Culture, football et littérature

Discussion générale sur l'ASSE

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Wert
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Culture, football et littérature

Message par Wert »

Une proposition de topic nouveau suite au débat sur la culture, le foot et la littérature.

Un petit texte, non sans une légère ironie, de Vazquez Montalban, sur l'identité du Barça, cette "armée d'un pays désarmé".

"A un certain moment historique, un président du Barcelone Club de Football affirma que le Barca était "... plus qu'un club". Cela se passait sous le franquisme, a une époque où, en Espagne, tout était plus qu'il n'était : les écrivains étaient plus que des écrivains, les silences plus que des silences, la mémoire plus que de la mémoire, et I'impuissance plus que de I'impuissance. Tout ce qui n'était pas communier avec la vérité officielle et absolue du franquisme se convertissait en un acte d'opposition objective, et I'équipe de football du Barcelone polarisait les souhaits nationalistes des Catalans, telle I'armée d'un pays a I'identité écrasée par le vainqueur à la guerre civile.

Quand le Barcelone gagnait un match de football devant le Real Madrid, considéré comme I'équipe "du gouvernement", la Catalogne se sentait un peu dédommagée de toutes les guerres civiles qu'elle avait perdues depuis le XVlle siècle. Et quand le Barcelone perdait devant le Real Madrid, la Catalogne voyait se confirmer sa condition métaphysique de peuple perdant, de peuple infortuné soumis au joug tyrannique des hordes centralistes.

Euphorie de victoire et mélancolie aigre-douce masochiste du perdant Iéchant ses plaies dans un confortable terrier, ont donné un caractère contradictoire, qui caractérise non seulement les supporters d'un club de football mais encore toute la population de Catalogne. Vaincre de temps en temps le Real Madrid favorise la catharsis collective et compense trois cents ans d’humiliations historiques, mais vaincre toujours serait excessif et impossible à assumer; c'est pourquoi il est bon, d'avoir une défaite de temps en temps, si possible secondée par les arbitres, pour récupérer cette image de victime privilégiée, après tout sens historique comme un autre, à une époque où il est très difficile de conserver un sens historique et même une Histoire.

Presque au lendemain de la fin de la guerre civile, de nombreux Catalans, qui voulaient rester Catalans, considérèrent que le meilleur moyen de le démontrer était de se faire membres du Barcelona Football Club. C'était un peu moins risqué que de militer dans la clandestinité contre le franquisme, et cela permettait d'exhiber en pleine lumière une position divergente, "dissidente" dirait-on maintenant, tolérée par le système franquiste. Le franquisme n'était pas sot pour un sou, et préférait entendre les masses crier dans les stades le dimanche de cinq à sept heures de I'après-midi, en échange du silence dans les rues les jours de travail. Mais c'est ainsi que s'établit cette communion des saints "barcelonistes",
depuis les surivants de 1939 jusqu'a ce club actuel qui compte cent dix mille membres ... que dis-je? membres ?... cent dix mille militants, nous tous, disposés a libérer un jour Atlanta des troupes du général Grant, nous tous, Japonais dans la foret, dédaigneux devant la nouvelle de la reddition de Hiro-Hito"
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Friteuse
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Re: Culture, football et littérature

Message par Friteuse »

Très bonne idée pour un nouveau topic ! :super:

Le texte est intéressant et montre bien ce rôle de "poche de conscientisation" au pouvoir très limité mais malgré tout essentiel que peuvent avoir les clubs de foot, ça me fait un peu penser aux free parties en ce sens.

De mon côté je viens tout juste de finir The Acid House d'Irvine Welsh, notamment connu pour le cultissime Trainspotting. Un petit recueil de nouvelles inégal (certaines sont très intéressantes, d'autres franchement convenues), ça joue parfois un peu trop sur le côté crade pour se donner un genre à mon goût mais dans l'ensemble ça reste une lecture plutôt sympa bourrée de références au foot écossais. Hibernian est évidemment très présent, mais on peut aussi voir passer des histoires plutôt centrées sur Hearts ou les Rangers. Pas un livre sur le football au sens premier mais c'est appréciable de le voir en toile de fond de beaucoup de ces nouvelles, logique au vu de son rôle très important dans la culture populaire là-bas.
Point intéressant du livre (même si ça complique pas mal la lecture parfois), l'auteur retranscrit certaines histoires avec un accent écossais, y compris dans la narration:
Irvine Welsh in "Wayne Foster" a écrit : — Awright, mibbe, n wir jist sayin mibbe, it wis they boys n Foster, Wayne Foster - who's awright by the way; at least ye always git one hundred and ten percent fae Foster - mibbe it wis Foster this time thit started it, but it's usually they casuals... that's aw ah'm sayin.
KırmızıMavi a écrit :Nous devrions et ne devrions pas manger cheval. Ceci est très important.
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Re: Culture, football et littérature

