(HS) La Bibliothèque Verte

Discussion générale sur l'ASSE

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par ......... »

buddenbrook a écrit :Vertigogo bonsoir,
Tout d'abord merci pour tes conseils de lecture de romans américains.
J'avais plutot un à-priori négatif pour BE Ellis mais j'essaierai après avoir lu J Fante.
Pour répondre, à toi question sur Torless, je dirais sans hésiter, oui il faut le lire. Ne serait-ce que pour appréhender l'oeuvre de Musil dans sa totalité.
Dans un registre différent, je considère ce roman comme une oeuvre majeure de Musil au même titre que l'HSQ .Certes le roman est moins dense, les lieux différents (un internat contre Vienne), mais pour qui s'intérèsse à l'esprit viennois de l'époque et à son bouillonnement culturel, l'intérêt reste majeur.
Une différence fondamentale toutefois: la diversité des personnages. Dans l'HSQ, je ne sais pas ce qu'en pense Rising, nous retrouvons une vingtaine de personnages, ce qui me fait penser aux grands romans russes.Dans Torless, l'intrigue ne tourne qu'autour des 4 camarades de classe.
As-tu lu l'intégralité de l'hsq? Si oui, Torless ne sera pas un problème.
Voilà quelques élements qui je l'espère te décideront à lire ce roman du grand Robert Musil.

Bonne soirée de lecture à tous
Il ne faut pas trop attendre d'Ellis mais il est souvent incompris, je le constate... bon, aussi, du fait, qu'il se laisse aller au côté branchouille de la littérature américaine. Néanmoins, ses livres, - et c'est là qu'on fait souvent le contresens - sont proprement littéraires et, au fond, assez ambitieux (ce qui est pour moi une qualité). Les 2 titres cités mettent en avant cet aspect de son oeuvre, le premier hantant le second. Parmis les défauts d'Ellis, on peut dire cependant qu'il a tendance à faire plus long que nécessaire.
Dernière modification par ......... le 11 mai 2009, 20:53, modifié 1 fois.
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Message par ......... »

guinnesstime a écrit :
buddenbrook a écrit :BONSOIR,
Rising, aurais-tu 4 ou 5 romans américains à conseiller. Cela me changera de la littérature européenne et des livres d'histoire.
J'apprécie par exemple ce que peut publier Phébus par exemple .
En espérant ne pas trop te déranger.

Bonne soirée de lecture à tous.
En plus de l'excellente 8| sélection de vertigogo, je rajouterais les auteurs américains suivants :

- Henry Miller of course
- T.C. Boyle
- John Irving
- Jim Harrison
- Malcom Lowry

Rising rajouterait Norman Mailer (mais perso j'ai un peu de mal).
Pour rebondir encore sur les américains, j'ai un problème avec Faulkner, ainsi qu'avec Kerouac, d'ailleurs. Je m'étais un peu emmerdé en les lisant ado. Devrais-je retenter ?
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par guinnesstime »

Faulkner, j'ai juste essayé de le lire en V.O. ... alors autant te dire que je ne suis pas allé bien loin :( , Kerouac je n'ai pas un énorme souvenir. Je crois être passé au travers. :gene2:

Sur Bret Easton Ellis, je suis assez réservé. Je trouve qu'il en fait un peu trop. Il a un "côté Houellebecq" en cherchant à trop grossir le trait. C'est assez caricatural. Ceci dit, ça reste divertissant et bien écrit.
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Message par rising 42 »

1. Je n'ai jamais pu lire "L'Homme sans qualité". Soporifique au possible. Ce n'est que mon avis.

2. Romans américains... C'est quand même la première littérature au monde, donc choisir 5 romans dans tout ce qui a été écrit, c'est comme si tu me demandais de te nommer cinq chèvres parmi les Verts de ces 35 dernières années.

Alors je dirais

- Steven Millhauser : "Martin Dressler : le roman d'un rêveur américain". LGF

- John Steinbeck : " Les Raisins de la colère". FOLIO

- Hermann Melvile : "Moby Dick", dans la traduction PHEBUS de Armel Guerne, qui respecte scrupuleusement l'argot des marins américains, qui n'est pas vraiment triste...

