Les trois dernières éditions de la Coupe de la Ligue ont été l'occasion d'une belle épopée pour les Verts. En attendant la sortie du 4ème épisode, qui débute le 26 face à Lille, retour sur le volet 2002-2003 : "Quart Wars". 

Maître Cartoche fait la leçon

L’aventure débute le 11 octobre 2002. Les Verts ont bien mal entamé leur seconde année en L2, et occupent un peu enviable 14ème rang avant de recevoir pour le tour préliminaire de la Coupe de la Ligue, le Toulouse Football Club.

     Pour cette rencontre, disputée devant moins de dix mille spectateurs, Fredéric Antonetti effectue un turn-over dans les buts, puisque Jérémie Janot remplace Dominique Casagrande, l’habituel titulaire. Allan Olesen dispute son deuxième match de la saison, dans le couloir gauche, et, au milieu de terrain, N’Dour est préféré à Razak, derrière un trio offensif Alex-Mendy-Compan.

     Les Toulousains, qui filent déjà vers la L1, ont procédé à pas mal de changements, et leur défense flotte en début de match. L’ASSE en profite pour prendre deux longueurs d’avance (Compan et N’Dour) à la pause. Mais décidemment, cette équipe n’est pas en confiance, et en huit minutes, les visiteurs refont leur retard. Dans les arrêts de jeu, sur un dernier coup-franc, le capitaine Carteron place néanmoins une tête imparable qui envoie les Stéphanois en seizièmes de finale (3-2).

Mendy, jeune padawan

Des seizièmes de finale synonymes d’entrée en lice des clubs de L1, avec donc la perspective de pouvoir recevoir Lyon, Marseille ou Paris…Finalement, ce sera Le Havre. Début décembre, la situation des Stéphanois en Championnat n’a guère évolué (16ème), mais l’équipe, elle, a pas mal changé. On est en effet repassé à un 4-4-2 (Compan et Chavériat formant la pointe du système), Fellahi et Hellebuyck trouvant des places de titulaires au milieu. La partie est loin d’atteindre des sommets. Anthony Garcia manque un penalty durant le temps règlementaire, et c’est finalement dans la prolongation, retransmise en direct par France 3, que tout va se décanter. A la 113ème minute, le jeune Fredéric Mendy, entré en jeu quelques instants auparavant, grille la politesse à la défense normande et va inscrire le seul but du match (1-0).

Chavériat, vrai Jedi

L’hiver forézien se montre, comme souvent, plutôt rude, et le huitième de finale face au Mans, un autre cador de la L2, se joue par une après-midi ensoleillée de janvier sur un terrain complètement gelé. Il s’agit du premier match officiel en 2003 pour les Verts, qui ont vu précédemment deux de leurs rencontres de Championnats reportées. Mendy a gagné une place de titulaire, mais l’attaquant en forme du moment se nomme Loic Chavériat. Au quart d’heure de jeu, il réussit une merveille d’enchainement amorti poitrine / reprise de volée. Hognon double la mise dans la foulée. Comme face au TéFéCé, l’ASSE possède deux buts d’avance à la mi-temps…et va dilapider cet avantage en un claquement de doigts. Mais une nouvelle fois, l’issue sera favorable, Compan marquant à la 75ème minute le but nécessaire et suffisant pour envoyer le club en quart de finale de la Coupe de la Ligue, version moderne (3-2). Une grande première.

L'Etoile Noire de Marseille

Le tirage au sort sera favorable, offrant encore aux Stéphanois la possibilité de recevoir. Et ce sera l’Olympique de Marseille ! Le 4 mars 2003, Geoffroy-Guichard résonne comme aux grandes heures. Et pourtant, rarement une confrontation entre les deux clubs français les plus titrés n’aura paru aussi déséquilibrée sur le papier. Le terrible 0-3 face à Gueugnon est en effet passé par là, et l’ASSE est scotchée dans les bas-fonds de la L2, malgré un succès capital face à Niort quatre jours plus tôt.. Mickael Citony et Fabrice Jau sont arrivés au mercato, et sont alignés, tout comme Razak, qui joue un de ses derniers matches en vert.

     Malgré un but rapide de Fernandao, les Stéphanois s’accrochent et bousculent l’OM. Hélas, en tout début de seconde période, un certain Lamine Sakho double la mise. Alex entre en jeu, mais manquera l’occasion de refaire « le coup de la panthère Â». Les Verts s’inclinent avec les honneurs (0-2), et cette belle aventure en Coupe contribuera quelques semaines plus tard au sauvetage du club en Championnat.