La saison précédente, c'est une victoire dans la douleur contre Caen, sur le score de 2-1, après avoir été menés, qui avait déclenché la magnifique série de deuxième moitié de saison que nous avions connue. Espérons qu'il en soit de même en enchaînant dès ce début de semaine contre Toulouse.


1- Le parcours

Une chose extraordinaire est en train de se produire, le Téfécé, de Casanova, gagne. Et même plus qu'il ne perd. Avec 3 victoires en 6 matchs, les Haut-Garonnais occupent même le 4ème rang du classement. C'est notamment le cas au Stadium où ils sont pour le moment invaincus.

Pour le reste, c'est une équipe très similaire à la nôtre que nous nous apprêtons à visiter puisque, s'il s'agit de la 7ème défense, ce qui peut surprendre au regard de l'effectif (tadam, instant teasing !), ils ne bénéficient que de la 14ème attaque avec un seul but inscrit de plus que nous.

2- L’effectif

Pas de changement de système avec le retour d'Alain Casanova, mais une profonde modification de l'effectif est toutefois à noter.

Les cages, tout d'abord, ne sont plus gardées par Lafont mais par l'ancien faiseur de miracle dijonnais Baptiste Reynet. Derrière lui, c'est en revanche toujours l'uruguayen Goicoechea qui s'assoit sur le banc. La défense est, par ailleurs, le secteur ayant le moins évolué. Ainsi, trois titulaires de la saison passée le sont toujours, Amian et Moubandje sur les côtés et Jullien dans l'axe. Accompagné du jeune Diop auparavant, c'est un autre pitchoun qui l'épaule cette saison en la personne de Todibo. La hiérarchie ne reste toutefois pas encore très claire en l'absence, qui sera toujours valable ce mardi, de la recrue phare, Mbia. En attendant, c'est Fortes, absent lors de la quasi intégralité de la saison précédente qui sert de 3ème homme à ce poste. Sur les côtés, les doublures sont bien identifiés avec l'habituel Sylla à gauche et la recrue Moreira à droite. Le rôle de Steeve Yago, blessé en ce début de saison, et pris en grippe par les supporters des Violets en fin de saison dernière, est très incertain.

Au milieu, reste le seul Sangaré comme vestige du ''système de jeu'', si tant est qu'il en est eu un, de Mickaël Debève. Il est désormais entouré de Bostock et, dans un rôle plus offensif, l'Espagne pousse un peu sa corne avec Manu Garcia. Derrière eux, c'est l'increvable et toujours bien utile Cahuzac qui est prêt à parer à l'absence d'un des deux plus défensifs du lot. Vu le statut de quasi tricard dont bénéficie désormais l'ancien héros du maintien Bodiger, qui n'a pas trouvé preneur cet été, il est également possible que Mbia se pose à ce poste. Pour doubler Garcia, il devrait s'agir du jeune El Mokkedem, l'effectif ayant été largement dégraissé dans ce secteur de jeu.

Le poste où le dégraissage a été le moins efficace, en revanche, c'est celui d'ailier. Ainsi, en plus de l'arrivée de Dossevi pour en faire un titulaire et de la signature définitive de Gradel, lui aussi bénéficiaire de ce statut, on semble observer un léger retour en grâce de Durmaz, qui devient assez nettement le 3ème homme du poste, une sorte de titulaire bis. En revanche, Jean a bien rétrogradé dans la hierarchie. Plus étonnamment, Mubele semble vouer à ne voir que très peu le terrain alors même que son option d'achat a été levée cet été. Il aura toutefois l'occasion de dépanner également au poste d'avant-centre, ce qui devrait lui permettre de décrocher un peu de temps de jeu. Mais de façon là encore très limitée puisque la hiérarchie semble claire à ce poste, avec Leya Iseka comme titulaire et Sanogo pour le suppléer.

La compo probable : Pas d'autres absences que celles de Mbia et Sanogo, qui ne changent pas grand chose à l'équipe lancée depuis le début de saison : Reynet – Amian, Todibo, Jullien, Moubandje – Sangaré, Bostock, Manu Garcia – Dossevi, Leya Iseka, Gradel. A moins que ce match en milieu de semaine soit l'occasion d'une importante rotation, mais je fais dans l'analyse d'effectif, pas dans les présages de la Pythie.

3– Souviens-toi la dernière fois

C'était une fort jolie purge, un moment de grâce, et de calme, avant la tempête. Ce genre de purge que nous avons fini par regretter tant les matchs qui avaient suivi furent moroses. Alors, ce 0-0, fait figure, a posteriori, de match réussi. A l'époque, c'était surtout un bon match de la défense dans lequel Léo Lacroix avait été le joueur de champ obtenant la meilleure note au Jelnivo (et M'Bengue la 4ème) !

Plus généralement, les confrontations contre le Téfécé sont rarement emballantes puisque ce score advint 3 fois lors des 5 dernières rencontres. On notera tout de même que sur ces récentes rencontres, les seules fois où le sort du match nul et vierge a été brisé, cela fut le cas en faveur d'une victoire verte, dont un flamboyant 3-0 au Stadium, comme un chant du cygne de la période Galtier

4– Le joueur à suivre

Surveiller un homme dans un match, c'est se prendre d’intérêt pour un joueur par lequel le match pourrait basculer. Il s'agit donc d'éviter tout joueur dont la prestation risque d'être tiède. Bref, Moubandje, c'est presque la définition même du joueur à suivre. Tantôt capable de régalades techniques, de chevauchés puissantes et de débordement dangereux conclus par des occasions, tantôt incapable d'un contrôle, inexistant au marquage et maladroit dans ses interventions, il s'agit souvent du joueur capable de faire basculer le match du bon ou du mauvais côté. Et vous l'aurez compris, pour que la roue tourne de notre côté, il s'agit à la fois de bloquer ses qualités offensives tout en le poussant dans ses retranchements dans le domaine dans lequel il performe le moins, c'est-à-dire l'aspect défensif.