ASSE - poteaux-carres.com

Il y a 30 ans de cela, la fin de saison prenait également place à Geoffroy-Guichard.
Malheureusement, elle allait se révéler beaucoup moins joyeuse...


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Featuring un grand buteur de finale de CL, un parcours du combattant réussi et un aperçu de la presse sportive de l'époque...

Mon pire souvenir de spectateur.

Quelle sale soirée...
Un des matchs perdus par les Verts qui ont fait mal et qui contribuent aujourd'hui à toujours douter de la capacité de nos joueurs... Je sais c'est con mais j'ai connu tellement de désillusions pour peu de grand bonheur...

la buse a écrit :Mon pire souvenir de spectateur.

Un des pires effectivement. Quelle déprime ce jour là...

Des pleurs et des larmes à n'en plus finir. Mon pire souvenir aussi. On venait de si haut !!!

Triste soirée, le plus dérangeant étant que le Racing soit arrivé à ce stade des barrages dans des circonstances proprement miraculeuses: au match retour du tour précédent, face à Nice, il était sur le point d'être éliminé quand un énorme orage à l'heure de jeu éclata entraînant l'annulation de la rencontre. Le match fut rejoué et les Racingmen gagnèrent 5 à 1...
Par contre, la rencontre aller contre les Verts n'avait pas eu lieu au Parc des Princes comme c'est écrit dans le texte mais bien au stade Yves du Manoir à Colombes, un stade dans un état de délabrement avancé, rafistolé avec du fil de fer, où s'étaient entassés 35000 spectateurs... Là où le Racing peinait à en attirer 5000 en championnat de D2. Mon paternel m'avait amené aux deux matches. A Colombes, pour reprendre la phrase consacrée "on était chez nous".Je pense que pas mal de mastres de ma génération originaires de la région parisienne devaient être présents ce soir là à Yves du Manoir...

Je ne suis pas vraiment d'accord avec la phrase de fin "qui en France se soucie ce soir-là de la montée du RCP?" Je pense que si la descente des Verts en D2 fut une catastrophe et un choc médiatique, il se produisit dans le même temps chez ces mêmes médias, surtout à Paris, une sorte de revival ciel et blanc mi-nostalgique, mi-revanchard: en 1984, beaucoup de gens qui avaient grandi avec le Racing (Thierry Roland en tête) saluèrent son retour parmi l'élite comme une renaissance méritée. Le club sous la houlette de Lagardère, semblait solide sur ses bases et destiné à reprendre la main mise sur le football parisien. Il y eut beaucoup d'articles, de reportages sur le Racing pendant un temps... Déménageant au Parc des Princes, le Racing attira 22000 spectateurs pour sa première rencontre à domicile en D1 et fit un début de saison honorable. Tout semblait possible pour lui. En 1984, le PSG avait seulement 14 ans d'existence et n'avait pas été encore sacré champion, son aura n'avait rien de comparable à ce qu'elle est maintenant. 5 ou 6 années plus tôt, Jacques Chirac, maire de Paris, avait officiellement demandé à ses dirigeants d'opérer une refondation avec le PFC sous le nom de... Racing Club de Paris. En vain.
Le PSG, comme un fait exprès, sera champion en 1985 tandis que le Racing terminera dernier, redescendant illico.

Kreuzigue a écrit : Par contre, la rencontre aller contre les Verts n'avait pas eu lieu au Parc des Princes comme c'est écrit dans le texte mais bien au stade Yves du Manoir à Colombes

Oulah, belle boulette en effet, surtout que l'article de presse le confirme.

Anecdote rigolote: le "Eclairage: bof!" sur la fiche de match

Le 2ème match retour contre Nice avait fait l'objet d'une grosse polémique car l'arbitre avait fait jouer environ 10 minutes d'arrêts de jeu permettant au Racing de mettre deux buts de plus.

Danish a écrit :

Kreuzigue a écrit : Par contre, la rencontre aller contre les Verts n'avait pas eu lieu au Parc des Princes comme c'est écrit dans le texte mais bien au stade Yves du Manoir à Colombes

Oulah, belle boulette en effet, surtout que l'article de presse le confirme.