- Wallace Stegner : " La grosse Montagne en sucre " PHEBUS

- Jack LONDON : " Radieuse aurore " PHEBUS

- William FAULKNER : La trilogie des Snopes GALLIMARD QUARTO... très dostoïevskien...

- Cormac McCARTHY : " Sutree " Actes sud

- Toni MORRISON : "L'Oeil le plus bleu" 10-18

- John FANTE : "Demande à la poussière"

- Kate CHOPIN : "L'éveil "

- Ernest GAINES " Autobiographie de Miss Jane Pitman "



etc... et jean passe et des meilleurs.. bon courage.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

AMIS DES LIVRES, BONJOUR !

Aujourd'hui, 12 mai 2009, Saint Achille.

CITATION DU JOUR

La terre s'est imposé l'homme pour châtiment.
Pablo NERUDA.


LIVRE DU JOUR

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TROIS FERMIERS S'EN VONT AU BAL
Richard POWERS USA
10-18 Traduction de l'américain par Jean-Yves Pellegrin.

Tout commence par une photo, désormais célèbre celle prise par August Sander de trois fermiers sur une route de campagne à la veille de la Première Guerre mondiale.
Pourquoi cette photo obsède-t-elle tant le narrateur, depuis qu'il l'a vue par hasard dans un musée de Detroit ? Peter Mays, un jeune journaliste de Boston, saura-t-il percer l'énigme de son étrange ressemblance avec l'un des fermiers de la photo ? Qu'est-il advenu de ces trois jeunes hommes ? Telles sont les questions que se pose le lecteur, et auxquelles vont devoir répondre les protagonistes du roman de Richard Powers. De l'Europe dévastée par la guerre de 14-18, où nous suivons les pérégrinations tragi-comiques des fermiers, jusqu'à l'Amérique contemporaine, l'auteur se livre au jeu des destins croisés et contrariés, en convoquant au passage quelques grandes figures tels que Henry Ford ou Sarah Bernhardt. A la fois saga familiale, roman picaresque et méditation sur la façon dont l'Histoire redistribue les cartes, Trois fermiers s'en vont au bal, premier roman de Richard Powers, a valu à celui-ci d'être cité par le magazine Esquire comme l'un des trois plus grands écrivains de la décennie, aux côtés de Martin Amis et Don deLillo.
Editeur.

A mon sens, il y a chez Powers beaucoup de Fante et de Steinbeck. De plus, les quatre romans traduits et publiés en France sont égaux sur un point : une écriture irréprochable.

Image

BONNE LECTURE !

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 13 mai 2009, Sainte Rolande.

CITATION DU JOUR

Il n'est pas facile de trouver la position idéale pour lire.
Italo CALVINO

LIVRE DU JOUR

SI PAR UNE NUIT D'HIVER UN VOYAGEUR...
Italo CALVINO
Traduction de l'italien.
Le Seuil. Points.

Image

Vous, lecteur, vous, lectrice, vous êtes le principal personnage de ce roman, et réjouissez-vous : c'est non seulement un des plus brillants mais aussi un des plus humoristiques qui aient été écrits dans ce quart de siècle. Vous allez vous retrouver dans ce petit monde de libraires, de professeurs, de traducteurs, de censeurs et d'ordinateurs qui s'agitent autour d'un livre. Vous allez surtout vous engager dans des aventures qui vous conduiront chaque fois au point où vous ne pourrez plus retenir votre envie d'en savoir davantage, et là, ce sera à vous de continuer, d'inventer. Bon voyage.

et BONNE LECTURE !!!

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par ......... »

Quelqu'un a un avis sur Cesare PAVESE ?
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Message par rising 42 »

moi ! moi ! moi !
:mrgreen:
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Message par GreenPeace »

Pas lu Si par une nuit..., mais je recommande chaudement Le Baron Perché qui est mon meilleur souvenir de lecture de ces dernières années.

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[size=85][url=http://www.faucon.net][b]du bruit à dessein[/b] \ [b]une image qui m'enchante[/b] \ [b]grenouille en trompette[/b][/url][/size]
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonsoir.

Aujourd'hui, 14 mai 2009. Saint Matthias.

CITATION DU JOUR :

Seul est vraiment libre l'homme qui ne possède rien.
Jules Verne.

