Couramiaud Poitevin a écrit : ↑10 mai 2019, 20:31
Pour ce qui est des avions, c'est baggio qui a raison : en 2040, les avions à kérozène sillonnerons toujours le ciel. Il y en aura même beaucoup plus qu'aujourd'hui (ce qui est prévu, c'est le double).
https://www.air-journal.fr/2018-10-25-i ... 06389.html
Le pétrole ne manquera absolument pas. La théorie du
"peak oil" était dominante il y a 10 ans, mais depuis, la mise en exploitation des hydrocarbures non conventionnels a changé la donne. Les Etats Unis redeviennent exportateurs d’hydrocarbures.
https://www.la-croix.com/Economie/Monde ... 1200988215
la question de la fin du pétrole ne se pose même plus, les explications sont dans les liens.
https://www.capital.fr/economie-politiq ... le-1247578
https://www.connaissancedesenergies.org ... est-pas-la
Le "facteur limitant", c'est maintenant l'état de la planète : le réchauffement risque de provoquer le chaos climatique
https://www.ouest-france.fr/environneme ... ue-6213755
et l'effondrement de la biodiversité est une menace aussi importante pour l'homme
https://www.marianne.net/societe/biodiv ... ur-l-homme
Pour en revenir aux avions : les avions de 2040 sont conçu sur les mêmes principes que ceux de maintenant, donc comme ceux des années 60, avec juste un effort accru sur les économies d'énergies. L'avion qui se passera de kérozène n'existe encore que sous forme de projet et ne se concrétisera pas avant 2050 (si il se concrétise).
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... ue-1337422
Je pensais pas faire de la pédagogie, je pensais que c'était juste pour rire avec le ton péremptoire "c'est baggio qui a raison".
Le grand juge Couramiaud avait décidé doctement la cloture du débat
J'évacue d'abord le lien d'air journal, c'est comme si demander au groupement des producteurs de vin de bordeaux si il faut continuer à boire du vin.
N'importe quelle projection mathématique sur n'importe quelle moyenne mobile du passé prédira une hausse du traffic. Une chance qu'on sache maintenant que les arbres ne montent pas au ciel, sinon on aurrait des premiers de la classe qui aux vues d'un arbre en croissance extrapolerais en quelle année il va toucher la lune.
C'est le problème de la vision sectorielle des choses, la vision de spéciliste à oeuillère, et le manque de vision systémique (point de rencontre entre l'économie, la politique, la géologie et les technologies).
Pour le pétrole, et en général toutes les ressources, il faut distinguer la taille des réserves (qui sont immenses, mais vraiment immenses) de la taille du robinet qui permet de les extraire, et du cout que ça représente de les extraire.
C'est comme une citerne d'eau qui devrait alimenter en eau un village, elle peut etre pleine à raz le bord, si le robinet pour l'extraire sort du goute à goute, les gens vont se battre pour boire. Donc la taille des réserves n'importe que pas beaucoup dans la disponibilité et surtout dans le prix.
Donc les articles ne sont pas faux en soit, juste parfois un peu naïf et pas informés scientifiquement, parlent des réserves...
Effectivement le peak conventionnel à eu lieu en 2007 (moment ou la robinet du pétrole convientionnel ne pouvait pas s'ouvrir d'avantage) et avec un pétrole à 140 dollars (avec le prix du dollars/euro actuel ça ferait plus de 2 euros à la pompe pour info), on a ouvert la citerne non conventionnel. Cette citerne, elle est énorme aussi, avec un gros souci, pour tourner le robinet il faut payer cher, très cher. On y arrive en sponsorisant litéralement son ouverture avec de l'argent dette (un article en parle, doutant de al rentabilité), créant une nouvelle bulle financière, qui comme toutes les autres.... explosera. Un des article avoue que le prix d'extraction est 5 fois plus cher..... imaginer l'impact sur les produits pétroliers, sachant que la demande augmente....... sans couter du prix des guerres pour obtenir ces réserves...
Donc bien évidement il y aura toujours du pétrole, les derniers barils resteront sous terre car trop cher à extraire. La réserve n'a aucune importance, c'est le cout d'extraction et le débit qui compte.
Et même si on arrivait par le truchement financier à extraire tout de manière sponsorisée, à éviter les guerres pour la ressource, ce serait invivable pour les sociétés qui devriaent y mettre toutes leurs ressources (ou inflation +++ à cause de création monétaire).
Et encore plus ce serait invivable pour le climat.
Bref, il ne faudra que quelques années pour abandonner l'idée d'un tourisme en avion pour tous. Ce sera de plus en plus cher et ce ne sera plus un transport de masse, sauf à sacrifier le niveau de vie des gens ou le climat. Les probabilités que les gens se laissent appauvrir juste pour l'avion, acceptent la guerre permanante ou laissent le climat se dégrader juste pour l'avion pas cher, est peu probable.
Pour le traffic routier c'est un peu le même principe, mais sur un temps plus long : véhicule plus léger, covoiturage, vitesse de déplacement réduite, il y a moyen de rouler avec un carburant beaucoup plus cher pendant longtemps.
Après les liens sur les avions qui consomment moins, on est bien d'accord.
Pour résumer, j'invite à regarder pour sa culture générale les conférences de J M Jancovici, sur l'énergie en général, et rappele que bien entendu, le point de tension n'est pas la fin du pétrole (c'est comme parler de la fin du minerais de cuivre, ça n'a pas de sens en soi car on ne peut jamais extraire 100%), c'est la fin du pétrole pas cher et abondant pour tous.
D'ailleurs c'est marrant que personne ne se rendent compte qu'on vit déjà depuis 30 ans la fin de ce pétrole abondant. Depuis les premières tensions pour le pétrole, dans les années 1990, avec un recul historique, les générations futurs daterons le déclin de l'ère du pétrole à 1990 (oléocène), alors que nous, au milieu de ce phénomène, le vivant, on ne voit rien.
Allez pour éviter d'autres simplification, des avions continuerons de voler quoi qu'il arrive (les gens qui ont les moyens d'avoirun jet privé pourront se payer un trajet sur un avion collectif encore très très longtemps). Ce ne seront simplement plus des transports de masse.