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Cela s'est passé un 23 novembre... Que ceux qui y étaient lèvent la main !
Maintenant, que ceux qui sont restés jusqu'au bout lèvent la main...


La feuille de match
Samedi 23 novembre 2002 - Coupe de France - Stade Jean-Alric
7e Tour: Aurillac 3-1 ASSE
Spectateurs: 7.000 - Arbitre: M. Malige

Buteurs: Bizot (13e), Vareilles (41e) et Lehongre (79e) pour Aurillac. Hognon (88e) pour ASSE

Aurillac: Bouysse - Benhamou (Maury 69e), Fontbonne, Besson, Adams - N'Goma, Dugand, Surrier (Jourda 75e), Bamba - Bizot (Lehongre 66e), Vareilles. Entraineur: Thierry Oleksiak
ASSE: Janot - Carmignani, Hognon, Hernandez, Olesen - Sablé, Garcia, Hellebuyck (Mendy 46e), Razak (Bangoura 46e) - Compan, Chavériat (Dogbé 58e). Entraineur: Frédéric Antonetti

Les faits du match
Depuis l'affaire des faux-passeports, l'ASSE navigue en eaux troubles, fuit de toutes parts, coule lentement et ce soir du 23 novembre 2002, au stade Jean-Alric, elle touche le fond.

Face à Aurillac, modeste club de CFA2, les Verts ont pourtant la possibilité d'oublier un peu leurs soucis en Championnat (ils occupent la 16e place de L2 suite à une nouvelle défaite à Nancy 1-0), et une forte colonie stéphanoise a fait le déplacement dans le Cantal pour observer, entre autres, la première titularisation de la saison de Simon Carmignani (Carteron étant suspendu).


Le parcage n'a pas à rougir par sa présence à l'entame de la rencontre

Mais les Verts, presque translucides, vont être balladés par Aurillac, coaché par l'ancien Stéphanois Thierry Oleksiak. Dès la 13e minute, Jérémie Janot est battu par une tête de Bizot (1-0, 13e) et Vareilles double la mise juste avant la pause (2-0, 41e).
C'en est déjà trop pour une bonne partie du public visiteur, qui commence à quitter Jean-Alric. Dans les vestiaires, Frédéric Antonetti, lui, ne peut pas partir mais on imagine que ça doit bouillir. D'ailleurs, le Corse lance pour la seconde période, presque en désespoir de cause, deux nouveaux attaquants (Frédéric Mendy et Pathé Bangoura).

En vain. Car le coup de coaching du soir sera encore auvergnat. Lehongre entre... et marque dans la foulée (3-0, 79e). Il ne reste pratiquement plus personne dans le parcage stéphanois, placé dans la boue derrière les buts de Jérémie Janot. Dans les dernières minutes, Vincent Hognon réduit la marque (3-1, 88e), mais on ne peut même plus parler de sauver l'honneur. Car l'honneur, ça fait longtemps que lui aussi a mis les voiles...

Ils ont dit
Jérémie Janot: "C´est une honte. On ne sait pas ce que c´est d´être professionnel. Être professionnel, ça se mérite"

Julien Sablé: "C´est encore pire que la semaine dernière à Nancy. On est indigne du statut de footballeur professionnel. C´est une honte. Pour le reste, il faut sauver ce qui peut encore l´être. Nous devons rester soudés même si parfois, je n´ai pas l´impression qu´il y ait une âme dans cette équipe"

Frédéric Antonetti: "Aurillac a mérité sa victoire. Nous sommes au fond du trou. L´équipe a été paralysée et tétanisée. La pression est trop forte. Certains joueurs ne l´assument pas. C´est ce qui est le plus inquiétant. Nous avons trop peur de mal faire. Ce soir, pour moi, un seul joueur a joué sur sa valeur : Anthony Garcia. La meilleure façon de reconstruire est de resté soudé à l´intérieur du club. Nous ne devons pas abdiquer. Entraînements après entraînements, nous devons retrouver la confiance. C´est vital"



Lilian Compan n'aura guère brillé sur le front de l'attaque

Le Saviez-vous ?
- Le forum de Poteaux-Carrés peut se targuer de compter quelques potonautes ayant suivi cette rencontre jusqu'à son terme, alors que la majorité des supporters stéphanois présents au Stade Jean-Alric avaient déjà plié bagage: Danish, Le Tom, Stephanois...

- Une semaine plus tard, en signe de protestation, une minorité de supporters décidera de fermer le Kop Nord du Stade Geoffroy-Guichard avant la rencontre ASSE-Chateauroux (0-0), touchant ainsi un autre "fond" dans l'histoire du club.

- Le stade Jean-Alric, d'une capacité de 10.000 places est habituellement réservé à l'équipe de rugby du Stade Aurillacois et ne comporte que 7.000 places assises (d'où l'affluence officielle) alors que de très nombreux supporters, debout derrière une main courante et les pieds dans la boue, ne seront pas comptés.

- Coach bourreau des Verts ce soir-là, Thierry Oleksiak (photo) a porté le maillot vert pendant 7 ans juste après l'épopée. Son premier match pro était le fameux 6-0 contre le PSV Eindhoven du 7 Novembre 1979. Il quittera l'ASSE en 1986 mais reviendra y entraîner l'équipe réserve en 2013 puis y deviendra l'adjoint de Christophe Galtier.

- L'unique autre confrontation face au FC Aurillac Arpajon avait eu lieu également au 7e tour de Coupe de France mais au stade de Baradel en 1996. Là aussi, les Verts avaient trébuché face aux locaux (1-1, 2-4 aux tab). Thierry Oleksiak était alors déjà entraîneur-joueur au sein de l'effectif du club auvergnat.

- C'est le 8e et dernier match en vert de Simon Carmignani. Alors âgé de 20 ans, le Valentinois restera malgré tout à l'ASSE jusqu'en 2004, avant de poursuivre sa carrière à Martigues, Ajaccio, Raon-l'Étape et Virton. Il raccrochera les crampons en 2010.

- Titulaires en ce 23 novembre, Janot, Hognon, Sablé et Compan formeront pourtant la colonne vertébrale de l'équipe championne de L2 la saison suivante.

- Les Cantalous d'Aurillac n'iront pas bien plus loin dans la compétition: ils s'inclineront 2-1 au tour suivant face à Sète (National)