LIVRE DU JOUR :

MATHIAS SANDORF
Jules VERNE
LGF

Dans un pays balkanique imaginaire, le comte Mathias Sandorf, chef de l'opposition, soutien des faibles et des opprimés, a décidé d'abattre le régime politique despotique de son pays. Ruiné par son banquier, poursuivi par les forces de police, il est bientôt arrêté et condamné à mort. Il parvient à s'échapper et se réfugie sur la côte, dans un village de pêcheurs. Là, il apprend que sa fille ElIsabeth, à laquelle il voue la plus vigilante affection paternelle, a été enlevée par un aventurier. Il vole à son secours et, grâce à l'aide de deux brigands repentis, il parvient à la libérer. Cependant...

Cependant il ne faut raconter la suite, car il n'y aura plus d'intérêt à la lecture. mais nul ne doute des nombreuses aventures à suivre, et d'un heureux dénouement. D'abord, je ne lis pas les livres qui se terminent mal. Et je ne connais pas la fin, mais si je la devine au fil de ma lecture, j'abandonne le livre...

En tout cas, voila ici un Jules Verne d'un grand crû.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, 15 mai 2009. Sainte Denise.

CITATION DU JOUR :

Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse, sans que l'autre s'en serve pour affirmer sa force.
Cesare PAVESE


LIVRE DU JOUR :

LE METIER DE VIVRE
Cesare PAVESE
Gallimard. Quarto ou Folio.

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Le 27 août 1950, dans une chambre de l'hôtel Roma, à Turin, Cesare Pavese se tuait en absorbant une vingtaine de cachets de somnifère. Sur ce suicide, il n'y a pas de meilleure explication que le journal intime découvert après sa mort : Le métier de vivre.
Les réflexions sur le « métier de vivre » sont d'une qualité exceptionnelle. L'homme était vraiment à la mesure de l'écrivain, lequel est reconnu comme l'un des plus grands.

Le suicide, qui n'est en général qu'un point final, avait été pour lui une obsession, une manière de vivre, presque un compagnon. C'est lui qui donne à son journal intime une coloration assez extraordinaire, puisqu'il écrivait dès 1936, soit quatorze ans avant de passer à l'acte: Et je sais que je suis pour toujours condamné à penser au suicide devant n'importe quel ennui ou douleur.
Durant ces journées, Pavese était entouré d'amis des deux sexes, et bientôt d'admirateurs passionnés. Le soir, il se retrouvait seul. Baudelaire, Balzac, Stendhal, Dante, Shakespeare, Proust, Leopardi ont beau occuper une grande place dans Le métier de vivre, ils ne pouvaient combler le vide de son existence: Je passais la soirée assis devant ma glace pour me tenir compagnie...
Entre notes de lecture et aphorismes dignes de Cioran, le romancier turinois revenait sans cesse sur cette solitude si angoissante qu'il en négligeait tout le reste: entre 1935 et 1950, c'est tout juste s'il fait allusion au fascisme, à la guerre, à la résistance. Et puis, quelques jours avant le dénouement, il conclut par ces mots: Pas de paroles. Un geste. Je n'écrirai plus.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, 16 mai 2009. Saint Honoré.

CITATION DU JOUR :

La pensée est l'esclave de la vie et la vie est le fou du temps.
Shakespeare.


LIVRE DU JOUR :

Traquer les ombres
John HARVEY Grande Bretagne.
Editions Rivages.
Traduction de l'anglais par Mathilde Martin.

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Stephen Bryan, jeune universitaire homosexuel plutôt discret, est retrouvé sauvagement assassiné dans sa salle de bains. Simple crime homophobe, comme l'Angleterre en voit hélas de plus en plus souvent ? Les inspecteurs Will Grayson et Helen Walker croient tout d'abord que Stephen a dragué la mauvaise personne, et que les choses ont mal tourné. Ou peut-être Mark, son ex-petit ami, a-t-il voulu se venger d'une rupture qui l'a laissé inconsolable ? Mais pourquoi, dans ce cas, avoir volé son ordinateur ?
Au fur et à mesure qu'ils explorent la vie de Stephen, Will, Helen et Lesley, la soeur journaliste de la victime, s'intéressent de plus en plus à cet ordinateur. Stephen écrivait la biographie de Stella Leonard, une actrice oubliée des années cinquante disparue dans des circonstances troublantes. Or la famille de Stella, riche et puissante, voyait d'un très mauvais oeil ses recherches. Jusqu'où peut-on aller pour protéger un secret ?
John Harvey, auteur des cycles Reznick et Elder, est l'un des écrivains britanniques les plus importants et les plus prolifiques, et l'un des meilleurs auteurs de romans de procédure policière. Son écriture sobre et lumineuse, ses personnages fouillés et attachants, la critique sociale subtile qu'il distille au fil des pages lui ont valu le Diamond Dagger Award pour l'ensemble de son oeuvre.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonjour !

