Didier Rouston nous propose son regard sur la deuxième sortie verte.

Verte pâle en l'occurrence...


Les Verts ne croquent pas les Crocos

Plus rassurants, mais toujours aussi peu emballants, nos Verts rament. A quand le grand changement ?

Un crocodile attaché à un palmier. Quel curieux emblème. Il faut remonter à -26 avant JC pour découvrir l’origine des armes de Nîmes. Vainqueurs de la bataille d’Actium les soldats d’Octave en garnison dans la cité occitane ont choisi ce blason pour symboliser la victoire de Rome sur l’Egypte de Cléopâtre. Depuis les Romains sont partis et le crocodile est resté. Face à Caen, et comme lors des matchs de préparation, les attaquants nîmois sont également restés accrochés au palmier. Stériles au possible. Du coté stéphanois, la défense, avant ce match, était aussi étanche qu’une montre waterproof acheté sur Wish.

Fidèle à ses habitudes, le onze nîmois a tiré au but toutes les 23 minutes. Fidèle à son ratio, ce même onze a cadré un tir en 94 minutes. Et pourtant, force est de constater que cela a suffi pour ramener un point. Parlons-en de ce seul tir cadré. Ce sera le seul fait d’armes nîmois, mais aussi la preuve que Neyou n’a pas la tête à la Ligue 2. A l’instar de Youssouf, Maçon et Bouanga la semaine passée, il a fait preuve sur cette action, d’un désintéressement total de son marquage. Se permettant même de montrer du doigt le fringant danois qui s’échappait le sourire aux lèvres. Il n’est pas dans mes gènes de pointer les carences d’un seul individu. Mais sur cette action qui faisait suite à une entame de match à minima rassurante, sans être tonitruante, il faut reconnaître que son manque d’implication était criard.  

Rassurante car le professeur Batlles en toute humilité a convenu que son plan tactique dijonnais n’était pas adapté aux joueurs en sa possession. Le retour à un schéma plus rationnel a permis à ses joueurs d’avoir un minimum d’assise. Mais ce système confortable a une la face cachée. Nos trois joueurs du milieu de terrain estampillé Ligue 1, n’ont jamais réussi, voire tenté, de déstabiliser la défense adverse. En l’occurrence, nous pourrions faire un raccourci tentant. Est-ce que coach Batlles a les joueurs à sa disposition pour jouer dans un quelconque système ? L’évidence est devant nous. La cellule de recrutement doit se mettre à l’action au plus tôt. Car pour l’heure, elle a juste fait « Troyes » fois rien, et cela est loin d’être suffisant. On s’en sort pourtant avec les honneurs. Car le sieur Nadé est un adepte du 27 Novembre 1942. Il avait décidé de saborder de nouveau son équipe, 7 jours après son dernier fait d’armes et sa talonnade incompréhensible et suicidaire. A l’image de la flotte française qui se saborda dans le port de Toulon, notre incorrigible trublion bouscule dans la surface un inoffensif islandais, mais nous sommes vernis quand Monsieur Vernice ne bronche pas.

Dans 9 jours, pour le prochain acte de cette ubuesque aventure, il faudra que le professeur Batlles ait d’autres éléments à sa disposition car sans cela, je ne vois pas comment il pourrait résoudre cette inextricable équation.