement hors mariage, Thomas Bernhard est bientôt recueilli par ses grands-parents qui vivent à Vienne. La crise économique des années trente les force à s'établir dans un village aux environs de Salzbourg où l'enfant découvre avec ravissement la vie campagnarde. Le grand-père, vieil anarchiste, doit aller s'installer à Traunstein, en Bavière. Le jeune Thomas se familiarise avec le monde de la petite ville, commence à s'émanciper, fait l'école buissonnière et ses premières escapades à vélo. Il découvre aussi le national-socialisme et la guerre aérienne. " Le monde enchanté de l'enfance " n'est pas celui pourtant du petit Thomas. Persécuté par ses maîtres, souffrant du complexe de l'immigré et du pauvre, il a plusieurs fois la tentation du suicide, tentation qui plus tard hantera aussi l'adolescent et le jeune homme.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) des livres, bonjour !!!

Aujourd'hui 22 juin 2009.
Saint Alban.


CITATION DU JOUR :

Le beau c'est l'imprévu.
Thomas BERNHARD.


LIVRE DU JOUR :

CRIMES AU BORD DE L'EAU
Kerstin ECKMAN Suède.
Actes Sud Babel
Traduction du suédois par Marc de Gouvenai et Léna Grumbach.

A presque vingt ans d'intervalle, deux crimes ont été commis au bord d'un lac magnifique, tout au nord de la Suède, près de la frontière norvégienne. Coïncidence ? Malédiction ? Vengeance tardive ? De non-dits en soupçons, l'enquête sur le crime initial - deux jeunes touristes sauvagement assassinés dans leur tente par une belle nuit de la Saint-jean - a piétiné pendant dix-huit ans, énigme irrésolue dont le mystère attirait les touristes... Adeptes d'un culte paganiste, braconniers, membres d'une communauté, travailleurs forestiers, frères ennemis d'une même famille... les habitants de la région qui devrait être tranquille sont tous de fervents amateurs de nature. Simples témoins ou parfaits suspects, ils sont, à leurs heures, des promeneurs au bord de l'eau... Construit sur le mode du thriller, Crimes au bord de l'eau est avant tout un roman très charnel qui met en scène des individus et un milieu. Ce milieu, c'est la nature dont Kerstin Ekman, comme dans Les Brigands de la forêt de Skule, célèbre passionnément la magie et la sensualité. Bruissante, froide ou brûlante, la forêt est ici un véritable théâtre où s'érotisent d'inquiétantes rencontres, où s'obscurcissent les identités et les comportements, l'antique labyrinthe où se perd la logique des enquêtes...
Editeur.

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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) des livres, bonsoir.

Aujourd'hui, mardi 23 JUIN 2009, Sainte Audrey.


CITATION DU JOUR :

Il ne faut pas compter sur la pitié des hommes quand ils peuvent se donner l’importante joie de punir.
Marceline DESBORDES VALMORE.


LIVRE DU JOUR :

LA PLACE DU DIAMANT
Mercè RODOREDA Catalogne.
Traduction du catalan par Bernard Lesfargues.
Gallimard, l'Imaginaire.

" Sans travail, sans rien en vue, j'ai fini de vendre ce qui me restait mon lit de jeune fille, le matelas du lit aux colonnes, la montre de Quimet que je voulais donner à Antoni lorsqu'il serait grand. Tout le linge. Les coupes, les tasses, le buffet... Et quand il ne me restait rien en dehors de ces monnaies qui me semblaient sacrées, j'ai fait taire ma fierté et je suis allée chez mes anciens patrons. " Une Catalane, femme du peuple, originaire du quartier de Gracia à Barcelone, raconte sa vie. Avec délicatesse et discrétion, Natàlia évoque son adolescence, le travail - elle est alors vendeuse dans une pâtisserie du quartier -, son mariage, les maternités, la mort de son mari, milicien dans l'armée républicaine, la guerre civile, la faim, le désespoir, son remariage... Ce témoignage émouvant par la simplicité d'une vie banale en apparence, mais qui se déroule pendant une époque mouvementée, la guerre civile puis les années noires qui suivent la victoire du franquisme, est considéré comme le chef-d'œuvre du roman catalan depuis un quart de siècle.