Aujourd'hui, 17 mai 2009.

Saint Pascal.

CITATION DU JOUR :

J'ai écrit parce que c'était la seule façon de parler en se taisant.
Pascal QUIGNARD.

LIVRE DU JOUR :

Une Chambre en Hollande.
Pierre BERGOUNIOUX.
Ed. Verdier.

L'acte de naissance du sujet de la connaissance a été dressé par un Français. C'est le Discours de la méthode. Mais c'est en Allemagne que Descartes l'a conçu, en rêve, et aux Pays-Bas qu'il l'a rédigé. Si le monde se ramène depuis lors, à deux substances, l'étendue et la pensée, leurs rapports ne vont pas sans complications ni sautes. La vie même de Descartes en est l'illustration. Editeur.


Faire d’une démarche philosophique le sujet d’un texte littéraire, telle est la gageure relevée par Pierre Bergounioux. Si lui-même n’y voit aucun mérite, puisqu’il affirme vivre et écrire dans un pays porté à la littérature par son histoire et son tempérament, il n’en reste pas moins que l’ambition est de taille. En quelques dizaines de pages, il n’ambitionne pas moins de restituer la figure de Descartes et raconter l’émergence d’une catégorie de la pensée et d’une manière nouvelle d’être au monde en rupture avec la scolastique : la raison. De cette matière passablement complexe, il tire un récit gouverné par un scrupuleux principe d’ordre et de clarté, qui permet d’en parcourir toute l’étendue.
L’Humanité, jeudi 23 avril 2009, par Jean-Claude Lebrun.

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Sorgho
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par Sorgho »

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Ah, Ilan sans une coupe de cheveux grotesque, çà fait tout de suite plus héros romantique... :mrgreen:

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Stop, préjugé facile mais inaltérable, les écrivains homonymes d'anciens lyonnais ne sont pas les bienvenus :P :ange:

Sinon merci à Rising et autres amoureux des lignes, ces posts sont un délice. :cote:
Je remarque notamment que je ne suis pas le seul à m'être écorché les yeux en vain sur du Musil ; par contre je suis un inconditionnel du Bruit et de la Fureur, comme quoi...
Dernièrement, j'ai lu "La Vie devant Soi" d'Ajar/Gary, ben mon colon c'est de la balle, je le mets facilement dans mon Top 5 de mes plus belles lectures.
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 18 mai 2009.
Saint Eric.

CITATION DU JOUR :

Je ne joue pas contre une équipe en particulier. Je joue pour me battre contre l'idée de perdre.
Eroc CANTONA.


LIVRE DU JOUR :

UN MENSONGE SUR MON PERE.
John BURNSIDE. Ecosse.
Traduction de l'anglais par Catherine Richard.
Ed. Métailié.

Mon père a passé sa vie a dire des mensonges et, parce que je ne savais pas faire autrement, je les ai répétés. Mon monde était un tissu de mensonges, grands et petits, sur tout. L'infarctus qui l'a emporté l'a surpris au pub à Corby entre le bar et le distributeur de cigarettes. C'était un enfant trouvé, un fabulateur, un buveur morose et menaçant à la main leste, il n'avait pas revu son fils depuis des années.
L'extraordinaire histoire de cette relation manquée est aussi l'évocation d'une enfance perdue et saccagée. C'est aussi l'histoire du monde du père, un monde où les hommes se définissaient par les quantités d'alcool qu'ils pouvaient boire et le degré de souffrance auquel ils pouvaient résister. Des hommes construits sur la culpabilité et le machisme. Symbole de tout ce qui n'allait pas, John était devenu le destinataire de la haine de soi paternelle sous la forme d'une violence furieuse et, pire, d'une humiliation mesquine et cruelle. Il a appris à mentir à son père, puis plus tard sur son père. Poussant le langage à ses limites, voici un texte inoubliable sur deux hommes perdus: le père et le fils. Sur la façon de pardonner sans rien oublier.

