… de la poursuite du LOSC qui s'est offert un petit matelas en nous vainquant, c'est un match important qui se profile face à un adversaire direct présumé. Une victoire nous permettrait de nous relancer voire, potentiellement, de nous hisser au 3ème rang du championnat alors qu'une défaite nous empêtrerait au milieu du classement et laisserait nos adversaires du week-end revenir au contact.


1- Le parcours

Ce n'est pas peu dire que les Rennais effectuent un début de saison tout juste moyen. Après la 7ème journée, les Bretons n'étaient même qu'au 17ème rang du championnat avec autant de points obtenus que de matchs joués, malgré un début de saison plutôt satisfaisant. Après une série de 3 défaites, un léger regain de forme est toutefois à noter avec 4 points pris lors des deux dernières rencontres, contre un Toulouse déjà en train d'exploser et un Monaco relégable.

Si les Rennais obtiennent des résultats honorables au Roazhon Park (une seule défaite, contre le QSG), les résultats à l'extérieur sont bien plus poussifs, et les deux dernières victoires en déplacement particulièrement surprenantes, face à deux qualifiés en Ligue des Champions, un Monaco à la dérive très récemment, donc, ainsi qu'un QSG en roue libre en fin de saison dernière. Entretemps, 4 matchs sans victoire toutes compétitions confondues, dont trois défaites, à Lille, Nice et Astana. Le seul match nul ayant été obtenu... au Vélodrome, les gros rendez-vous semblant donc plus motiver les joueurs brétiliens (et non brésiliens, vous l'auriez remarqué).

Statistiques plus banales concernant l'attaque et la défense avec seulement un but marqué de plus que les Verts et deux buts encaissés de plus. Cela fait toutefois des Rennais seulement la 16ème défense de la L1, le tout sans posséder une force de frappe offensive particulière (8ème attaque). Attention toutefois à la capacité plus importante des Rennais à marquer à l'extérieur.

 

2- L’effectif

De même que les Lillois, il y a deux semaines, les Rennais sont fidèles à leur tradition, c'est-à-dire possède un effectif particulièrement dense, même s'il apparaît un peu moins important que la saison précédente. Ce qui conduit à la difficulté de dessiner un effectif type stable.

Et cela est observable dès le poste de gardien puisque Koubek, très bon la saison passée mais en difficulté depuis le début de celle en cours est désormais mis en concurrence avec Diallo, titulaire lors des deux derniers matchs de championnat. En défense, la situation est semblable puisque Gelin, titulaire en fin de saison passée aurait dû profiter du départ de Gnagnon pour asseoir son statut mais se retrouve finalement derrière Mexer, précedemment sa doublure, et Da Silva, recrue libre sans éclat venue de Caen. Le tout sans compter Bensebaini dont le statut incontestable à gauche ne vient que de la nouvelle absence pour blessure de Baal et qui ne peut donc encore plus brouiller les cartes, ne pouvant en effet pas s'exprimer dans l'axe, son poste de prédilection. Il n'y a en vérité qu'à droite que la situation a toujours été claire avec un Traoré nettement devant Zeffane et le vétéran Danzé dans la hiérarchie. Il est à noter que le jeune Nyamsi, testé la saison dernière, n'est plus dans les petits papiers du coach.

Au milieu, la première question qui se posait, à l'origine, tenait en l'utilisation de 2 ou 3 joueurs. Si l'arrivée de Ben Arfa laissait présager de la seconde solution, elle a finalement été choisi sans que celui-ci ne soit véritablement titulaire dans ce secteur de jeu. Ce sont principalement André et Grenier qui le sont, de manière indiscutable. A leurs côtés (plus exactement aux côtés d'André, et derrière Grenier), en revanche, la situation est très variable. Si Léa-Siliki est le plus fréquemment aligné, Gelin et Bourigeaud ont eu l'occasion à deux reprises chacun d'y être également positionnés. Et il ne faut pas oublier que le retour de la grave blessure qui l'avait privé de Coupe du Monde avec la Suède de Johansson pourrait bien rebattre les cartes. Poha, qui avait parfois dépanné en début de saison, devrait faire les frais de ce retour. Quant à Janvier, il est clair depuis la préparation qu'il ne fait plus partie des plans de son club formateur. Au poste de meneur de jeu, Ben Arfa n'a donc finalement pas beaucoup eu la possibilité de s'exprimer, ce qui fut encore moins le cas pour la coûteuse recrue venue de Ligue 2, Guitane, désormais gravement blessé.