Mercè Rodoreda est née à Barcelone en 1909. Elle publie à l'âge de vingt-trois ans son premier roman, Aloma, qui obtient le prix Creixells en 1938. Après la guerre d'Espagne et la défaite de la République, elle quitte Barcelone, prenant le chemin de l'exil. Elle s'installe d'abord en France, puis à Genève. De retour en Catalogne dans les années soixante-dix, elle meurt à Gérone en 1983. Outre La place du Diamant qui lui assure une renommée internationale - le livre sera traduit dans plus de trente langues - elle a publié Vint-i-dos contes, prix Victor-Català 1957, Rue des Camélias, qui a reçu le prix San Jordi, la plus haute récompense littéraire catalane, et le prix Ramon Llull en 1969. Parmi ses autres œuvres, figurent en 1974 Mirall trencat (Miroir brisé), non traduit en français à ce jour, et La muerte i la primavera (La mort et le printemps), paru à titre posthume en 1986.

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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) des livres, bonjour !!!

Aujourd'hui, 24 juin 2009.
Saint Jean Baptiste, qui n'était pas un très bon joueur de tête...


CITATION DU JOUR :

Plus l'homme est bête et mieux son cheval le comprend.
Anton TCHEKHOV


LIVRE DU JOUR :

LA FERME AFRICAINE
Karen BLIXEN Danemark.
Gallimard, Folio.
Traduction du danois par Alain Gnaedig.

Qui ne sait pas que La Ferme africaine est une grande histoire d'amour ? Mais, contrairement à ce que laisse supposer le superbe film de Sydney Pollack (Out of Africa), on sait moins que le plus grand amour de Karen Blixen est l'Afrique. Avant même Denys Finch Hatton, le chasseur d'éléphants, cet "homme au coeur pur" qui écoute inlassablement ses histoires, le coeur de Karen Blixen bat pour les splendeurs ocres du continent africain et la noblesse de ses habitants. Pour preuve, les denses descriptions dignes de la plus belle prose poétique et ces curieuses "Notes d'une émigrante" insérées en deuxième partie du roman, carnets d'impressions et de souvenirs qui nous plongent plus profondément encore dans l'âme africaine.

Karen Blixen a réellement "possédé une ferme en Afrique au pied du Ngong". Elle y découvre ses talents d'écrivain avec La Ferme africaine (1937), Ombres sur la prairie (1957), Lettres d'Afrique (1978). Elle y affirme aussi sa notoriété à travers ses célèbres contes fantastiques (Contes d'hiver, 1942) et ses nouvelles (Le Dîner de Babette, 1957).

EXTRAIT:
Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d'homme, c'était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l'on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l'écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n'était toujours pas la pluie. Mais lorsque la terre répondait à l'unisson d'un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c'était bien la pluie. C'était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme
l'étreinte d'un amant.


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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) des livres, bonsoir !!!

Aujourd'hui, jeudi 25 juin 2009. Saint Prosper.

CITATION DU JOUR :

Adam et Eve étaient soviétiques : ils étaient nus, le fruit qu'ils mangeaient était défendu et, néanmoins, ils s'imaginaient être au Paradis.
Arthur KOESTLER


LIVRE DU JOUR :

MELNITZ
Charles LEWITSKY Suisse
Traduction de l'allemand par Léa Marcou.
Grasset.

Melnitz renoue avec la tradition du grand roman familial du XIXe siècle tissé de bonheurs et de drames, de succès et d'échecs, d'amours et de convulsions, au gré de la grande Histoire qui vient sans cesse bousculer la petite. La saga des Meijer, une famille juive suisse, court sur cinq générations, de la guerre franco-prussienne à la Deuxième Guerre mondiale. 1871 : le patriarche Salomon, marchand de bestiaux, vit à Endingen, l'une des seules bourgades helvétiques où les juifs sont autorisés à résider. A partir de ce berceau des origines, la famille commence son ascension sociale, sans jamais parvenir à s'affranchir du destin des exclus : ce sera Baden puis Zurich, puis l'entrée dans la modernité fracassée par la guerre de 14-18. La famille éclate : le syndicalisme militant aux Etats-Unis pour l'un, l'étude talmudique au fin fond d'une Galicie menacée par les Cosaques pour un autre, l'armée sous uniforme français pour un troisième. La roue de l'Histoire tourne... 1945 : l'oncle Melnitz, revenu d'entre les morts, raconte. Lui qui sait tout - Melnitz, ou la mémoire - est le grand récitant de cette admirable fresque, hommage au monde englouti de la culture et de l'humour yiddish, tour de force romanesque salué comme un chef-d'œuvre par une critique unanime, et devenue un best-seller immédiat dans tous les pays où elle a été publiée.

