Comme prévu, Benoît Trémoulinas s'est exprimé hier sur le plateau du Canal Football Club. 

"Je pense qu'après notre derby gagné à Lyon, inconsciemment on s'est peut-être relâché. Il y a eu beaucoup d'euphorie après ce match. C'est vrai qu'ensuite on a été catastrophique quand on a reçu Nice le week-end suivant. On égalise à la fin, c'était inespéré. Contre Reims on ne joue que le deuxième mi-temps, la première mi-temps on était absent. Contre Rennes, on fait quand même un bon match dans l'ensemble mais on n'a pas assez de présence devant le but, on a du mal à marquer. Le fait que Christophe Galtier ait déclaré qu'on jouait la troisième place, je ne pense pas que ça ait mis de pression. De toutes façons maintenant il ne reste plus que quatre matches, il n'ya plus à calculer.

Partir à Kiev, ce n'était pas une erreur, j'assume entièrement ce choix. J'avais besoin de tourner la page avec Bordeaux car ça faisait très longtemps que j'étais chez les Girondins. Je commençais à ronronner là-bas, j'avais besoin de me mettre en danger. Si j'avais joué à Kiev les six premiers mois, je serais resté là-bas, comme Younès Belhanda. Quand je suis arrivé en Ukraine, je sortais d'un petit mois de vacances, j'ai enchaîné dix jours de préparation et ils m'ont fait jouer direct. Il a fallu que je me mette dans le rythme. Fin septembre, j'ai eu un gros creux physique. Le coach a choisi de me faire souffler et de mettre un jeune à ma place. L'équipe a commencé à gagner, ensuite on sait comment ça se passe. Quand l'équipe gagne, le coach ne veut plus changer l'équipe.

Si l'ASSE ne paye pas l'option d'achat de 4 M€, je retourne à Kiev. Il va y avoir sans doute des discussions en fin de saison. Il y a un transfert à payer mais aussi un salaire à payer. Je suis prêt à faire des efforts mais il faut aussi que le club fasse des efforts. C'est donnant-donnant. On verra en fin de saison comment ça se passe mais je ne suis pas inquiet. Ça ne me gêrait pas de retourner à Kiev. Le coach Blokhine s'est fait limoger la semaine dernière. Peut-être qu'il v a y avoir un nouvel entraîneur, un nouveau projet de jeu. Ma priorité est-elle de rester en France ? Honnêtement, pour l'instant, je ne sais pas. J'essaye de bien terminer la saison et ensuite on verra ce qui se passe.

Didier Deschamps a dit qu'il fera des malheureux quand il divulguera la liste des joueurs retenus pour la Coupe du monde. Est-ce que je ferai partie des malheureux ? On verra bien. C'est vrai que tout joueur français rêve de participer à une coupe du monde, qui plus est au Brésil. Evra et Digne tiennent la corde à mon poste ? Tout peut changer, il faut prouver chaque week-end qu'on mérite d'y aller. C'est mon ambition, bien sûr !