Anecdote rigolote: le "Eclairage: bof!" sur la fiche de match

C'est vrai qu'on ne voit plus aujourd'hui ces appréciations sur l'éclairage.
Mais je me souviens qu'on pouvait encore en trouver dans les années 90.

j'en étais aussi, la premiere fois ou j'emmenais ma chérie au stade, dans le kop....tsssssssss tout cela est bien loin aujourd'hui quand on voit ou nous sommes quand meme

vertdetahiti a écrit :j'en étais aussi, la premiere fois ou j'emmenais ma chérie au stade, dans le kop....

Ah moi, c'était pour un ASSE-Boulogne/mer de triste mémoire. comme quoi, le stade, c'est pas un bon plan drague...

Un de mes premiers souvenirs de gamin à GG du haut de mes 7 ans : cela m'avait marqué de voir des adultes "joueurs et spectateurs" en pleurs, en particulier Castaneda seul dans le rond central!

J'y étais aussi. J'ai pleuré.

Mon pire souvenir avec les verts . Quelle gueule de bois même le lendemain.
Larque était blanc et au bord des larmes à Stade 2.
Dur, dur et ce n'était que le début ...

Punaise une horreur ce match!
J'avais 9 ans et attendais avec angoisse les flash radios pour connaître le score
C'est la seule fois où j'ai pleuré pour un match de Sainté
Bon allez on oublie tout ça !

Et pourtant je me souviens encore de mon réveil plein d'espoir le lendemain du match aller. Un 0-0 ALEX térieur ça se prenait.
Et puis Geoffroy bondé, le feu dans les tribunes, serrés comme des sardines en kop, pas de doute, la magie devait opérer.
Hélas, une telle incapacité à marquer, hélas cette joie insolente des sups du Racing placés en Henri Point. Et ces sups en pleurs à la fin du match, et les verts à genoux tous sur la pelouse. Notre plus triste mort. Pire encore que les deux autres descentes de 95 et 2001.
Un match fondateur de beaucoup de choses, et d'abord de cette idée de malédiction, et pourtant quelques semaines après la renaissance, des bleu bites qui allaient aligner la plus longue série d'invincibilité verte qu'il m'ait été donné de savourer. 22, 23 matchs peu importe, on renversait tout sur notre passage, avant comme un cruel bégaiement de l'histoire, de se vautrer une nouvelle fois, sur un match couperet en fin de saison, en barrages encore, contre Rennes cette fois-ci, sur le même score, au même endroit.

la buse a écrit :Mon pire souvenir de spectateur.

pareil, j'avais 11 ans et j'ai jamais vu autant de tristesse à GG que ce soir là. Je crois que c'est là que j'ai compris à quel point on pouvait aimer ce club.

Kreuzigue a écrit : Par contre, la rencontre aller contre les Verts n'avait pas eu lieu au Parc des Princes comme c'est écrit dans le texte mais bien au stade Yves du Manoir à Colombes, un stade dans un état de délabrement avancé, rafistolé avec du fil de fer, où s'étaient entassés 35000 spectateurs... Là où le Racing peinait à en attirer 5000 en championnat de D2. Mon paternel m'avait amené aux deux matches. A Colombes, pour reprendre la phrase consacrée "on était chez nous".Je pense que pas mal de mastres de ma génération originaires de la région parisienne devaient être présents ce soir là à Yves du Manoir...

Je confirme. Mon arrière grand mère habitait dans la rue derrière le stade. Je n'y suis allÉ que pour un seul match. celui la.

Direction démission

Et pour compléter ce que dit Kreuzigue, le Racing qui est en DH (et même bientôt en DSR, il va croiser la réserve du Red Star ah ah) c'est le Racing Club de FRANCE (c'est à dire l'original) pas de Paris.

osvaldopiazzolla a écrit :Et pour compléter ce que dit Kreuzigue, le Racing qui est en DH (et même bientôt en DSR, il va croiser la réserve du Red Star ah ah) c'est le Racing Club de FRANCE (c'est à dire l'original) pas de Paris.