Message par Faiseur de Tresses »

Ah mais en fait, l'accent écossais c'est juste remplacer tous les schwas des anglais par des i ?
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Friteuse
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Re: Culture, football et littérature

Message par Friteuse »

Faiseur de Tresses a écrit : 02 mai 2023, 18:46 Ah mais en fait, l'accent écossais c'est juste remplacer tous les schwas des anglais par des i ?
A peu près même si c'est pas vraiment des i comme en français, plus rouler les r et changer un peu 2-3 autres voyelles. J'avoue que j'ai un peu de mal à le différencier de l'accent irlandais mais y'a des bons exemples dans ce documentaire (dont le titre est une référence à une scène culte de Trainspotting, tiens)

KırmızıMavi a écrit :Nous devrions et ne devrions pas manger cheval. Ceci est très important.
Tryphôn
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Re: Culture, football et littérature

Message par Tryphôn »

Wert a écrit : 02 mai 2023, 11:19 Une proposition de topic nouveau suite au débat sur la culture, le foot et la littérature.

Un petit texte, non sans une légère ironie, de Vazquez Montalban, sur l'identité du Barça, cette "armée d'un pays désarmé".

"A un certain moment historique, un président du Barcelone Club de Football affirma que le Barca était "... plus qu'un club". Cela se passait sous le franquisme, a une époque où, en Espagne, tout était plus qu'il n'était : les écrivains étaient plus que des écrivains, les silences plus que des silences, la mémoire plus que de la mémoire, et I'impuissance plus que de I'impuissance. Tout ce qui n'était pas communier avec la vérité officielle et absolue du franquisme se convertissait en un acte d'opposition objective, et I'équipe de football du Barcelone polarisait les souhaits nationalistes des Catalans, telle I'armée d'un pays a I'identité écrasée par le vainqueur à la guerre civile.

Quand le Barcelone gagnait un match de football devant le Real Madrid, considéré comme I'équipe "du gouvernement", la Catalogne se sentait un peu dédommagée de toutes les guerres civiles qu'elle avait perdues depuis le XVlle siècle. Et quand le Barcelone perdait devant le Real Madrid, la Catalogne voyait se confirmer sa condition métaphysique de peuple perdant, de peuple infortuné soumis au joug tyrannique des hordes centralistes.

Euphorie de victoire et mélancolie aigre-douce masochiste du perdant Iéchant ses plaies dans un confortable terrier, ont donné un caractère contradictoire, qui caractérise non seulement les supporters d'un club de football mais encore toute la population de Catalogne. Vaincre de temps en temps le Real Madrid favorise la catharsis collective et compense trois cents ans d’humiliations historiques, mais vaincre toujours serait excessif et impossible à assumer; c'est pourquoi il est bon, d'avoir une défaite de temps en temps, si possible secondée par les arbitres, pour récupérer cette image de victime privilégiée, après tout sens historique comme un autre, à une époque où il est très difficile de conserver un sens historique et même une Histoire.

Presque au lendemain de la fin de la guerre civile, de nombreux Catalans, qui voulaient rester Catalans, considérèrent que le meilleur moyen de le démontrer était de se faire membres du Barcelona Football Club. C'était un peu moins risqué que de militer dans la clandestinité contre le franquisme, et cela permettait d'exhiber en pleine lumière une position divergente, "dissidente" dirait-on maintenant, tolérée par le système franquiste. Le franquisme n'était pas sot pour un sou, et préférait entendre les masses crier dans les stades le dimanche de cinq à sept heures de I'après-midi, en échange du silence dans les rues les jours de travail. Mais c'est ainsi que s'établit cette communion des saints "barcelonistes",
depuis les surivants de 1939 jusqu'a ce club actuel qui compte cent dix mille membres ... que dis-je? membres ?... cent dix mille militants, nous tous, disposés a libérer un jour Atlanta des troupes du général Grant, nous tous, Japonais dans la foret, dédaigneux devant la nouvelle de la reddition de Hiro-Hito"
Oulala...

Le romantisme n'aide pas à comprendre le réel.

Pour comprendre le sujet, lire Thibaut Leplat : https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 122d90141b
Un abruti.
Wert
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Re: Culture, football et littérature

Message par Wert »

Tryphôn a écrit : 03 mai 2023, 08:28
Wert a écrit : 02 mai 2023, 11:19 Une proposition de topic nouveau suite au débat sur la culture, le foot et la littérature.