Comme diraient certains, c'est un putain de bon livre. Encore une fois. Car tous les livres de cet Ecossais sont admirable, même s'il les a de côté. A lire sans modération.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 19 mai 2009, Saint Yves.

Dicton de jour :

Avant Auxerre pour la Saint-Yves, Bafé Gomis mange des endives.


Livre du jour :

Les vagues
Virginia WOOLF GB
Livre de poche.
Traduction de l'anglais par chépaki.

Les Vagues est un roman souterrain. Peut-être le plus ambitieux de Virginia Woolf. Elle y conduit à son paroxysme l'exploration du "flux de la conscience" déjà remarquablement maîtrisée dans La Promenade au phare. Au-delà de la fiction, elle veut atteindre le subconscient et tout ce qu'il capte, à notre insu :
J'espère avoir retenu ainsi le chant de la mer et des oiseaux, l'aube et le jardin, subconsciemment présents (...). Ce pourraient être des îlots de lumière, des îles dans le courant que j'essaie de représenter ; la vie elle-même qui s'écoule.
Dans Les Vagues, s'entrecroisent les monologues intérieurs de ses personnages, comme autant de reflets irisés sur la mer, qui se répondent et frémissent au moindre souffle du vent. Parfois, un scintillement plus fort, plus pur semble-t-il que les autres : c'est une page de poésie (à supposer que le reste ne le soit déjà), écrite en italique, comme une respiration, une méditation sans sujet, dans laquelle se confondraient un instant toutes les autres.
À 47 ans, dix ans avant son suicide, Virginia Woolf se bat contre ses crises successives de désespoir et d'euphorie. Pourtant, sa sensibilité écorchée perçoit la beauté qui perdure derrière le flot des heures. Plus que jamais, les mots lui permettent de cueillir ces "moments de l'être", tels des coquillages nacrés, envers et contre le flux et le reflux du temps.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par Vertdur »

:hehe: :hehe: Semaine très footesque pour rising, entre l'écrivain "Bergougnoux", "Eroc" Cantona et Bafé Gomis au régime d'endive, ça sent bon la poésie !
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour.

Aujourd'hui, 20 mai 2009, Saint Bernardin.

Dicton du jour :

Courses effrénées à la Saint Bernardin, Bafétimbi Gomis maigrit du popotin.

Livre du jour :

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TERREs DE PROMESSE : CHRONIQUE FAMILIALE
Joseph PEARCE Belgique.
Traduction du néerlandais par Guy Roorick
Actes Sud.

Le jour de ses quatorze ans, Joseph Pearce apprend de la bouche de son père que celui-ci n'est pas exactement celui qu'il croyait : un soldat anglais du nom de Vernon Pearce, qui s'est fiancé après la Libération à une jeune Flamande et est resté en Belgique. Vernon Pearce s'est d'abord appelé Werner Peritz, il est né à Breslau (aujourd'hui Wroclaw) en 1922, et sa famille, pour autant qu'elle ait échappé à l'holocauste, s'est trouvée jetée aux quatre coins du monde. La découverte de cette nouvelle identité, juive et allemande, n'a pas bouleversé la vie de Joseph Pearce. Mais, peu avant 1990, accompagnant son père sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale où son grand-père avait porté l'uniforme allemand, il ressent soudain l'urgence d'arracher à l'oubli l'histoire de sa famille paternelle et de sa dispersion. C'est le début d'un long voyage, qui mènera Joseph Pearce en Angleterre, aux Etats-Unis, en Israël, en Bolivie et en Australie. Mais Terres de promesse n'est pas une simple recherche de racines, encore moins une quête identitaire. C'est une réflexion subtile sur le sens et les implications de ce qui reste l'événement majeur du XXe siècle, à travers l'étude d'une ou deux générations de rescapés, jetés dans la diaspora.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 21 mai 2009, Saint Constantin.

Dicton du jour :

Grand soleil dans le ciel à la Saint Constantin, Bafétimbi Gomis transpire de bon matin.