Où est le RC Paris ?

c'est la premiere fois que j'ai pleuré à GG

Danish a écrit :

osvaldopiazzolla a écrit :Et pour compléter ce que dit Kreuzigue, le Racing qui est en DH (et même bientôt en DSR, il va croiser la réserve du Red Star ah ah) c'est le Racing Club de FRANCE (c'est à dire l'original) pas de Paris.

Où est le RC Paris ?

il a disparu avec Matra. (ou pas longtemps après). Le RCF est un club ominisport qui n'a jamais cessé d'exister et selon WP, techniquement, c'est même apparemment le PFC que le Lagardère Racing a absorbé. Une fois le RC Paris complètement détruit, le RCF a repris les activités de sa section football.

D'acc et il a récupéré son palmarès aussi donc.

La naissance du Racing de Lagardère est pour le moins laborieuse. En 1982 Lagardère reprend la section professionnelle du PFC alors en D2 et qui rencontre de graves difficultés financières. Pour la saison 82-83 il change le nom de "PFC" en "Racing Paris 1" et fait adopter au club le maillot de l'Argentine avec le but avoué de faire pression sur les dirigeants du RCF omnisport (dont il est un membre d'honneur) pour qu'ils lui allouent le droit de faire renaître de ses cendres le ciel et blanc du RC Paris. (A l'époque, le RCF détient la "marque" RCP qu'il a récupéré par défaut après la fin en eau de boudin du Grand Racing autour de 1967 -de toute façon le palmarès du Racing dont le RCF détient les droits a été acquis sur le terrain par le "RC Paris"...

En 1982-83, il se trouve que de son côté la section foot du RCF se porte bien dans son groupe de D3 et vise la montée en D2! On parle donc un temps d'une fusion et assez ironiquement, Racing Paris 1 et RCF foot seront tous les deux qualifiés en 32e de finale de coupe de France cette saison-là... Mais l'accord finalement trouvé entre Lagardère et le club omnisport sera plus de l'ordre de l'association. Le Racing de Lagardère prend ses quartiers à Colombes (fief du RCF) et abandonne le maillot argentin pour les traditionnelles bandes horizontales. Presque traditionnelles: pour ne pas s'attirer les foudres de ses autres sections qui ont peur comme la peste du sport professionnel, le club omnisport imposera à Lagardère un maillot avec des bandes horizontales plus larges: "vous êtes avec nous mais vous n'êtes pas nous". Dans le même ordre d'idée, les équipes de foot amateur du RCF et le Racing pro resteront deux entités différentes. Avec les années les relations entre l'industriel et le club omnisport tourneront à l'aigre: renommer le truc "Matra Racing de Paris" sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase... Le RCF clame alors haut et fort qu'il n'a plus rien à voir avec le club pro de près ou de loin et tente sans succès de récupérer les droits du nom "Racing" et du maillot ciel et blanc. Sans succès, puisque les rayures sont plus larges...
Quand Lagardère prend acte de sa déroute footballistique et se désengage le club reprend le nom de Racing Paris 1 pour sa dernière saison de D1 (Il sera relégable mais atteindra la finale de la coupe avec Ginola et Olmetta) Il cherche des repreneurs. Qui sont intéressés jusqu'à ce qu'ils apprennent que le RCF (estimant que toute l'histoire a terni son image) a intenté une action pour reprendre le nom et les couleurs du club.
Le RP1, fauché, est relégué administrativement redevient amateur. Il revient finalement dans le giron du RCF omnisport un peu plus tard (faute de combattants) qui associe la florissante section foot amateur avec le CG des Hauts de Seine (RCF 92)
Autour de 2000, en National, il trouvera des soutiens financiers (Orange/ France Telecom) et reprendra le nom de RCP avec l'ambition de devenir le club résident du Stade de France, rien que ça. L'échec sera terrible et le club omnisport jurera une nouvelle fois qu'on ne l'y reprendra plus. Et comme à chaque fois que les choses tournent mal, le RCP redeviendra RCF.