L'incertitude sur le onze type est peut-être encore plus flagrante aux postes offensifs. Si Sarr et Bourigeaud ont été respectivement alignés 6 et 5 fois sur les différentes ailes, et si Sarr est clairement le n°1 à droite, les changements d'aile de Bourigeaud selon les matchs n'en font pas un indéboulonnable à gauche, puisque Del Castillo y a été tout autant titularisé. Cela n'empêche toutefois généralement pas l'ancien lensois d'être aligné dès le début des matchs, quel que soit le poste. Mais c'est en pointe que la situation est la moins claire avec pas moins de quatre joueurs ont été titularisés, et ce sans compter Diafra Sakho, parti depuis lors. C'est toutefois Siebatcheu qui ressort légèrement du lot, devant Ben Arfa, et Sarr, poussé à ce poste lorsque Bourigeaud évolue à droite. Niang, lui, n'est finalement que peu apparu, ballotté entre l'axe et l'aile gauche. Enfin, il ne faut pas oublier, pour brouiller un peu plus les pistes, que dans le même profil que Bourigeaud, capable d'évoluer tant sur les côtés qu'au milieu de terrain, Hunou devrait bientôt être de retour, même si celui-ci n'est pas programmé pour ce week-end.

La compo probable : Les seuls forfaits étant ceux de joueurs absents (Baal, Hunou) ou remplaçants (Danzé, Guitane) depuis le début de saison, les seuls doutes sur l'équipe alignée sont ceux présentés plus hauts, particulièrement centrés sur 3 points : Gelin, Johansson et le poste d'avant-centre. On pariera donc sur : Diallo – Traoré, Da Silva, Mexer, Bensebaini – André, Léa-Siliki – Sarr, Grenier, Bourigeaud - Siebatcheu

 

3– Souviens-toi la dernière fois

La dernière confrontation rime avec frustration (si, si, je vous jure, ce n'est pas qu'une expression), le match ayant été dominé quasiment de bout en bout et se terminant finalement par une égalisation tardive et contre le cours du jeu de la part de Sarr dans les 5 dernières minutes, après avoir mené un peu plus de 50 minutes grâce à Subotic.

La dernière rencontre à domicile, bien que présentant des circonstances largement différentes avec deux retours au score, une expulsion incroyablement évitée contre Théophile-Catherine, et une autre tout aussi incroyablement dirigée contre Gabriel Silva, s'était également soldé par un nul, une habitude puisque ce fut le résultat de 7 des 9 dernières confrontations et des 5 dernières rencontres entre les deux équipes à Geoffroy-Guichard.

 

4- Le joueur à suivre

Après avoir désigné Benjamin Bourigeaud lors de la dernière rencontre, l'auteur de ces lignes aurait bien récidivé mais a finalement préféré l'originalité. Exit donc le chti blondinet, et pas question de se tourner vers les lieux communs que sont l'ex-réserviste parisien ou l'ex victime de KTC. Non, après moults hésitations entre l'activité et l'efficacité, le rédacteur de cette rubrique a préféré mettre à l'honneur celui sui le méritait le moins : l'ex-vilain Clément Grenier.

Tout d'abord, parce que c'est le joueur le plus impliqué directement dans les buts rennais en ce début de saison avec 2 buts et une passe décisive. On admirera ainsi le contraste saisissant avec les Nordistes précédemment rencontrés. Ici, pas de joueur qui fait péter les compteurs, mais 10 d'entre eux déjà buteurs et/ou passeurs décisifs depuis le début de saison. D'autre part, on le sait, l'ancien banlieusard est une espèce particulièrement méchante lorsqu'il s'agit de nous affronter. Notamment avec un maillot breton sur le dos, pas besoin de vous rappeler le mal qu'a pu nous faire Jimmy Briand ces dernière années. On notera toutefois que la dernière fois qu'il s'est montré décisif à Geoffroy-Guichard (et contre les Verts tout court), cela remonte à une passe décisive à la fin de l'année 2013. On n'a pas affaire là à notre plus grand bourreau, pourvu que ça dure.