Envers et contre nous
Grand Est, Occitanie, Derby : la nouvelle trilogie des Verts est sur le point de sortir.


Après avoir été sevrés des Verts pendant deux semaines, la compétition reprend ce week-end, et à un bon rythme : en 22 jours, ce sont pas moins de 5 matches qui nous attendent avant la prochaine trêve internationale, dans une configuration particulière. D’abord, le double mouvement Grand Est-Occitanie se passera à la maison (Metz puis Montpellier) avant de se continuer en déplacement – Strasbourg le 25 et Toulouse le 29 ; les Ultras auront à peine le temps de descendre du car sur le chemin.

Enfin, en cerise sur un gâteau dont on ne sait s’il sera plutôt du genre pièce montée ou pudding à l’arsenic, douce sucrerie niçoise ou lourde tarte cramée à la troyenne, viendra le premier derby de l’ère Oscar Garcia. Les Verts sont sur une série en cours à domicile de 3 victoires pour un score cumulé de 6-0 : espérons que la pression des résultats immédiats n’ait pas à s’ajouter à celle du passé ! Mais prenons-les choses dans l’ordre : voyons-voir comment nos cinq prochains adversaires ont commencé leur saison.


Metz : attention au jubilé des Anciens

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La lanterne rouge grenat est dans de sales draps : 3 points, 7 défaites en 8 matches, 3 buts marqués seulement, et une poisse assez conséquente – à moins que ce ne soit les Nantais qui soient particulièrement vernis. Le coach Hinschberger n’est pas viré, mais selon certains, ça ne saurait tarder. A sa décharge, le mercato d’été a été particulièrement agité sur les bords de la Moselle, où l’on vit s’envoler des piliers tels Ismaïla Sarr ou Cheick Diabaté - et des piliers qui s'envolent, ce n'est pas si courant. Roux n’a pas encore trouvé la bonne carburation, Rivière passe plus de temps à l’infirmerie que sur la pelouse ; Renaud Cohade a désormais l’âge du Christ mais ne marche plus sur l’eau, et Assou-Ekotto a trouvé le moyen de se faire expulser lors des deux derniers matches qu’il a disputés. Les anciens Verts ne sont pas à la fête… mais on sait qu’il faut se méfier des revanchards à Geoffroy Guichard.

L’équipe-type, en 4231 :

Didillon ou Kawashima - Balliu, Bisevac, Niakhaté, Assou-Ekoto - Poblete, Diagne ou Philipps - Dossevi, Cohade, N'Guette - Roux


Montpellier : on ne va pas rigoler

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Cette année, on a plus parlé des éboueurs à cause du décès de leur (imposant) patron que pour leurs résultats. Il faut dire que les buts ne pleuvent pas sur la Mosson, ni en dehors : 11 buts marqués et encaissés en cumulé ; il n’y a qu’avec Caen et Nantes que les filets passent des soirées aussi tranquilles. Est-ce parce que Boudebouz et Jourdren sont partis, que l’attaque est devenue muette et la défense hermétique ? Il est vrai que le strict Der Zakarian n’est pas réputé pour son amour des scores-fleuves. Et au classement, ça se ressent : les héraultais naviguent dans le bas-ventre mou, ni décrochés devant ni sereins derrière. On pourrait presque être confiants, si Paris et Monaco n’avaient été contraints au nul – et successivement, s’il vous plaît. On espère en tout cas que Ruben Aguilar pourra faire ses débuts dans le Chaudron, même sans une tunique verte sur le paletot.