Livre du jour :

Un Chocolat chez Hanselmann
Rosetta LOY Italie.
Ed. Rivages.

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Madame Arnitz avait imaginé des " destins " pour ses filles, mais Isabella est partie très jeune se marier à Rome et Margot vit encore dans la grande maison de famille, dans les montagnes suisses. La vie amoureuse agitée et compliquée de cette grande bourgeoise catholique, aujourd'hui grand-mère, a laissé de nombreuses traces insidieuses et conflictuelles chez ses enfants naturels ou adoptifs. La Seconde Guerre mondiale et l'arrivée d'Arturo, jeune intellectuel juif, ami d'Isabella, qui vient se réfugier dans la demeure familiale, transformeront les non-dits en guerre de religion à l'échelle privée, mais qui peut-être tout aussi sanguinaire.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

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Aujourd'hui, 22 mai 2009, Saint Emile.

CITATION DU JOUR :

Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi !Pierre Desproges.

Visionnaire, Desproges n'avait même pas connu Gigliotti lorsqu'il a écrit cette pensée. Mais à qui pouvait-il bien penser ?


LIVRE DU JOUR

LE LIVRE DE L'INTRANQUILITE
Fernando PESSOA Portugal
Traduction du portugais par Françoise Laye
Ed. Bourgois.

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Traduction du portugais par Françoise Laye.

Écrit entre 1913 et 1935 sous forme de pensées, de maximes, d’aphorismes notés sur des carnets, ce livre passe pour être le chef-d’œuvre de l’auteur et même le livre majeur de toute la littérature portugaise. « Le Livre de l’intranquilité est le récit du désenchantement du monde, la chronique suprême de la dérision et de la sagesse mais aussi de l’affirmation que la vie n’est rien si l’art ne vient lui donner un sens. L’art, ici même, est poussé à son paroxysme. » François Busnel.

Le Livre de l’intranquillité est le journal intime que Pessoa attribue à son double, l’employé de bureau Bernardo Soares; mais les paysages urbains y sont si présents qu’on peut le lire aussi comme le roman géopoétique de la ville avec laquelle il entretient un rapport singulier, un peu comme Baudelaire avec Paris ou Joyce avec Dublin.

« C'est peu dire que Bernardo Soares, alias Fernando Pessoa, est intranquille. Mieux vaudrait parler d'errance infinie à travers ses limbes tourmentés ou de la plainte insensée d'un banni de l'existence. Au fil de ce journal intime, Fernando Pessoa inspecte l'intérieur aux mille facettes d'un de ses nombreux hétéronymes, c'est-à-dire d'une de ces "proliférations de soi-même" dont chacun de nous est construit. Ces pensées "décousues" dénotent une supra-conscience des êtres et de l'existence, le plus souvent douloureuse, presque insoutenable, mais qui suscite aussi curieusement, parfois, une douceur indicible, un bercement insondable au cœur de ce ciel où, déclare-t-il "je me constelle en cachette et où je possède mon infini". »
Laure Anciel.

Le plus célèbre ouvrage de Pessoa se présente sous la forme d'un journal intime attribué à un certain Bernardo Soares. Celui-ci est «aide-comptable dans un magasin de tissus». Il n'a aucune ambition et prend bien soin de ne pas se différencier des petits employés qui l'entourent. Il n'a ni famille ni amis, habite dans une chambre voisine de son travail, mange dans une gargotte, ne sort pas de Lisbonne, ne fait jamais qui mérite d'être noté. Le sous-titre du Livre de l'intranquillité est éloquent: «Autobiographie sans événements». Mais derrière cette façade insignifiante, il rêve comme Kafka rêvait à Prague, il pense comme Nietzsche ou comme Le loup des steppes de Hesse, il contemple des gouffres aussi vertigineux que Pascal, il forge des aphorismes qui annoncent déjà Cioran: «Qui donc me sauvera d'exister?» Cet humble parmi les humbles est en fait pétri d'orgueil. Il méprise les croyances, les idéaux, la politique, toute cette vaine agitation qui occupe les hommes. Et si tant de lecteurs vénèrent ce livre «grisâtre» dans lequel la lucidité côtoie le désespoir, c'est parce qu'il recèle des phrases inoubliables: «Dans le poulailler qu'il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu'on lui a donné deux perchoirs.»

