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Environ 39 K€ la minute jouée: c’est ce qu’aura coûté le transfert de Lasse Nilsson à l’ASSE (4 millions d’€).
Si ce n’est pas un record, on ne doit pas en être loin...


Le grand blond venu du Nord a pourtant de quoi plaire sur le papier quand, en 2007, il pose ses valises dans le Forez. A 25 ans, l’attaquant suédois (international deux fois) est un titulaire indiscutable à Heerenveen, solide club de haut de tableau aux Pays-Bas, avec lequel il a acquis une certaine expérience des joutes européennes. Ca tombe bien: les Verts comptent bien s’y qualifier. Avec des statistiques pas dégoûtantes (27 buts en 96 matches, sur 3 saisons dont les deux dernières à plus de 10 buts + 11 passes décisives), on se dit qu’il peut faire du mal aux côtés de Gomis, Ilan et Feindouno sur le front de l'attaque verte.


Roussey présente Nilsson lors de l'été 2007. A ce moment, tout va encore bien...
 
Mais ce genre de pari exotique est risqué et celui-ci ne s'avère guère payant: on aura malheureusement pas grand-chose à dire sur sa carrière stéphanoise qui se résume à 5 bouts de matches, 103 minutes pour être précis. Pas beaucoup mieux qu'un fantômatique Ted Agasson, qu'un retraité Cyrille Pouget ou qu’un vilain Steed Malbranque.
Lasse fait ses grands débuts avec l'ASSE en entrant en jeu le 26 août 2007 à Gerland alors que l'ASSE est menée 1-0, ce qui sera le score final. Titulaire la semaine suivante à Nancy, il est tellement fantômatique que Laurent Roussey le remplace par Dernis avant la mi-temps ! Nilsson est donc sur le banc lors des matches suivants mais entre quand même en jeu à Lens et au Mans, sans se montrer à plus à son avantage. On ne le reverra sur une pelouse de L1 qu'en janvier 2008, lorsqu'il remplace Guarin à la 81e minute d'un match à Bordeaux, perdu 1-0.
Pour Nilsson le glas ?


Lasse Nilsson aux côtés d'Ilan lors de l'été 2007

Car le Scandinave a la particularité de n'avoir jamais évolué à Geoffroy-Guichard. On sait que les entraîneurs ont parfois l'habitude de tester les nouveaux à l'extérieur avant de les soumettre au jugement de l'exigeant public stéphanois. Avec 5 défaites en 5 matches joués (dont aucun en entier), on peut comprendre que Laurent Roussey n'ait pas spécialement tenu à infliger ses apparitions aux supporters foréziens...
De toutes façons, le public de l'Étrat ne peut même pas se montrer jaloux: le Suédois ne dispute en effet que 2 matches avec la CFA, avec quand même un but à la clé face à Marignane, son seul sous le maillot vert...
Définitivement au placard, Nilsson ne réapparaît au grand jour que parce que dès 2008, Aalborg, Elfsborg (le club où il s’est révélé de 2002 à 2004, après une formation à Brage) puis le Vitesse Arnhem l’accueillent successivement en prêt. C'est ce dernier qui va l'acquérir définitivement en 2009.


D'Elfsborg à Elfsborg, la carrière de Lasse Nilsson en un clin d'oeil

Il n’y fera pourtant guère d’étincelles non plus (14 buts en 58 matches) et en 2011, il retourne à nouveau à Elfsborg, dans sa Suède natale. Là-bas, "Fifi Brindacier" retrouve une partie de son efficacité perdue mais à 30 ans, il est un peu tard pour refaire sa carrière.
C'est donc dans le club de ses débuts qu'il la termine. Après son retour à Borås (la ville où évolue Elfsborg), il devient titulaire indiscutable, retrouve son ratio d'un but tous les 3 matches et devient même champion de Suède en 2012. On a alors le plaisir (ou pas) d'avoir de ses nouvelles via les résultats d'Europa League, celle que justement, il n'aura pas eu l'occasion de jouer avec les Verts. Lasse y met un terme à sa carrière en novembre 2017 avant de retourner vivre (et jouer) à Borås, non loin de Göteborg, avec sa femme et ses 3 enfants.


Lasse Nilsson sous le maillot d'Elfsborg en 2012

Las, ce Nilsson n’aura pas marqué l’histoire de l’ASSE. L’inverse n’est pourtant pas vrai, comme le dit l’intéressé: "Même si mon passage chez les Verts a été un échec, j'ai appris énormément. J'ai grandi en tant que personne pendant cette période. J'ai beaucoup aimé la gastronomie française. Leur nourriture est fantastique et ils ont la culture du vin. Ce n'était pas le cas aux Pays-Bas, où j'allais souvent à Ikea pour manger"
Bah ! Quand l’appétit va, tout va, c’est bien ce qu’on dit...