Les équipes-type, en 532 ou 433 (c’est selon) :
Lecomte - Mukiele ou Aguilar, Congré, Pedro Mendes, Hilton, Roussillon - Lasne, Skhiri, Sessegnon - Ninga, Mbenza
Lecomte - Mukiele ou Aguilar, Congré, Pedro Mendes, Roussillon - Lasne, Skhiri, Sessegnon - Ninga, Sio, Mbenza


Strasbourg : enfin une semaine à trois matches

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Ah, un seizième de finale de Coupe Moustache ! En voilà un privilège de retrouvé, après quatre années de qualif’ européenne ! La dernière fois, ça s’était terminé par des tirs aux buts victorieux contre le merlu noir gourcuvien, prélude à une épopée du bout de la nuit, au poteau de Balmont, à la marée verte dans la capitale administrative et à Dieu de ses mains transformant l’ho(rrible trophée d’une coupe en bois) en (souvenirs dont on parlera cent-) vin (gt ans et plus encore). On échange la Bretagne pour l’Alsace, le Moustoir pour la Meinau, l’azur de l’océan pour celui du maillot strasbourgeois, et on recommence ? Quant au parcours des hommes menés par Thierry Laurey, on s’en moque un peu : la coupe c’est particulier, on verra bien si ce ne sont pas des équipes bis qui s’affronteront ; et puis dans le genre ex revanchards qui peuvent sortir le match de leur saison, avec Corgnet et Saadi, y a du lourd.

L’équipe-type, en 4231 :

Kamara - Lala, Mangane, Salmier ou Koné, Martinez - Martin, Aholou - Nuno da Costa ou Liénard, Corgnet, Sacko – Saadi


Toulouse : le cassoulet n’est pas bien cuit

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Il y a quelques noms qui sonnent bien, à Toulouse. Non, je ne parle pas de la place Esquirol, de la Prairie des Filtres ou de la rue Pargaminières, mais bien de Durmaz, Imbula, Corentin Jean, Toivonen, Delort ou Gradel. Ça pourrait envoyer du lourd, mais las : Dupraz reste à ras, et Toulouse, de points d’avance sur le 18è ne compte que trois. C’était pourtant bien parti : deux victoires à domicile, et deux défaites pas si cata à Paris et Monaco ; mais les violettes ont fané en septembre (ce qui n’est pas normal, soit dit en passant), avec 2 points marqués sur 12. Soyons optimistes : l’épouvantail Braithwaite est parti. Mais surtout, n’oublions pas qu’au bord de la Garonne, la cathédrale est découpée en deux périodes, et que c’est Saint-Etienne qui y trône…

L’équipe-type, en 442 (faut pas demander trop de subtilité au coach) :

Lafont - Amian, Diop, Jullien, Moubandje - Somalia, Imbula ou Cahuzac ou Blin - Jean, Delort, Toivonen, Durmaz


LOL : Et un derby pour finir !

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La malédiction du derby est rompue pour de bon. Enfin on l’espère ; voilà venue l’occasion de prouver que c’est un acquis qui survivra à Galtier. Jusqu’à présent, les guignols suivent une trajectoire qui n’est pas sans rappeler la nôtre : de bons débuts, puis un tassement notable et légèrement inquiétant – cinq matchs consécutifs sans victoire, et des nuls en veux-tu en voilà. A ce propos, on notera l’audacieuse spécialisation dans le 3-3, atteint dans 30% des cas. Aulas a l’opprobre calmé envers Génésio – mais l’avenir de la quenelle pure semoule semble suspendue à sa cuisson dans le Chaudron. Notre agent double Tolisso n’est plus là pour nous faciliter la tâche, tout comme d’autres bons vieux routiers qu’on aimait à siffler (Lacagette, Gonalons notamment). Heureusement qu’il nous reste Lopette, Mapou ou Ferri à conspuer. A moins que… Trois jours plus tôt, Everton sera venu s’imposer dans la Justin Bridou Arena ; on pardonnerait volontiers aux Toffees de Mirallas quelques estropiages à la Ferri.

L’équipe-type, en 4231 :

Lopes - Tete ou Rafael, Marcelo, Morel, Mendy ou Marçal - Tousart, Ndombele - Traoré, Fekir, Depay - Diaz