S'il ne fallait lire que dix livres dans sa vie, celui-ci en serait un. C'est évident.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Aujourd'hui, 23 mai 2009, Saint Didier.

Citation du jour :

La victoire sur soi est la plus grande des victoires.
Platounet.


Livre du jour :

EXPIATION
Ian McEWAN GB
Traduction de l'anglais par Guillemette Belleteste.
Gallimard Folio

Sous la canicule qui frappe l'Angleterre en ce mois d'août 1935, la jeune Briony a trouvé sa vocation : elle sera romancière. Du haut de ses treize ans, elle voit dans le roman un moyen de déchiffrer le monde. Mais lorsqu'elle surprend sa grande sœur Cecilia avec Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve aux désirs des adultes va provoquer une tragédie. Trois vies basculent et divergent, pour se recroiser cinq ans plus tard, dans le chaos de la guerre, entre la déroute de Dunkerque et les prémices du Blitz. Mais est-il encore temps d'expier un crime d'enfance ? Un roman dans la grande tradition romanesque, où Ian McEwan, tout en s'interrogeant sur les pouvoirs et les limites de la fiction, restitue, avec une égale maîtrise, les frémissements d'une conscience et les rapports de classes, la splendeur indifférente de la nature et les tourments d'une Histoire aveugle aux individus.

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rising 42
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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 24 mai 2009. Saint Donatien.

Dicton du jour :

Réveil tardif à la Saint Donatien ne rime à rien.
Moa.


Livre du jour :

Les Cent frères de Manol.
Anton DONTCHEV Bulgarie.
Actes Sud.
Traduit du bulgare par Ivan Obbov.

Ce livre est l'histoire d'un épisode sanglant de la Bulgarie: au 17ème siècle, pendant le siège de Candie, le Sultan Turc décide d’envoyer des troupes procéder à l'Islamisation forcée de la Bulgarie. Le spahi Karaibraim et une armée de Turcs sanguinaire arrivent dès lors dans la vallée idyllique des Rodhopes (sud de la Bulgarie), afin de soumettre les habitants et les convertir à la religion d'Allah. Dans le camp des Bulgares, la résistance s'organise autour de Manol, chef des bergers, qui canalisera les forces de résistance de la région.
Deux témoins, appartenant respectivement aux deux camps antagonistes (l’un est un pope bulgare, l’autre un Français fait prisonnier à Candie et qui s’est islamisé pour sauver sa vie), se font les récitants de cette geste violente et terrible.
Puissant, coloré, épique, mettant en scène des personnages hors du commun et des événements d’une dimension extraordinaire, porté par l’opposition, la juxtaposition, le répons de deux voix narratives et le caractère dramatique de destins individuels bouleversants, les Cent Frères de Manol éclaire admirablement la mémoire de la zone balkanique.
Toujours actuel par le conflit qu’il met en scène entre héritage culturel et fanatisme religieux, ce monument de la littérature bulgare développe une méditation inoubliable sur le sens de la vie, l’héroïsme, la liberté, l’identité de tout un peuple…
Enfin, on peut noter que le récit n'est pas sans rappeler le "Migration" de Milos Tchernianski.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, 25 mai 2009.
Sainte Sophie.

Citation du jour :

Le meilleur remède à nos propres maux est le malheur d'autrui.
Witold Gombrowicz.

Livre du jour :

La Vie secrète de E. Robert Pendleton.
Michael COLLINS
Ecrivain américain d'origine irlandaise.
Ed. Bourgois. Points Seuil.

Après le suicide bâclé du professeur Pendleton, écrivain raté sur le point de perdre sa chaire de Creative Writing, Adi, l'une de ses étudiantes rongée par la culpabilité, s'installe chez lui pour jouer les gardes-malades. Elle découvre dans la cave un livre écrit par Pendleton des années auparavant. Immédiatement elle perçoit dans Le Cri un chef d'oeuvre où «Nietzsche rencontre Charles Manson». Adi s'associe avec l'ennemi intime de Pendleton pour le faire republier. Le succès est immédiat. Un seul détail la trouble : l'effroyable meurtre d'une adolescente relaté dans Le Cri ressemble étrangement à un crime jamais élucidé, qui eut lieu dans la région quelques années plus tôt... Simple coïncidence ? Ou bien Pendleton aurait-il quelque lien trouble avec ce macabre fait divers ?