Un petit texte, non sans une légère ironie, de Vazquez Montalban, sur l'identité du Barça, cette "armée d'un pays désarmé".

"A un certain moment historique, un président du Barcelone Club de Football affirma que le Barca était "... plus qu'un club". Cela se passait sous le franquisme, a une époque où, en Espagne, tout était plus qu'il n'était : les écrivains étaient plus que des écrivains, les silences plus que des silences, la mémoire plus que de la mémoire, et I'impuissance plus que de I'impuissance. Tout ce qui n'était pas communier avec la vérité officielle et absolue du franquisme se convertissait en un acte d'opposition objective, et I'équipe de football du Barcelone polarisait les souhaits nationalistes des Catalans, telle I'armée d'un pays a I'identité écrasée par le vainqueur à la guerre civile.

Quand le Barcelone gagnait un match de football devant le Real Madrid, considéré comme I'équipe "du gouvernement", la Catalogne se sentait un peu dédommagée de toutes les guerres civiles qu'elle avait perdues depuis le XVlle siècle. Et quand le Barcelone perdait devant le Real Madrid, la Catalogne voyait se confirmer sa condition métaphysique de peuple perdant, de peuple infortuné soumis au joug tyrannique des hordes centralistes.

Euphorie de victoire et mélancolie aigre-douce masochiste du perdant Iéchant ses plaies dans un confortable terrier, ont donné un caractère contradictoire, qui caractérise non seulement les supporters d'un club de football mais encore toute la population de Catalogne. Vaincre de temps en temps le Real Madrid favorise la catharsis collective et compense trois cents ans d’humiliations historiques, mais vaincre toujours serait excessif et impossible à assumer; c'est pourquoi il est bon, d'avoir une défaite de temps en temps, si possible secondée par les arbitres, pour récupérer cette image de victime privilégiée, après tout sens historique comme un autre, à une époque où il est très difficile de conserver un sens historique et même une Histoire.

Presque au lendemain de la fin de la guerre civile, de nombreux Catalans, qui voulaient rester Catalans, considérèrent que le meilleur moyen de le démontrer était de se faire membres du Barcelona Football Club. C'était un peu moins risqué que de militer dans la clandestinité contre le franquisme, et cela permettait d'exhiber en pleine lumière une position divergente, "dissidente" dirait-on maintenant, tolérée par le système franquiste. Le franquisme n'était pas sot pour un sou, et préférait entendre les masses crier dans les stades le dimanche de cinq à sept heures de I'après-midi, en échange du silence dans les rues les jours de travail. Mais c'est ainsi que s'établit cette communion des saints "barcelonistes",
depuis les surivants de 1939 jusqu'a ce club actuel qui compte cent dix mille membres ... que dis-je? membres ?... cent dix mille militants, nous tous, disposés a libérer un jour Atlanta des troupes du général Grant, nous tous, Japonais dans la foret, dédaigneux devant la nouvelle de la reddition de Hiro-Hito"
Oulala...

Le romantisme n'aide pas à comprendre le réel.

Pour comprendre le sujet, lire Thibaut Leplat : https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 122d90141b
Tu trouveras difficile plus dans le réel que Vazquez Montalban ...

M'enfin.. Pour tout dire, j'aime pas trop cet article. Je trouve même certains points assez indigne, notamment quand il dit "Tout le monde était franquiste. Vous ne survivez pas à 40 ans d’histoire sans avoir été à un moment protégé par le régime. Il n’y a pas les gentils et les méchants". C'est un peu comme dire qu'en Crimée tout le monde est russe aujourd'hui ! Quand une partie de l'opposition politique et/ou territoriale est morte, en prison ou en exil, il ne reste forcément que l'autre camp et une opposition contrainte à la résistance clandestine pour les plus héroïques et au compromis du silence pour les plus nombreux ... Mais même le compromis silencieux ne peut avoir raison de sentimentalisme, notamment et surtout quand on parle de football ...

C'est d'ailleurs un peu le sens du texte de Montaban, qui dans le réel, celui des barcelonais qui voient leurs institutions démocratiques occupées et mises sous tutelle fascistes ; et pas seulement leur club de foot d'ailleurs, mais aussi leur gouvernement régional et leur Mairie qui l'étaient également (Porcioles et le saccage architectural de la ville) .... C'est de ce réel là, dont parle Montalban (lui qui était communiste) dans ce texte, non sans une certaine ironie d'ailleurs puisqu'il parle davantage de résistance passive et de "dissidence tolérée par le franquisme" ...