Charles Lewinsky est né en 1946 à Zurich. Après des études de littérature allemande et de théâtre, il débute son apprentissage de metteur en scène avec Fritz Kortner. Tour à tour dramaturge, scénariste, parolier ou metteur en scène, il est l'auteur de très nombreux spectacles primés. Son roman Johannistag (à paraître chez Grasset) lui vaut le prix de la Fondation Schiller en 2000.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par cedric26 »

Y a t il des internautes qui connaissent des livres sur la 2eme guerre mondiale à sainté, voir des livres sur la resistance :)

merci merci :gene2:
Pourtant que la montagne est belle, Comment peut-on s'imaginer En voyant un vol d'hirondelles Que l'automne vient d'arriver ? .............vive l'ardeche.................
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

cedric26 a écrit :Y a t il des internautes qui connaissent des livres sur la 2eme guerre mondiale à sainté, voir des livres sur la resistance :)

merci merci :gene2:
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Le premier est disponible, le second introuvable.

Ou encore : -------> http://portail.univ-st-etienne.fr/bienv ... 12111450yr" onclick="window.open(this.href);return false;
Livre introuvable, sinon à la B.U.

Amères pilules à Saint-Etienne en 1940
Charpin, Xavier
Action graphique de Saint-Etienne
Témoignage sincère et fidèle d'un Stéphanois sur le Saint-Etienne de 1940 : la mine, les chantiers de jeunesse, le STO, le bombardement, la Gestapo...

L'Armée secrète de la Loire : les combats de juillet à septembre 1944
Gentgen, René
Editeur Service historique de l'armée de terre.
Le colonel René Gentgen, un des responsables de l'A.S. Loire, raconte, avec précision et impartialité, cet épisode méconnu de la Libération : en juin 1944, l'armée secrète de la Loire, dans une courte mais rapide montée en puissance, intervient contre l'ennemi dans le triangle Lyon-Roanne-Saint-Etienne.


Sinon, il y a le livre de Lucien Neuwirth, "Mais après tout"... ses mémoires, majoritairement hors de Saint Etienne.

Tu peux te rapprocher du
Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire
9, Rue du Théâtre, Plateau des Ursules, 42000 Saint-Etienne
Tel : 04 77 34 03 69

----> http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag ... &idLang=fr" onclick="window.open(this.href);return false;

Désolé, je ne peux pas te donner plus de pistes, car ce n'est vraiment pas ma spécialité.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis (Amies) lecteurs (lectrices), bonjour !!!
Aujourd'hui, vendredi 26 juin 2009
Saint Anthelme.


CITATION DU JOUR :

Quand le sage lui désigne la lune, Bayal regarde le doigt.
Proverbe chinois, revu et corrigé.


LIVRE DU JOUR :

LE ROSE TIEPOLO
Roberto CALASSO Italie.
Traduction de l'italien par chépaqui.
Ed. Arcades Gallimard.

Toute sa vie, Tiepolo aura peint sur commande pour les églises et les palais, couvrant de fresques jusqu'aux vastes plafonds de la Résidence de Würzburg ou du palais royal de Madrid. Dans son oeuvre s'anime toute la vie d'une époque - le dix-huitième siècle - qui l'admira sans se préoccuper de le comprendre. Il ne fut que plus facile à Tiepolo de lui échapper, et de livrer son secret à ses seules gravures, trente-trois Capricci et Scherzi. Chacune est comme le chapitre d'un roman noir, éblouissant et muet, peuplé de personnages hétéroclites et déconcertants : éphèbes épanouis et Orientaux ésotériques, Satyres et Satyresses, hiboux et serpents - et même Polichinelle et la Mort. De page en page, nous les retrouvons côtoyant Vénus, le Temps ou Moïse, Armide ou la cohorte des anges, Cléopâtre ou Béatrice de Bourgogne : une foule bigarrée, une troupe de bohémiens itinérants, cette " tribu prophétique aux prunelles ardentes " dont parle Baudelaire. Plus qu'un brillant intermède dans l'histoire de la peinture, l'art de Tiepolo fut une manière à travers laquelle les formes se manifestèrent, un certain style dans le déploiement de leur défi. Ses figures révèlent une fluidité sans effort ni obstacle. Toutes accédaient au ciel sans oublier la terre, incarnant une dernière fois la vertu suprême de la civilisation italienne : la sprezzatura. Nul mieux que Tiepolo ne sut donner à voir ce que Nietzsche appelait " l'Olympe de l'apparence ". Après La ruine de Kasch (1987), Les noces de Cadmos et Harmonie (1991), Ka (2000) et K. (2005), Le rose Tiepolo se présente comme le cinquième volet d'une oeuvre en devenir, dont les différents moments, fortement articulés entre eux, élaborent les matières les plus diverses, sans qu'aucun ne puisse être assigné à un genre établi. Le présent ouvrage, entre récit et essai, est enrichi de plus de quatre-vingts illustrations faisant contrepoint au texte, et réalise une véritable osmose entre l'image et le mot. Ed.

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TitusPullo77
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par TitusPullo77 »

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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, amies lectrices, bonjour !!!