"La vie secrète de Robert Pendleton" est aussi brillant que caustique par ce méli-mélo de satire universitaire, de philosophie allemande et de critique littéraire tandis qu'un mystérieux meurtre vous désorientera - et vous amusera profondément. Collins enquête sur les dessous de la gloire et du bonheur tout en exposant l'hyperbole et l'hypocrisie du monde universitaire. (The Washington Post).

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis lecteurs, bonsoir.

Aujourd'hui, 26 mai 2009. Saint Béranger ou Sainte Bérangère.

Avec un D à la place du B, c'était la fête de Romeyer.

Citation du jour :

Les mots sont comme les glands... Chacun d'eux ne donne pas un chêne, mais si vous en plantez un nombre suffisant, vous obtiendrez sûrement un chêne tôt ou tard. William Faulkner.

Ou un Gomis... Variante perso.

Livre du jour :

American Darling
Russell Banks USA
Actes Sud Babel
Traduction de l'américain par Pierre Furlan.

A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave revient sur sa vie de jeune bourgeoise américaine contrainte par son engagement révolutionnaire à prendre la fuite vers l'Afrique au début des années 1970. Ayant tenté sa chance au Libéria, elle s'y est mariée à un bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique. Quelques années plus tard, elle a, en catastrophe, repris le chemin de l'Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays. Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme "écologique" des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique...
Evocation passionnante d'une turbulente période de l'histoire des Etats-Unis comme du destin d'un pays méconnu, le Libéria, le roman de Russell Banks tire sa force exceptionnelle de la complexité de son héroïne, et d'un bouleversant affrontement entre histoire et fiction.

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Re: (HS) La Bibliothèque Verte

Message par rising 42 »

Amis des livres, bonjour !

Aujourd'hui, mercredi 27 mai 2009. Saint Augustin. Bonne Fête José.

Citation du jour :

"Car nous sommes, et nous connaissons que nous sommes, et nous aimons notre être et notre connaissance. Et nous sommes assurés de la vérité de ces trois choses. Car ce n'est pas comme les objets de nos sens qui nous peuvent tromper par un faux rapport. Je suis très certain par moi-même que je suis, que je connais et que j'aime mon être. Je n'appréhende point ici les arguments des Académiciens, ni qu'ils me disent: "Mais vous vous trompez!" Car si je me trompe, je suis, puisque l'on ne peut se tromper si l'on n'est. Puis donc que je suis, moi qui me trompe, comment me puis-je tromper à croire que je suis, vu qu'il est certain que je suis si je me trompe?
Ainsi puisque je serais toujours moi qui serais trompé, quand il serait vrai que je me tromperais, il est indubitable que je ne me puis tromper lorsque je crois que je suis."

Saint Augustin.

Christophe Galtier, si vous lisez cette citation, il serait préférable de ne pas envisager de la faire lire à votre troupeau, car ce n'est vraiment pas le moment de déclencher une épidémie de méningite. Lundi, si vous voulez, mais surtout pas maintenant. Bien sage. Merci.

Livre du jour :

UN ENFANT
Thomas BERNHARD Autriche
Traduction de l'allemand par Albert Kohn.
Ed. Gallimard. Folio.

Né discrètement en Hollande où sa mère va cacher un accouchement hors mariage, Thomas Bernhard est bientôt recueilli par ses grands-parents qui vivent à Vienne. La crise économique des années trente les force à s'établir dans un village aux environs de Salzbourg où l'enfant découvre avec ravissement la vie campagnarde. Le grand-père, vieil anarchiste, doit aller s'installer à Traunstein, en Bavière. Le jeune Thomas se familiarise avec le monde de la petite ville, commence à s'émanciper, fait l'école buissonnière et ses premières escapades à vélo. Il découvre aussi le national-socialisme et la guerre aérienne. «Le monde enchanté de l'enfance» n'est pas celui pourtant du petit Thomas. Persécuté par ses maîtres, souffrant du complexe de l'immigré et du pauvre, il a plusieurs fois la tentation du suicide, tentation qui plus tard hantera aussi l'adolescent et le jeune homme.

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