Le journaliste peut dire ce qu'il veut (Santiago Bernabeu n'était pas Franquiste mais monarchistes), mais pour une grande partie des supporters catalans du Barça, le Real est le club du régime et le Barça un symbole de leur différence ou catalanité et le Real Madrid le club du régime ... Ce n'est pas pour rien qu'un des chants présents dans tous les stades de l?Espagne fait échos aux faveurs arbitrales que "recevait" le Madrid (asi, así, asi gana el Madrid) ..

Après, de ton texte sur l'autre topic, je t'achète volontiers qu'une partie de la jeunesse actuelle pourra s'être en partie faite du Barça ou du Real selon les modes du moment. C'est le cas d'ailleurs au Magreb et en Afrique où l'on parle de générations Zidane, Messi ou Cristiano pour expliquer les conversions d'une partie de la jeunesse à l'un de ses deux clubs ... (Ca en dit long d'ailleurs sur l'absence de mythes identificatoires locaux disponibles pour la jeunesse et sur le pouvoir de la commercialisation du foot ...

Mais je pense que pour les plus anciens en Espagne, c'est quand même beaucoup plus complexes qu'une simple pulsion consumériste ... Il y avait comme en Italie des facteurs migratoires puisque les familles immigrées en partie à Madrid ou à Barcelone et revenait au village pendant l'été avec les enfants ... Et il y avait aussi quoi que tu en dises aussi des facteurs de représentation politique ...C'est plus facile pour quelqu'un de gauche républicaine en Espagne d'être du Barça que d'être du Real Madrid (Rien que le titre de Real d'ailleurs), ce qui ne veut pas dire que des gens de gauche pourront être effectivement supporter du Real Madrid ....

En Catalogne et à Barcelone, les supporters du Madrid se recrutaient parmi la base sociologique de l'Espanyol : droite espagnolisante des quartiers bourgeois (Sarria où était le stade de l'Espanyol) et migrants intérieurs à l'Espagne ... Je pense d'ailleurs que cette base sociologique est plutôt en régression, d'ou la crise de modèle de l'Espanyol, mais c'est un autre débat ...
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Michel-Ange
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Re: Culture, football et littérature

Message par Michel-Ange »

Les mythes ont toujours existé et existeront toujours.
Je ne jette pas la pierre à ceux qui ont envie de croire tel ou tel récit, plus ou moins fabriqué, car cela participe au divertissement.
Des récits qui tiennent à peu près la route, c'est un peu ce qui manque au foot français en général, peut-être à l'ASSE en particulier (depuis un certain temps, alors qu'il existait une bonne base).
Wert
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Re: Culture, football et littérature

Message par Wert »

Michel-Ange a écrit : 03 mai 2023, 14:55 Les mythes ont toujours existé et existeront toujours.
Je ne jette pas la pierre à ceux qui ont envie de croire tel ou tel récit, plus ou moins fabriqué, car cela participe au divertissement.
Des récits qui tiennent à peu près la route, c'est un peu ce qui manque au foot français en général, peut-être à l'ASSE en particulier (depuis un certain temps, alors qu'il existait une bonne base).
Quelle arrogance. C'est pas possible :mrgreen:

Une société sans mythe, c'est à dire sans récit collectif capable de transcender le réel et l'histoire, devient précisément le règne de l'individu et du consommateur ...

Décidément, il faut lire Vazquez Montalban. Un texte, traduit et publié en France dan le Monde Diplomatique, "Le football, religion laïque en quête d’un nouveau Dieu"

[media]https://www.monde-diplomatique.fr/1997/ ... ationalité.[/media]

Je crois que l'on peut remplacer Romal par M'Bappé. Ce texte des années 90 n'aura pas pris une ride ...
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Re: Culture, football et littérature

Message par Michel-Ange »

Wert a écrit : 03 mai 2023, 15:51
Michel-Ange a écrit : 03 mai 2023, 14:55 Les mythes ont toujours existé et existeront toujours.
Je ne jette pas la pierre à ceux qui ont envie de croire tel ou tel récit, plus ou moins fabriqué, car cela participe au divertissement.
Des récits qui tiennent à peu près la route, c'est un peu ce qui manque au foot français en général, peut-être à l'ASSE en particulier (depuis un certain temps, alors qu'il existait une bonne base).
Quelle arrogance. C'est pas possible :mrgreen:

Une société sans mythe, c'est à dire sans récit collectif capable de transcender le réel et l'histoire, devient précisément le règne de l'individu et du consommateur ...
Les entreprises commerciales savent aujourd'hui très bien manipuler les mythes (je dirais même que ce sont les organisations qui le font le mieux, mieux que les Etats, mieux que n'importe quel parti politique ou religion) et tu nous as en donné pas mal d'exemples ces derniers jours. :mrgreen:
Je n'ai vraiment fondamentalement rien contre ça.
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