Aujourd'hui, samedi 27 juin 2009.
Saint Fernand.

CITATION DU JOUR :

Pour vous plaire, je vous sacrifierais volontiers mon bonheur, ma santé, ma vie.
W. A. MOZART.


LIVRE DU JOUR :

LA VILLE AU BORD DU FLEUVE IMMOBILE
Eduardo MALLEA Argentine.
Traduction de l'espagnol par Jean-Jacques Fleury
Autrement. LGF Biblio.

Admiré par Stefan Zweig, Jorge Luis Borges et Ernest Hemingway, l'écrivain argentin Eduardo Mallea (1903-1982) demeure encore trop peu connu du public français. Ce livre est peut-être son œuvre la plus caractéristique et la plus fascinante. Dans les avenues et les faubourgs du Buenos Aires des années 1930 se croisent des personnages et des destins qu'une étrange fatalité, au cœur de l'univers moderne, semble vouer à la solitude et au silence : Ana, l'enfant délaissée par son père, qui croit trouver dans le mariage une issue à son abandon ; Avesquin, l'émigrant autrichien qui finira par se murer dans le silence ; Jacobo, qui préfère ses chimères à la réalité... À travers des dizaines de personnages, dépeints avec une rare acuité psychologique, Mallea nous parle de l'homme moderne et dénonce une civilisation urbaine incapable d'imaginer son avenir.

Extrait : "Ce soir-là, au-dessus de la ville, lorsque le ciel fut complètement dégagé, un étrange phénomène se produisit, comme si l'on respirait une certaine félicité universelle, comme si l'air de ce crépuscule de la mi-avril avait apporté avec lui des messages au sens caché... [...] comme si dans cette ville où vivaient tant d'hommes solitaires, tant d'esprits résignés, tant de malheureux n'ayant point vu leur propre fruit mûrir en eux, tant de vaincus pleins d'ardeur, tant de jeunes en proie à une douleur ineffable, s'était brutalement répandue la rumeur que seuls renaîtraient un jour ceux qui auraient connu l'agonie dans le désert, la mort dans les affres du doute, et qu'ils se retrouveraient purifiés sur les terres de l'espoir où ils connaîtraient la joie."

La Ville au bord du fleuve immobile, écrit entre 1935 et 1936, a ouvert de nouvelles voies à la littérature de langue espagnole de ce siècle. Par sa profondeur psychologique, il a su rendre dans leur totalité les caractéristiques de l'homme argentin, de l'homme américain.

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PotoZouf
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par PotoZouf »

La haine de l'occident. Jean Ziegler
y'a pas de bouquins qui m'ont remué de la sorte.
A ne pas mettre dans toutes les mains


Où qu'il aille, dans l'exercice de ses fonctions internationales, Jean Ziegler est frappé par l'hostilité de principe que les peuples du Sud manifestent à l'endroit de ceux du Nord. Jusqu'à rendre parfois impossible l'adoption de certaines mesures d'urgence en faveur des plus démunis. Dans ces conditions, localiser les racines de la haine que le Sud voue désormais à l'Occident, et réfléchir aux moyens propres à l'extirper, est devenu une question de vie ou de mort pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants à la surface du globe. Comment contraindre le nouvel ordre du capitalisme mondialisé à cesser de soumettre le reste du monde à sa domination meurtrière, comment conduire l'Occident à assumer ses responsabilités ? Comment faire en sorte qu'au Sud, l'horizon de l'état de droit ne soit pas récusé du fait des injustices qui sont commises en son nom ? Dans quelles conditions le dialogue peut-il être renoué ? Des réponses sont apportées à ces questions au long d'un parcours documenté, riche en expériences de terrain - du Nigeria à la Bolivie,
des salles de conférences internationales aux villages les plus déshérités de la planète -, sur un mode toujours vibrant et engagé. En forme d'hommage, si l'on veut, aux deux puissantes voix tutélaires qui hantent ce livre, celle d'Aimé Césaire et celle de Wole Soyinka.



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Pour ceux pour qui le foot n'est qu'un loisir et qui ont d'autres préoccupations
Pour ceux qui pensent que nous sommes extrêmement chanceux
pour ceux qui ne sont pas beatements optimistes en croyant que l'être humain est bon

Des révélations et des anecdotes qui font froid dans le dos
Indispensable.


http://www.dailymotion.com/related/x725" onclick="window.open(this.href);return false; ... hmz=746162


P.S. pas de roman ici bas, on parle de la vie, de la mort et de l'exploitation de millions d'êtres humains.
enfin bon , rien de grave tant que tf1 consacre quelques heures à M jackson ... :berk2:
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